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Mensonge

Ce qui m'a fait le plus mal, je crois, ce n'est pas tant cette ignoble sensation qu'on est en train de me mentir. Je ne m'y étais pas du tout préparée, je dois le reconnaître, mais après tout, le mensonge est un moyen de défense comme un autre. Qui suis-je pour juger de la meilleure méthode pour se protéger ?

 

Non, ce qui m'a fait mal, mais profondément mal, c'est ce que ce mensonge veut dire à mes yeux : toi, pas plus que quiconque, tu ne vaux la peine que je fasse un effort sur moi. Toi, pas plus que quiconque, tu ne « mérites » que je te donne un peu de moi. Toi, pas plus que quiconque, tu n'as droit à mon estime. Toi, pas plus que quiconque, tu ne me feras reconnaître que parfois, c'est moi qui ai tort/peur/envie/échoué…

Toi, autant que les autres, tu es crétine au point que je considère que tu ne verras même pas que je mens. Toi, autant que les autres, tu comptes si peu que je vais faire en sorte que cette affaire soit confortable pour moi, peu importent les dommages collatéraux pour toi.

 


Ce que ce mensonge veut dire à mes yeux, surtout, c'est que ce sont toujours ceux qui nous connaissent le mieux qui nous humilient le mieux. C'est que faire confiance, donner de soi, c'est trop risqué, c'est donner des armes pour vous faire mal. C'est que j'étais la seule à vouloir construire quelque chose basé sur l'échange et la réciprocité. C'est que je dois cesser de penser que parce que MOI je veux épargner ceux qui me sont chers, (je n'ai pas utilisé les armes dont je disposais, MOI…) eux feront de même. (Remarque, je dis ça, peut-être que le fond du problème vient tout bêtement du fait que je ne leur suis pas chère ?)

 

Sauf que ce n'est pas comme ça que je suis fabriquée. J'ai des envies d'absolu. Des idées selon lesquelles l'autre compte suffisamment pour parfois avoir la priorité sur moi. Des principes en vertu desquels je respecte l'autre. (trop et mal le plus souvent mais j'y travaille) Des théories selon lesquelles quand je souffre, l'autre devrait m'accorder la priorité sur son bien-être.

 

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Et j'ai envie, au fond de moi, de croire que je me trompe. De croire que pour 1 psychopathe, il y a 100 personnes adorables et sincères. Mais là, je me sens juste tellement profondément trahie…

 

«Il est préférable de guérir l'offense plutôt que de la venger. La vengeance prend beaucoup de temps, elle expose à bien des offenses.»
Sénèque - De la colère
Aucun souci pour ma part puisque la vengeance n'est pas dans mon caractère. Sauf que ça se guérit comment, une offense ?

 


Question subsidiaire, 3 mois plus tard : "Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas détesté après ça ?"
(non, non, ba, ne te fais pas de mal inutilement, ne te demande surtout pas si c'était fait exprès...)
Mais parce que -même si ce serait plus simple- il n'y a pas de bouton ON/OFF dans la vie : gentil=tu restes / pas gentil=tu dégages
 

 

Ah, et je préfère prévenir : non, je ne suis pas en pleine dépression nerveuse, non je ne veux inquiéter personne, non je ne vais pas suicider demain. Juste, je suis à une drôle de période où les événements extérieurs s'enchaînent, me faisant prendre conscience de ce que je ne suis peut-être pas exactement toujours faite pour vivre en société dans ce 21ème siècle… et ça fait tout bizarre parfois…


 

Commentaires

  • ba alors?

    bon en tout cas je pense aussi que pour 1 psychopathe, il y a 100 gens adorables... bon peut-être pas 100, peut-être un peu moins, mais quand même, désolée que tu sois tombée sur ce 1...

  • Ah qui tu le dis!!!!
    Des psychopates, oui! Le roi de cette catégorie, je l'ai connu... il habite SF...
    Quant à me venger, je me dis qu'il n'en vaut tellement pas la peine et, il risque de ne pas comprendre non plus le sens de la vengeance, tellement que pour lui, il est victime le pauvre!!!!!

  • Ba alors ! (je n'ai pas résisté)

    Comme dis elisala, ce n'est pas de chance que tu sois tombé sur ce ou cette 1. Mais comme tu l'as dit, il y a 100 personnes adorables pour 1 malade, donc je ne peux que te conseiller de te reposer sur les 100 autres, histoire de refaire le plein.

  • Quoi? T'as vu Gérard Lanvin et tu m'en as même pas parlé!!!! Tu parles d'une copine!

  • Ca s'appelle être idéaliste et malheureusement on a besoin de croire en l'autre pour s'ouvrir quitte à s'en mordre les doigts après ...

  • Il y a des gens adorables, des psychopathes, et une écrasante majorité de gens moyens, avec toutes les nuances qui vont de l'un à l'autre...
    Je suis désolée que tu vives ces événements pas très agréables.

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