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Ba zik - Page 5

  • Les mercredis des musicos surfeurs (10)

    Les surfeurs font les beaux gosses. C'est connu. Ils sortent de l'eau, planche sous le bras, cheveux tout fous après leur lutte avec les éléments aquatiques, ouvrent nonchalamment leur combinaison et les filles sur la plage se pâment.

    C'est logique, c'est l'aura du sportif cool. Les groupies sont là en grappes… Elles gloussent et se tripotent les cheveux dès qu'ils sortent de l'eau, passant à côté d'elles, faisant mine de ne pas les voir. Elles, elles se sont apprêtées spécialement avant de venir Ce matin elle maquille ses yeux Relève ses cheveux

    Chacune tente de faire passer son message. Eux tentent l'indifférence mais n'en sont pas moins très à l'écoute de ce qu'il se passe. Nos corps balancent, Tournent et s'avancent, Nos gestes suivent, Nos yeux s'esquivent...

    En réalité, en paons qu'ils sont, ils ont même tout à fait conscience de toutes leurs minauderies. Mes cinq sens, Guettent leur chance... L'objectif étant de savoir avant même les retrouvailles, vérifier qui est réceptif aux avances de qui. Parce que là, avec la tenue qui va bien, on fait les malins mais ensuite, sans le camouflage, on ne veut pas se planter. Il faut que la première tentative soit la bonne.Ne pas laisser de place au tâtonnement, pire, à l'échec !

    Et celui qui décrit le mieux pour moi l'entreprise de séduction, c'est Martin Rappeneau. Il sait tout dire, de l'avant au pendant et jusqu'à l'après. Ses mots sont justes et ses chansons simples et abordables comme un coup de foudre.

    Ce manège plaît à tout le monde. Petit jeu du chat et de la souris. On fait les fiers, chacun dans son coin, mais on sait que ce soir, sur la plage ou ailleurs, on se croisera à nouveau et que là... là tout pourra commencer. Ou pas.




    Une autre danse,
    On recommence,
    Sa tête se penche,
    Ses lèvres tremblent,
    C'est ma revanche,
    Nos corps balancent.

     

     

     

    Bon je vous laisse, je dois enfiler ma combi et farter ma planche !

  • Melissa Curly Laveaux

    melissa laveaux.jpgUn jour dans ma boîte à courriel, y avait une invitation à aller voir le concert de Melissa Laveaux avec des zamis. Moi, je suis très très curieuse de nature. Par définition, si je suis dispo, on me propose de découvrir quelque chose, je dis banco. Une expo, du théâtre, un concert, un colloque... Musique, philo, art... je teste et je vois si j'aime. Là, le nom me dit quelque chose déjà mais je fais pas tout de suite la lumière, je réfléchis où j'ai pu entendre ce nom et puis donc on arrête les minauderies [oh eh ça va, je peux bien minauder 2 secondes je suis toute seule devant mon ordi] je clique sur le lien à côté de l'invit'. Et la lumière se fait en même temps que la première chanson tinte à mes oreilles. Ze cholera, my musik déesse, en a parlé à un moment dans sa chronique musique. J'aime beaucoup sa voix alors banco !

    Quand elle arrive sur scène dans la toute petite salle de la boule noire, elle amène avec elle un sourire craquant et un enthousiasme rafraichissant. Elle est accompagnée d'un joueur de contrebasse et d'un batteur. Et de sa guitare. Elle a des fleurs blanches dans les cheveux, des lunettes qui glissent sur son nez et un rhume ; elle est super ravie parce que sa maman est dans le public. Elle est belle. Et puis soudain elle fait bloïng sur sa guitare, ouvre la bouche et j'en tombe à la renverse. Sa voix est encore mieux que sur le disque. Toute rapeuse, douce, pétillante. Je ne connais pas forcément bien les chansons mais je fredonne en rythme, je danse et me dandine, j'ai envie de participer. Je suis remplie de sa musique.

