Elles sont là enfin. Peut-être les premières de 2009.
Enfin non, pas les premières puisque j'en ai versé plein au boulot en tout début d'année. Mais en fait si, les premières larmes sur moi, pour moi.
Je rentrais chez moi en partie à pieds, le bout du nez refroidissant. J'ai senti mon coeur gros, une tristesse s'abattre sur moi. Et puis quelques pas plus loin, dans la nuit froide et silencieuse, un premier soupir très profond et tremblant, les yeux qui se mouillent, la vue un peu brouillée.
Quelques pas plus loin, j'avais le goût du sel au bout de ma langue, un filet d'eau tiède sur les joues. Arrivée dans l'ascenceur, mes épaules ont commencé à être secouées aussi : je sanglotais.
Accroupie dans la cuisine, j'entends l'eau qui bout, je regarde la tasse blanche, j'attends que mon thé infuse. Là-bas dans le couloir, les bruits de la vie qui continue. Les larmes coulent toujours sur moi, ma vie, ma lassitude, mon inertie, mes peurs, mon impuissance et ma colère. Mon quasi-renoncement. L'espoir un instant que ça se calme avant qu'on ne remarque vraiment. Puis la lame de fond qui repasse, les sanglots qui reviennent.
Au bout d'une demi-heure, j'étais lessivée, presque neuve. Prête à partir vers demain. Ce sera bien. Je croise les doigts.
Commentaires
Quand je suis émue ou troublée je ne ne trouve pas les bons mots pour dire alors je t'ai trouvé ça :
Pleure mon amie
Une gouttelette d'eau parcourt lentement,
sur sa joue son chemin sillonnant.
Une larme limpide, salée, amère,
Va mourir où d'autres s'échouèrent.
Une gouttelette, une larme, un sanglot,
Deux grands yeux triste, baignés de flots.
Elle pleure de peine, de douleur,
C'est seule qu'elle verse ses pleurs.
son regard est vide, absent,
elle souffre silencieusement,
avec ses pensées sombres, noires,
Qui voudrait tuer sa mémoire.
Espoirs mots, fanés, flétris,
Dans une vie qui a meurtri
Ses rêves et illusions
Pour n'y laisser que lésions.
Pleure mon amie tranquillement,
chaque larme évacue un tourment
Dis-toi que demain arrive vite et beau,
Et endors-toi avec la Lyre d'Erato.
Lili la Rebelle
son blog : http://lili-la-rebelle.over-blog.com/article-20189533.html
merci grain de sel, c'est joli, et juste. J'aime tout particulièrement
"Pleure mon amie tranquillement,
chaque larme évacue un tourment"
des bisous à ma bacicopine!
pleure sur nos épaules, on est - aussi - là pour ça...
il y a des moments comme ça où il faut tout laisser sortir, pour mieux avancer ensuite...
Là, c'est moi qui ai envie de te prendre dans mes bras et de te dire "là... tout va aller."
Des bises.
merci de votre amour, soutien, gentillesse, je ne sais comment le qualifier... (tout ça en fait ?) ça fait vraiment comme des petites perles de bonheur dans ma boite mail au boulot
ça va bien mieux aujourd'hui
je me sens vraiment vraiment faible physiquement mais ça m'a fait énormément de bien d'ouvrir les vannes. bon, c'est pas instantané bien sûr, je vais continuer à être un peu down mais je crois que je vais pouvoir mieux "guérir"
:)
dej demain?
"Au bout d'une demi-heure, j'étais lessivée, presque neuve." Quand laisser s'échapper ses angoisses et ses tourments dans de l'eau salée fait du bien.
Énorme envie de te serrer dans mes bras sans rien dire, Merci à grain de sel pour son jolie poème.
Je ne sais pas quoi dire dans ces cas là je ne sais que pleurer avec toi (j'ai la larme facile en ce moment)
grand nettoyage, lessivage, purification. Bravo à toi pour ce lâcher prise. Je t'embrasse fort.
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