Il est minuit ou quasi.
Je twitte avant que la journée ne soit terminée mon premier #jeudiconfession.
Juste parce que pour une raison que j'ignore, une vérité soudaine me saute à la figure : J'ai plus peur des belles choses que des mauvaises.
Et c'est vrai à un point insoupçonnable.
Les choses mauvaises, on les reconnaît et on se blinde d'entrée de jeu, on les gère à coup d'indifférence et de non-investissement émotionnel. Avec des coups et des sournoiseries quand c'est nécessaire, même. On serre les dents et on avance.
Mais les belles choses, c'est pas pareil. L'émotion, l'amour, les sourires... Non, les belles choses, c'est pas pareil.
Les mauvaises choses, mon naturel profondément optimiste les voit comme passagères, on va trouver la solution et faire la peau aux nuisibles. Je n'ai pas peur, ça va passer. Mais les belles choses, elles vous rendent sournoisement bisounoursien.
Les belles choses, c'est pas pareil. Ca me fait peur parce qu'on pourrait s'y habituer et pfffuit, y en a soudain plus. Alors qu'on voudrait que ça ne s'arrête jamais.
Et puis surtout, j'ai l'impression de ne pas toujours être aussi méritante de ces belles choses que les gens ne le disent. Et s'ils se rendaient compte de la supercherie ?
Et en ce jeudi soir, je ne le sais pas encore, mais j'ai raison d'avoir peur. Et de le dire. Parce que moins de douze heures plus tard, je reçois en pleine face une page et demie de belles choses. Je n'étais pas préparée, je les ai reçues sans crier gare. Et me voila en larmes. Moi.
Décidément, les belles choses c'est pas pareil parce que ça contrarie ma nature de grognon ronchon jamais contente. On peut pas râler contre les belles choses. Vous voyez bien que les belles choses, c'est pas pareil !
Les belles choses. C'est. Pas. Pareil.