J'adore les listes, d'un amour immesurable et ridicule. Je liste tout tout tout... tout le temps.
Par exemple ce que je dois emporter dans ma valise, de la brosse à dents au chargeur de téléphone en passant par la culotte et le passeport.
Ou les dossiers à traiter la semaine prochaine puis quel jour et aussi quelles actions à quel moment vers qui.
Je liste aussi les trucs que j'aimerais bien pour la prochaine fois que je serai investie dans une histoire avec quelqu'un comme aimer passer des heures à rien faire au lit ou savoir me faire rire ou aimer des choses que je déteste.
Et puis... Les invités à Noël, les petits bonheurs, le nombre de cartes postales à envoyer, les idées cadeau, les souhaits pour l'an prochain, les envies de voyages, les sacs à main à garder, les sujets de trucs à bloguer, les morceaux que je veux découvrir à tout prix...
Mais je ne liste pas les trucs à acheter quand je fais les courses, pas les choses à faire dans mon temps libre, pas les bidules administratifs en cours que je dois gérer...
Celles-là, ce sont des listes virtuelles, inscrites dans mon cortex en théorie, elles sont souvent approximatives et brouillardeuses en pratique.
Elles sont toutes commencées, avec des items rayés ou semi-rayés ou en cours de rayure ou bientôt rayés.
Parce que le souci, c'est que ce que j'aime avec les listes, ce n'est pas l'impression d'être organisée ni le bonheur de voir les tâches disparaître au fur et à mesure de mon action. Je contemple ces listes sans qu'aucune motivation particulière ne m'envahisse. Le plaisir réside intégralement dans la contemplation de cet ensemble fini.
Je fais juste comme si j'allais pouvoir en traiter les composantes mais je sais très bien que pas du tout. Et au fond, ça m'est parfaitement égal. Après tout qu'importe la fin, ce qui est rigolo et constructif, ce sont les moyens mis pour y parvenir ou échouer.
Pour moi, ça ressemble tout bêtement au processus de la vie.
Alors... je continue à lister ces tâches qui remplissent mon cerveau.
Mon cerveau fait semblant d'être une éponge alors qu'il n'est qu'un puits sans fond.
Et mes tripes arrivent désormais à relativiser : tous mes manquements ne sont pas des fautes passibles de la peine de mort, toutes mes imperfections ne sont pas censées être corrigées pour atteindre une perfection que personne d'autre qui compte n'attend de moi.
Alors... je continue à profiter de ce petit plaisir simple des listes pour tout et n'importe quoi.
Commentaires
Ce que je te souhaite c'est de trouver ce quelqu'un et que du coup tu passes pas toujours forcément avec lui au lit...à ne RIEN faire hein!! ;-D
Mais enfin voyooooons...