L'inspecteur Harry Hole travaille pour la police suédoise. Sauf que bon il est un peu rebelle et irrespectueux des régles alors il est comme qui dirait au placard. Ce qui l'arrange bien vu qu'il est très légèrement en train de faire une rechute dans l'alcoolisme. Et voila qu'un jour, on a besoin de quelqu'un pour élucider le meurtre de l'ambassadeur de Suède en Thaïlande. Et hop, contre toute attente, on choisit Harry. Alors zou... en route pour Bangkok !
Harry Hole, tout de suite, il m'a fait penser à un autre héros de polar que j'aime beaucoup : Harry Bosch. Comme lui, il est un peu hanté par des démons contre lesquels il ne parvient pas toujours à lutter et qui lui donnent autant d'atouts que de handicaps pour résoudre les affaires qui lui sont confiées. Sauf que Hole, il est censé avoir 30 ans et que je n'arrive pas à m'y faire tant il semble avoir à gérer un passé lourd et complexe. Je me le représente souvent sous les traits du cinquantenaire Harry Bosch du coup...
Tout ça pour dire que Les Cafards, c'est non seulement un excellent polar avec une enquête minutieuse, des rebondissements, des gentils un peu méchants et des méchants pas si pourris que ça ; mais c'est surtout un livre avec des petites choses autour de l'enquête, un polar comme je les aime où, sous des couverts d'intrigue policière, l'auteur a le talent de nous entraîner dans la moiteur, la perversion et la beauté de Bangkok comme si on y était (dans le tome 1 on était en Australie et c'était déjà génial de réalisme) et où on se glisse dans l'âme de personnages, auréolés d'ambiguïté et de complexité.
PS : Moi je n°2 est sorti depuis un mois déjà. C'est toujours aussi sympa et bien trouvé, peut-être un peu plus mélancolique mais très bien. Pour la librairie, il faut demander "Moi je, et caetera"