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Novembre

Aujourd'hui était le premier jour du reste de ma vie. Personne ne le sait vraiment et les gens que j'ai croisés ne l'ont probablement pas remarqué mais moi je l'ai décidé, je veux du joli et de l'auto-respect...

 



  et c'est comme ça que tout ira désormais. Ou au moins pour les prochains jours. Normalement je prends des décisions minuscules que je ne respecte pas : faire des abdo une fois par semaine, trier mes chaussettes sois 17 jours... Et je ne les respecte aucunement. Mais avant-hier j'ai décidé de rêver grand et structurant pour une fois.

Alors aujourd'hui, je dis au revoir au mois d'octobre si moche, si plein de nouvelles laides, d'événements qui te tordent le ventre de tristesse, de peurs irraisonnées en pensant à demain et après-demain. Je dis bonjour aux petits cailloux sur mon chemin vers ce que je veux pour dans quatre ans. J'ai collé l'objectif dans mon agenda. Dans les prochaines semaines, je collerai dans mon calendrier les étapes intermédiaires à remplir. C'est fini de vivre pour et par vous, je vis pour moi.

J'ai presque envie de dire merci à l'horrible douleur de l'abandon, à la peine face aux annonces diverses et variées de maladies mochissimes, à l'inquiétude folle pour les gens aimés qui ne savent plus de quoi demain sera fait, aux soirées de zombie nourrie de tisane au gingembre et de téléfilms nuls en replay, aux journées de boulot qui ont toutes dépassé 10h sauf une seule que j'ai écourtée pour cause de train -que j'ai loupé. Oui, j'ai envie de dire merci à octobre, c'est lui qui m'a fait comprendre que je pouvais vivre seule et sans personne, pour moi.

Aujourd'hui, j'ai cessé de me dissoudre dans les attentes des autres, les conseils des amis, les demandes des collègues et les commandes de la famille.

Aujourd'hui j'ai souri bêtement, ouvert mon cœur à la copine que je connais pas bien parce qu'elle me posait la question, fait mon baptême de mimosa, regardé de la comédie romantique d'adolescente et commencé à appliquer mes bonnes résolutions de l'avant-veille comme si on était le 1er janvier.

Aujourd'hui, c'est pas un terme rhétorique. Aujourd'hui, c'est en ce 1er novembre 2015.

Bonjour, moi. Ça fait un bail qu'on s'est pas croisé, posé, parlé, écouté, respecté. Pourtant ça rend l'âme plus légère, non ? On essaie les vingt-neuf prochains jours ?

"I'm trying to fly in the good things
I'm finding this might b a good thing..."

 

 

Alors j'ai essayé très fort, et ça n'a pas trop mal marché. J'ai tenté de regarder le joli et uniquement le joli. De me concentrer sur moi, de me respecter. J'ai eu mal au coeur et au corps très fort, parce que novembre n'a pas exactement été le plus joli mois de 2015 mais malgré toutes les mochetés qu'il a charriées, j'ai relevé du joli : comme sa voix au téléphone après un mois et demie de vide, comme l'invitation spontanée à dormir loin du tumulte, comme la teamM, comme les compliments au boulot, comme le cadeau complètement inattendu du témoignage, comme le vent dans les cheveux des copines à Howth... Et puis les merveilleux, le baptème de RER E, l'invitation au tennis...

En décembre, j'ai continué à additionner les galets vers la plénitude en délestant les poids sur mon coeur.

En janvier, j'écoute les appels de mon corps. Tous. hashtag j'ai la trouille.

 

Commentaires

  • Belle et heureuse année 2016. Puisses-tu continuer à t'écouter, continuer à suivre les petits cailloux, qu'ils te mènent sur le chemin de la sérénité, et du bonheur. Dans la joie et les rires. Et au plaisir de te lire encore plus souvent ces 12 prochains mois :)

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