    Elle a un don pour la scène c'est sûr, parce que j'oublie le temps qui passe, les gens autour, les trucs qui me pesaient avant d'arriver. Elle nous raconte des petites histoires, partage une berceuse, parle des dragueurs lourdauds, chante fort ou tout doux, s'inquiète de sa coiffure qui se fait la malle et fait des reprises géniales. Les White Stripes en rappel par exemple ou encore Eartha Kitt dont j'ignorais même l'existence et dont Melissa Laveaux fait une mini bio. Quand elle salue, je suis toute étonnée : déjà ? Mais non, je veux que ça continue... Je peux faire un caprice pour que ça recommence au début ???

  • Punk attitude

    Voila ça y est c'est fait, j'ai assisté à une séance de pogo entre mecs bien déchirés. Parce que l'autre soir, j'ai été me dandiner à un concert de musique punk. Et ouais, la punk attitude est passée par moi.
    Je sais, il était temps mais que voulez-vous, je suis une personne sage et tout et tout. Du coup, je n'avais jamais assisté à un concert punk de toute ma vie.
    En fait, en entrant, j'ai pas été frappée par l'aspect des gens présents. Pas spécialement cliché ni d'excités avant l'heure. J'allais voir les Flogging Molly que je connaissais très peu donc pas trop d'info sur le concert. Ils font du celtic Punk ai-je appris depuis. On arrive on s'installe.

     

    Et commence la première partie qui sera suivie par 2 autres. C'est pour le même prix. Donc on a regardé.

    Les premiers arrivent sur scène, 4 petits jeunots façon je fais du rock dans le garage de mes parents. Zing !!! Ils commencent : ça crie plus que ça ne chante et surtout, je mets près de 30 secondes à m'apercevoir qu'il s'agit de mots anglais. Secouage de tête des guitaristes, cris, tout pile comme dans les caricatures. Pour être honnête, j'ai attendu que ça se passe en hochant de la tête en rythme.
    Arrive ensuite Skindred. Attention c'est de la pointure, du groupe qui a chanté avec Korn et... Soulfly quoi. Non mais je veux dire. Le chanteur a une tête de gangsta-ragga-rappeur. Il a une voix hallucinante façon ACDC un peu. Y a du bien et du moins bien mais c'est déjà mieux. Il hurle comme un fou à coup de "fucking" que faut se bouger, "Fucking Paris" !! C'est à ce moment que j'aperçois la méduse : un type avec des très longues dreadlocks qui saute comme un zébulon, ses mèches de cheveux folles voletant autour de lui. Je fais tout comme on m'a ordonné, je saute partout.

     

    Entrée en scène de Miss Cyrillus : petit col claudine et twin set gris, elle s'avance sans prévenir une bière à la main. Ca fait pas un pli, je renverse une partie du verre. Sur moi autant que sur elle mais c'est MOI qui dois m'excuser. Elle est belle la vie... Je dansais à un concert, faut la comprendre.
    Streetdogs apparaît sur scène. Eux, je les connais pas plus que les autres mais c'est quand même autre chose : ça bouge fort, le chanteur a du charisme, les chansons me rappellent des choses. J'aime beaucoup mieux que les précédents. Je danse plus fort pour la peine. La méduse est déchaînée, je l'aperçois survolant tout le monde, se faisant porter/brinquebaler comme un ballon par la foule. Et sur ma gauche, j'aperçois les premiers vrais de vrais : ils se jettent littéralement les uns sur les autres, se vautrent, repartent à l'assaut, se cognent, crient... Je suis super calme en comparaison ! Mais je sens bien pourtant que je saoule miss Cyrillus qui est passée en mode "bien droite - bras croisés - immobile"

     

    Les hurlements de la foule se font intenses : les stars apparaissent enfin. Des vrais foufous qui jouent des musiques celtiques avec de la grosse guitare qui tache et de la batterie qui déchire. Ils m'ont mis un sourire de malade sur les lèvres tout le concert. On a bien senti qui étaient les stars de ce Eastpack Antidote Tour !! En plus, ils ont un vrai truc avec le public et certaines chansons sont faciles à reprendre même sans les connaître. Une vraie ambiance dans la salle. J'avais envie de danser : je me suis lâchée. On a perdu la méduse qui est devenue incontrôlable, ma voisine chantait à tue-tête, les pogoteurs renversaient les gens par rangées, Miss Cyrillus a battu des cils 2 fois je crois.

