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  • On avance

    Disney Channel et BFFTLEWY.

    Marcher dans la rue vide, qui résonne et raisonne de tout ce calme, sous le toit de lumières éphémère. Parler comme d'habitude de choses très profondes, l'air de rien, alors que la dernière fois remonte à un an.

    Rouge. Comme mon vernis, mes lunettes, mon rouge à lèvres.

    Mon neveu nouveau a dix petits jours, il est joli comme un poupon, il sent bon et il râle à peine. Et je l'ai serré dans mes bras pendant toute une soirée, son corps doux et léger abandonné dans le sommeil.

    Sourire. Juste parce que ça aide à voir les choses plus jolies.

    Elle. Qui n'a pas de surnom, je n'y parviens pas. Qui me secoue aussi fort qu'elle le peut chaque fois que je chouine. Qui est heureuse pour moi et triste avec moi. Et qui me donne les clefs de la sérénité dans le chaos.

    Le train, la neige, l'inattendu.

    M'autoriser à me moquer ouvertement, le laisser m'inviter parce que ça compte plus pour lui que pour moi, retrouver nos vieux automatismes, découvrir de nouvelles choses, savoir désormais avec certitude qu'il sera toujours là.

    72 idéogrammes.

    Je perds le contrôle et refuse de prendre les décisions que je pourrais prendre, je regarde, j'attends. Je ne lance plus de lignes ni de bouées. Je ne sauve plus, je n'interviens plus. Je vais laisser faire et voir venir. C'est très nouveau, un peu inquiétant. Il y aura sûrement des ratages. Mais peut-être qu'elle est là, la solution pour me trouver, pour une fois.


    Je vais bien.

     

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  • Foot et premières amours

     

    Moi, quand j'étais adolescente, j'étais très amoureuse d'un garçon qui était fan du PSG. 
    Le foot, franchement, c'était pas ma passion. Et le PSG, quand tu vis à Toulouse, c'est pas précisément l'équipe dont tu te préoccupes le plus.

    Mais voila, je voulais pouvoir partager des trucs avec lui tous les lundis. Et il n'aimait pas tellement lire. Ni le basket.
    Ni Vanessa Paradis.
     
    Lui, il aimait le foot. Et puis c'est tout.
     
    Alors je me suis mise à suivre les résultats tous les dimanche soir. Pour pouvoir lui parler façon je m'y connais, je suis trop une fille géniale qui t'empêchera jamais jamais jamais de regarder du foot à la télé. Oui, quand on a 16 ans on est plein de jamais et de toujours, bien sûr qu'on allait se marier un jour !
     
    Mon père a compris, je crois. Parce que contrairement aux autres années, je ne me joignais pas au choeur des protestations avec ma mère et mes soeurs pour lui interdire de regarder le foot. Voire même, je restais devant la télé, mine de rien, en faisant semblant de lire un roman.
     
    Evidemment, on ne s'est pas marié. Et puis j'en ai rencontré un autre amoureux. Lui, il détestait le foot. Alors on ne regardait quasi aucun match. Parfois des morceaux de rencontres importantes. Comme cette finale France/Italie qui s'est finie aux tirs aux buts et lors de laquelle on espérait un résultat opposé.

    Aujourd'hui, j'ai gardé de mes années lycée une connaissance certaine des règles du jeu (corner, hors jeu et touche sont des termes que je maîtrise) et aussi l'habitude de suivre le classement de Ligue 1 et les résultats des grosses affiches européennes. Je suis certains macths à l'aveugle, grâce aux live tweets de ZeFML que je suis depuis un moment et qui a toujours des réflexions drôlissimes et qui est supportrice du PSG justement.

    En revanche, je regarde très peu. Je trouve que c'est trop long, qu'il n'y a pas assez de réalisations. La plupart du temps, ça finit avec un but, allez 2 maximum... et deux ou trois bagarres entre les joueurs pour des fautes simulées.

    Je squatte devant le foot uniquement si je suis avec des gens qui sont passionnés, parce que j'adore vivre leurs émotions. Comme cette Coupe de France Paris-Lille avec le Berger, magistral en maillot du LOSC. Ou la victoire de Madrid à Barcelone en avril dernier en compagnie de Twin-qui n'a pas complètement osé laisser libre cours à son énervement, je crois.

    Chaque fois, je choisis une équipe et je la soutiens jusqu'au coup de sifflet final. Mon choix est dicté la plupart du temps par des raisons non sportives. Peu importe, j'ai besoin de préférer un des adversaires pour justifier ma mauvaise foi et pouvoir râler, exulter ou soupirer à fendre l'âme devant les errements des joueurs ou de l'arbitre.

    Aujourd'hui, le foot me sert parfois socialement, pour discuter d'autre chose que de boulot dans la salle de pause. Je détourne mine de rien l'attention en demandant innocemment "alors, il en où le PSG en ce moment ?..." Et je suis sauvée.

     Il me sert aussi pour me marrer avec mon protégé après une heure de soustractions. On discute du prochain match de Madrid ou du PSG et il me répond façon pro en parlant de ses joueurs préférés. Il se prend pour un sélectionneur expliquant à cette nulle de baci les secrets de la stratégie du foot et ça nous fait beaucoup rire.