Cette année, pour la première fois depuis longtemps, je n'utiliserai qu'une seule méthode pour l'ouverture des cadeaux, celle ancestrale pratiquée dans ma famille depuis des lustres : le chacun pour soi et dieu pour tous vers minuit.
C'est le même rituel qui subsiste depuis le temps où j'étais minuscule :
- Noël, c'est un réveillon en famille (minimum 10 à table, les petites années...) le 24 avec cortège de nourriture tel que je cesse d'avoir faim avant même la fin des entrées,
- tout au long de la soirée -passée en état d'excitation total- décompte ridicule à base de hurlements entre cousines (oui, cousinEs, il n'y a que des filles dans ma famille) "DANS UNE HEURE 58 C'EST NOËL !!!"
- puis, vers minuit moins le quart, départ en piaillant pour chanter et crier dans les rues du village pendant que passe le Père Noël.
- au retour, le Père Noël est effectivement passé : il y a sous le sapin une tonne de cadeaux et chacun se met à chercher frénétiquement lequel est pour qui et ouvre sans plus attendre ce qui lui est destiné.
Pendant la séance de déballage, donc, tout le monde parle en même temps, les papiers sont déchirés, mis par terre, les paquets ouverts au hasard, on s'arrête le temps d'aller faire un bisou, on cherche qui a eu la bonne idée d'offrir telle surprise, on observe ses voisins, on pousse des cris de surprise...
Cette méthode de sauvage a un avantage : lorsque le cadeau ne plaît pas (Oh Tata Gertrude, des mules turquoises en plume de putois, fallait vraiment pas !) on a le temps de fabriquer une expression de ravissement avant de sauter au cou du gentil donateur...