J’ai coutume de dire que j’ai une vie sans histoires.
Quand on me demande si ça va, quoi de neuf, je réponds toujours ou presque « Ça va, la routinette… » Et je le pense, je le ressens comme ça. Ce n’est pas de la cachotterie ou des mystères ni du misérabilisme.
Je vis au jour le jour ou presque, chaque événement est comme un fait divers de plus. Je ne passe pas des heures à mettre en perspective l’histoire de ma vie. Je me torture bien parfois un peu sur le sens que je tente d’y donner ou sur le mystère des erreurs que je répète sans fin. Quelques évènements très importants émaillent même l’année. Mais ensuite ils s’éloignent, deviennent comme désincarnés, se fondent dans un ensemble un peu brouillardeux.
En fait, la plupart du temps, j’additionne tout simplement les journées.
Un peu comme cette manie bloguesque que j’ai de faire des listes de petits bonheurs, je série les événements de ma vie, les classe, les ordonne. Un même évènement peut avoir plusieurs tags bien sûr : acheter du pain peut être taggé quotidien, petit bonheur, miam et fin de journée, par exemple. Cependant, paradoxalement, je ne leur donne pas toujours un ordre d’importance.
Acheter du pain = me faire larguer = boucler un dossier.
C’est ce qui fait dire à beaucoup que je suis détachée voire je m’enfoutiste. Rien n’est important apparemment. Alors qu’en fait tout l’est.
Et puis, à côté de cette partie visible de l’iceberg, il y a mon état d’esprit latent.
Celui qui me fait cesser de dormir pour mieux m’étourdir de petites actions quotidiennes et routinières quand je m’aperçois qu’en fait, ma vie est remplie d’évènements bien trop grands pour moi, que je ne peux décemment pas qualifier de routinette justement et dont je ne sais pas trop à qui parler. Ni par où commencer. Trop de directions possibles et de répercussions envisageables. Ou alors peut-être que je m'emballe pour rien et que tout va bien ? Je me sens toute petite, comme face aux rouleaux de l'océan à marée haute.
Ces rouleaux c'est un peu quitte ou double : je me sens soudain prise de panique ou je joue à saute-mouton. Alors que je sais les gérer depuis toute petite, je sais que si on plonge très profond, l'onde passe au-dessus sans danger, ni risque d'être baladée dans ses tourbillons, me faisant boire la tasse.
C'est ça, il faut que je revienne aux fondamentaux. Il faut que je trouve un moyen de canaliser tout ce flux d'idées et d'informations.
Commentaires
Se lever tous les matins -ou presque- à la même heure pour aller travailler, le fameux métro-boulot-dodo est le lot de tout le monde -ou presque- . Est-ce la routine pour autant ??? ben moi je dis que nan car malgré ce même chemin fait tous les jours de la semaine, ce même boulot, ce même chez soi avec les même personnes que l'on retrouve le soir, la journée a forcément été différente de celle d'hier par des petites choses toute petites mais qui font que nos journées restent surprenantes.... des surprises (bonnes ou mauvaises) viennent casser la routines et des petits bonheurs que l'on voit, que l'on prend -ou pas-
Les évenements ??? c'est quoi ??? ça peut être tout et n'importe quoi genre un bon p'tit plat, ou un ciné ou un bon DVD, boire exceptionnellement un apéro avant le repas etc...
Bref vivre c'est un peu tout cela tous les jours moi je dis.
voilà. :)
j'aime profondémént la routine, je ne voudrais pas ml'être fait mal comprendre.
le fond du problème ici est qu'en fait, je ne vis pas de la routine, au fond...
poudre eux yeux, poudre aux yeux...
au final, t'es peut-être la femme (ouais...) la plus maquillée que je connaisse ;))))