     

    et soupiré trèès fort au moins 20 fois. Mon enthousiasme lui a paru plus saoulant que contagieux. Au début j'étais toute ennuyée. Mais bon hé ho. On est pas chez André Rieux ici !! Si t'as un problème de balai mal rangé, va te faire soigner ou file voir Hélène Ségara. Moi, j'ai la punk attitude !!

     

  • Camille

    Au départ, Camille ne me plaît pas. Elle me met mal à l'aise. Sa chanson "Ta douleur" passe en boucle à la radio, à la télé. Le clip est tout simplement pas regardable à mon sens. Je la zappe. Tout le temps.
    Et puis je la vois chanter en vrai "Au Port" à Taratata et puis j'entends tous les matins sans savoir qui c'est mais en aimant "Gospel with No Lord" et puis je la vois faire 2 chansons au Grand Journal. Désormais, elle m'intrigue plus qu'elle ne me met mal à l'aise.
    Des amis vont à son concert et adorent. Ils en parlent des étoiles dans les yeux, mettent d'autorité tous les albums de Camille dans mon ipod et me disent qu'ils retournent la voir au Zénith et qu'en prime d'eux y aura une cop que j'aime trop.

    Où des bonnes et des mauvaises raisons me font acheter un billet de concert.

    Elle entre sur scène, seule. Bizarre bizarre dans ses gesticulations. Je suis un peu inquiète, j'avoue. Elle se redresse et enchaîne illico, toujours seule sur cette grande scène et a capela. Le public se met à applaudir fort puis fait mine de taper dans les mains en rythme.
    En fait non, un silence de cathédrale tombe : ce petit bout de femme nous a pris en otage avec juste sa voix et les percussions sur son torse.
    Le reste de la troupe arrive, elle mène tout le monde à la baguette. D'un geste de la main elle "envoie" les sons à reproduire, fait signe d'enchaîner ou d'arrêter. Un ballet de gestes.

    Où un lutin chef d'orchestre a pris le pouvoir.

    Je ne pense qu'une seule seconde de ce concert n'ait pas été répétée 12 fois et pourtant, il reste de la place pour le pétage de plomb et l'imprévu "collez mon micro, s'il vous plaît... avec du gaffer" chante t-elle soudain. Ca ajoute de l'insolite sans casser la construction.
    Puisque tout est pensé, chaque détail semble fascinant. Chaque bruit, chaque son est distinct et mêlé aux autres. J'ai cherché un moment les percussions avant de m'apercevoir que c'était un human beat box et les pieds des messieurs choristes qui en faisaient office.
    Et puis y a pas de raison qu'on fasse rien ! Si c'est ça on va servir de bruiteur à coups de miaou miaou, de percussionnistes des pieds en sautillant en rythme, de choeur en attrapant au vol les sons qu'elle nous envoie.

    Où tout est potentiellement un instrument de musique.

    C'est beau, drôle, envoûtant, émouvant. Ca tient presque du génie : elle est fraîche, capricieuse et survoltée, elle nous transmet tout ça sans façon, avec un naturel et une spontanéité désarmants.
    Elle tente maladroitement de faire de la pub pour son concert téléchargeable gratuitement sur son site, gère à merveille les temps morts et les loupés, dirige tout le spectacle sans l'alourdir de sa main de despote.
    Après le rappel d'usage, elle revient faire un peu le cirque. C'est fini, on l'a bien compris mais on persiste et elle continue : les derniers rappels seront un juke box. Le public choisit les chansons qu'il veut !

    Où le concert qui n'en finit pas d'offrir des surprises.

    C'était sublime, je ne regrette vraiment pas, j'ai adoré. Le temps de vous raconter tout ça, j'ai déjà téléchargé 3 des 5 blocs du concert. Hâte de revoir...