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Elle est ba net

  • enquête sinophile




    Je bénis l'existence d'internet et les liens disséminés sur chaque page parce que mon cerveau fonctionne exactement comme ça.
    Je veux dire, le plus souvent, quand je lis un truc, je me demande ce qui fait que ce truc existe et tiens avec quoi puis-je relier ce morceau d'explication et oh comme c'est joli ce bidule qui ressemble mais pas tout à fait...

    Exemple : je prépare une salade de poulet. Dedans il faut que je mette du curry. Du coup je me demande ce qu'est précisément la composition du curry. Et puis d'ailleurs, est-ce que tous les currys sont identiques ? et en Thaïlande, est-ce que ça se dit curry aussi ?... 3 heures plus tard, ma salade n'a pas avancé.

    En ce moment, c'est le chinois (le langage) qui me fait cliquer sur des liens, imaginaires ou internet. Je vais en Chine bientôt et je me suis dit "ce serait bien de savoir dire bonjour et merci." 
    J'ai donc demandé l'aide d'un collègue chinois qui m'a appris une vingtaine de mots en phonétique.
    Puis j'ai pensé, c'est sympa de savoir le dire mais ce serait encore mieux de savoir les reconnaître quand ils sont écrits.
    Et enfin, pourquoi pas savoir aussi les gribouiller ?

    Impossible de résister, je fais ma maligne sur internet en montrant mes beaux gribouillis d'idéogrammes. Bien sûr, des gens qui, eux, savent parler chinois, me répondent des trucs dans cette langue.
    Parmi les énigmes, je dois donc comprendre la phrase suivante :

    可是 你 写 的 良 好

    (il manque un petit signe avant le mot n° 6)

    7 mots donc. Et je connais déjà :
    le numéro 3 : tu
    le numéro 6 : très
    le numéro 7 : bien / bon (et pour la petite histoire, le mot est formé de femme + enfant)

    Au bout de 10 minutes, j'ai donc : 
    bip bip tu bip bip très bien ! 

    Les deux premiers, c'est pas des mots que je connaisse. 
    Le premier, ça ressemblerait à demander... mais il manque un trait.
    Je reconnais dans le numéro 1 l'idéogramme de la bouche et dans le numéro 2, celui de l'homme. Tant pis si je comprends rien, ça me fait plaisir.
    Le 4 ou le 5, ça doit être écrire ou lire vu le contexte. 

    Après recherche du mot écrire sur google j'ai un mot de plus. en fait 4 + 5 ça veut dire écrire.

    Donc : 

    bip bip tu écris très bien ! 

    Reste à comprendre 1 et 2. Est-ce que c'est un ou deux mots, du coup ?

    Ne pas faire appel à mon collègue.
    Ne pas faire appel à mon collègue.

    Donc je tape au hasard des mots dans google
    Ca marche pas.

    Après 20 minutes, ma légendaire patience s'effrite.
    Et puis mon stagiaire a fini par remarquer que je ne fous rien, du coup...
    De toute façon le hasard...

    Alors j'écris la phrase sur un papier et je vais voir mon collègue.
    "c'est un seul mot les 2 premiers, c'est "cependant" ou "toutefois" je dirais..."

    可是 你 写 的 良 好  = Mais tu écris très bien !

     

  • Webaci 2.0

    Dans l'ensemble, même si ma mission c'est de le cacher autant que possible, je suis timide. Et paradoxalement, l'écran qui s'interpose entre moi et les membres des réseaux sociaux ne lève pas vraiment cette caractéristique. Même si je blogue depuis 6 ans, twitte, facebooke et fais du bookcrossing de manière active deouis un long moment déjà.

    Ca donne une baci qui lit avec intérêt et attention sa timeline twitter se déchaîner, faire des blagues ou s'émouvoir... mais qui n'ose pas répondre, de peur de détonner dans la conversation. J'ai attendu près d'un an avant d'échanger avec les autres sur le forum du bookcrossing que j'allais lire consciencieusement tous les jours et j'attends des jours avant de cliquer sur "follow" sur twitter... Alors que certaines fois, je vois bien que l'ambiance n'est pas à la discussion philosophique. Mais j'ai peur...

    Ca donne une baci qui attend des semaines avant de demander à des gens qu'elle connaît pourtant plutôt bien, s'ils veulent bien l'ajouter comme amie sur Facebook. Parce que je m'inquiète de déranger des gens qui n'ont pas forcément envie alors qu'il leur suffit de refuser ma demande pour ne pas être ennuyé s'ils le choisissent...

    Par exemple, je suis associée d'une société web 2.0. J'ai un associé qui fourmille de 1000 idées à la minute, me fait rencontrer ses clients et avec qui j'ai des échanges absolument géniaux. Pourtant il me faut souvent un peu de temps avant de me lancer et lui proposer une idée de changement dans la société.

