Drôle comme on n'est pas ce que les autres perçoivent
Drôle comme on ne se voit pas comme les autres nous perçoivent
Drôle comme on reproche aux autres de s'en tenir aux apparences alors qu'on fait de même
Drôle comme on comprend des choses que les autres ne pensaient pas
Drôle comme on entend les autres mais comme on ne les écoute pas
Drôle comme on n'accepte l'autre que tant qu'il nous renvoie ce dont on a envie
Drôle comme on ne se voit pas comme les autres nous perçoivent
Drôle comme on reproche aux autres de s'en tenir aux apparences alors qu'on fait de même
Drôle comme on comprend des choses que les autres ne pensaient pas
Drôle comme on entend les autres mais comme on ne les écoute pas
Drôle comme on n'accepte l'autre que tant qu'il nous renvoie ce dont on a envie
Et le plus drôle dans tout ça, c'est que ça me rend triste à en pleurer mais que je continue à rire, à rire très fort, à rire de plus en plus fort...
Parce que je crois que les autres ne m'imaginent pas en train de pleurer
Parce que je crois que si je commence à pleurer, je ne m'arrêterai plus avant des mois
Parce que je crois que je ne suis pas sûre qu'il y aurait quelqu'un pour me consoler
Parce que je crois que pleurer c'est ne rien construire
Parce que je crois que si je commence à pleurer, je ne m'arrêterai plus avant des mois
Parce que je crois que je ne suis pas sûre qu'il y aurait quelqu'un pour me consoler
Parce que je crois que pleurer c'est ne rien construire
Mais surtout parce que je ne peux pas m'empêcher de croire envers et contre tout, que demain sera plus beau...
Commentaires
courage choupette :*
connaitrais-tu ce poème tragiquement beau de Beaudelaire qui m'a un jour, et toujours un peu, déchiré le coeur?
"Le masque"
...
"Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
Où la fatuité proméne son extase;
Ce long regard sournois, langoureux et moqueur;
Ce visage mignard, tout entouré de gaze,
Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur:
"La volupté m'appelle et l'Amour me couronne!"
A cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne;
Approchons, et tournons autour de sa beauté.
O blasphéme de l'Art! ô surpise fatale!
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale!
Mais non! ce n'est qu'un masque, un décor suborneur;
Ce visage éclairé d'une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment.
Pauvre grande beauté! Le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon coeur soucieux;
Ton mensonge m'énivre et mon âme s'abreuve
Aux flôts que la Douleur fait jaillir de tes yeux!
- Mais pourquoi pleure-t-elle? Elle, beauté parfaite
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athléte?
- Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu!
Et parce qu'elle vit! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain, hélas! il faudra vivre encore!
Demain, aprés-demain et toujours! - comme nous!"
merci
mais vraiment merci
c'est juste une des plus belles choses qu'il m'ait été donné de lire ces derniers temps
je l'ai affiché au bureau du coup
ça me donne envie de me dépêcher de lire les fleurs du mal que je déguste justement par tout petits bouts en ce moment