    Je suis responsable de Voldemag, un webzine collectif, avec tout ce que ça suppose de relations avec des inconnus, de gestion humaine et d'encadrement -même s'il est informel- des activités de Voldemag.

    Ca donne une baci qui répond "bien cordialement" aux attachés de presse web qui ont commencé leur courriel par "kikooo" ou qui choisit avec attention ses mots quand elle répond aux questions posées par des lecteurs qui veulent proposer un texte. Une baci qui a mal au ventre pendant presque 1 heure avant l'heure d'un rendez-vous avec des blogueurs ou des twitteurs et répond d'une petite voix "Voldemag" quand on lui demande : "et toi ton blog, c'est quoi ?"...

     

    Mais c'est tellement de bonheur aussi, la vie web 2.0

     

    Alors tant pis si j'ai des palpitations quand j'appuie sur "envoyer" mes mails demandant "j'aime bien ton billet, tu acceptes de le faire publier sur Voldemag ?" ça en vaut tellement la peine...

    Alors pour rien au monde je ne renoncerais à ces 2 projets merveilleux. J'adore être associée dans un monde que je connais peu et profiter des envies de mon associé autant que je le fais profiter des miennes.  Je suis plus que ravie d'être la boss de Voldem' parce que je surkiffe le fourmillement d'idées des conférences de rédac ou les délires complets quand on trouve un nouveau projet à investir.

    Ces deux projets même n'existent dans ma vie que parce que j'ai osé après moult hésitations, aller rencontrer les gens d'internet. Internet a emmené dans ma vie certains de mes amis les plus précieux, parce que j'ai osé interagir avec eux ici ou là, parce que j’ai fini par me dire que je devais faire le pas de leur parler dans la vie réelle.

     

    Internet m'a offert mes coloc, une libellule, mon associé, une presque épouse, ma kanoup, une fée, mon bol à oreille dans mon refuge breton, une madame lutin... et tant d'autres choses, tant d'autres gens...

     

  • Mes lieux de bloguerie

    Alors donc à la demande de plume vive, en photo et en mots, que je vous dise les endroits que je choisis pour bloguer.

    Au tout départ, pas photographiable, il y a ma tête. Les idées de note, parfois même des paragraphes entiers, sont d'abord écrits dans mon cerveau survolté. Je marche beaucoup et une partie de mes pensées dans ces moments-là devient des notes de blog.

     

    Physiquement, il y a mon bureau déjà. Mon bureau de travail. Je fais des pauses blognotes voire je finis un peu plus tard pour taper une idée que je ne veux pas laisser passer. Parce que je suis sans conteste dans de meilleures conditions que chez moi. Rien d'autre à faire, pas de télé en fond sonore, pas de contingence ménagère parasite non plus.

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    Parfois, aussi, par petits bouts ou dans leur intégralité, je note des notes dans un de mes carnets. C'est le côté nomade de ma bloguerie. Au café quand j'arrive avant mon rdv, dans la salle d'attente, dans les transports en commun. Dans le train ou l'avion, surtout. J'aime bien écrire immergée dans la musique de mon ipod, appuyée à la tablette, en regardant du coin de l'oeil le voisin tenter de déchiffrer mes abréviations et mes gribouillis.

     

    Et puis chez moi. Le plus souvent sur mon canapé ou dans mon lit, mon portable bien calé sur mes genoux en tailleur. 15 fenêtres ouvertes en même temps, choisissant l'illustration en même temps que refaisant 20 fois le même paragraphe. Bizarrement, j'ai remarqué que j'écris moins fluidement quand je suis chez moi et que j'ai du temps. Moins efficace et beaucoup plus critique.

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  • 700

    Toute occupée par ma tristesse, je n'ai même pas percuté que ce blog avait eu 4 ans le 4 octobre dernier.

    En revanche, je ne vais pas louper l'occasion de faire un peu la belle en vous annonçant la publication du n°700. Vous savez ce que c'est les familles nombreuses, on n'a pas toujours le temps pour tout le monde et on néglige parfois certains, puis c'est au tour d'autres. Mais au fond, il faut le croire, on a le coeur extensible alors je les aime toutes, les 700 notes qui sont ici.

    J'ai deux souhaits pour les prochains temps et ce blog, trouver un titre à la série de notes sur ma rupture (il y a encore pas mal d'épisodes à venir) que je publie de façon anarchique alors qu'elles sont dans un ensemble logique : si vous avez des propositions, surtout n'hésitez pas à partager.

    Et redécorer un peu la maison aussi. Changer les couleurs, mettre à jour les liens, mettre de nouvelles images. Si quelqu'un veut se dévouer et m'aider à farfouiller le code hachteumeuleu, welcome !

    Bizarrement, je ne suis pas lassée, j'ai même une belle ribambelle de notes déjà prêtes ou d'idées de trucs à vous dire. En plus de toutes ces anecdotes passionnantes de mon quotidien que je ne manquerai pas de partager avec vous. Oui, je sais, vous en frissonnez de plaisir par anticipation.

     

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