Allez, puisque soeurette m'a lancée et un peu dévoilée, je vais vous faire un petit exposé de ma théorie sur le fait de voter. Et je vais par là-même lever le secret des urnes me concernant...
Alors déjà, voici mon postulat : "Voter, c'est s'exprimer. S'abstenir, c'est ne rien dire." (oui, je me la pète je suis une grande penseuse qui dit des choses qui se veulent censées...)
Pour moi, voter blanc et s'abstenir, c'est donc très différent. Bien sûr, voter blanc n'a pas d'influence sur le résultat final puisque, pour l'instant, ces bulletins là ne sont pas comptabilisés "officiellement". Mais voter blanc c'est quand même agir, se déplacer, gonfler le taux de participation. C'est carrément une autre démarche que rester chez soi et ne se créer aucune contrainte les jours de scrutin. (je ne sous-entends pas que les gens qui s'abstiennent c'est mal, bouhh ! Non, non, pas du tout. Je veux juste indiquer que je considère que ces deux actes s'inscrivent dans deux démarches tout à fait différentes) Je fais donc partie des gens qui votent blanc. J'ai voté beaucoup de fois depuis que je suis en âge de le faire et je crois que si l'on excepte les référendums et le premier tour des présidentielles de 95, j'ai toujours mis une enveloppe vide dans l'urne... Et je suis convaincue que même blanc, mon bulletin est important.
Soyons maintenant plus précis sur le pourquoi : tout simplement parce que mes aspirations pour demain, les sujets dont je voudrais qu'on s'inquiète, ils ne sont pas traités (ou plutôt si, ils sont abordés mais c'est un grand n'importe quoi) par les candidats. Je ne me reconnais dans aucun des aspirants. Ou seulement de manière parcellaire...
Je ne suis pas tellement d'accord avec la loi sur la parité qui fait croire aux citoyens que les hommes et les femmes ont les mêmes chances, je n'aime pas la façon dont on fait croire que nous sommes dans un pays laïque alors que je sais très bien que ce midi, à la cantoche, il va m'être difficile de trouver un steak, je ne suis pas sûre d'être très en phase avec la politique de tolérance zéro, je ne crois pas que qui que ce soit se préoccupera de la sauvegarde de notre planète demain, peut-on vraiment faire croire qu'on s'intéresse à l'embauche des jeunes quand on se fout du sort des milliers de stagiaires exploités chaque année ? est-ce que la discrimination positive est la solution ? ...
En définitive, je suis complètement désabusée... j'ai l'impression que ma vie sera la même, quelle que soit la personne finalement élue, alors je laisse choisir ceux qui savent. Mais je vote, je PARTICIPE ! Parce que sinon, je considère que je n'ai pas le droit de râler contre ceux qui ont été élus...
En attendant, il me faut un(e) volontaire pour voter à ma place le 17 juin vu que je serai pas là...
Commentaires
Merci d'expliquer si clairement ton point de vue, qui rejoint le mien, totalement. Toujours du mal à expliquer que selon moi, il n'y a pas de réel choix possible, et que j'attends que les votes blancs soient enfin comptabilisés.
Je comprends bien la différence entre s'abstenir et voter blanc, mais bon le résultat est le même : tu laisses d'autres choisir pour toi.
Evidemment qu'aucun candidat ne répond à toutes nos attentes persos, il faut juste essayer de trouver celui qui s'en rapproche ne serait-ce qu'un peu...
Evidemment que notre vie continuera de la même manière, plus ou moins, quel que soit celui qui sera élu.
Ca n'empêche pas que pou moi, le devoir de voter, s'accompagne de celui de choisir.
Reconnaître les votes blancs pour quoi faire? Pour enfin prouver que certains disent non à la politique, aux politiques, et ne veulent pas choisir entre la peste et le choléra?
Vous ne croyez pas que tout le monde le sait déjà?
Ceux qui vont à la pêche les jours d'élection disent exactement la même chose.
Et bien je trouve que tu n'appliques pas là ce que tu défends ici : http://blogmetender.hautetfort.com/archive/2007/03/26/il-faut-oser-ou-se-resigner-a-tout.html
Et oui pourquoi ne pas oser?
Oser s'engager dans un parti ou une asso car il n'y a que ça qui permettra de changer les choses. Oser interpeller son/sa candidat/candidate qu'on l'ai choisi ou non. Oser militer. Oser penser aussi qu'un candidat n'a pas réponse à tout, ne guéri pas les écrouelles mais catalyse un peu au niveau national nos aspirations quotidiennes.
Je suis assez d'accord avec toi sur le principe, donc je vais toujours voter. Mais jusqu'à présent, j'ai toujours glissé un petit papier dans l'enveloppe et a priori je ferai de même au premier tour de cette élection présidentielle.
En revanche, si le deuxième tour oppose Nicolas Sarkozy à Jean-Marie Le Pen, je serai bien en mal de choisir un candidat. Mais je ne souhaite pas voter blanc non plus car mon vote ne sera compté nulle part. Dans cette éventualité, j'opterai pour l'abstention qui, elle, est comptabilisée, et je ferai ainsi entendre ma voix. Car finalement, voter blanc revient à voter pour le gagnant. En revanche, le jour où le vote blanc sera comptabilisé, l'abstention n'aura plus aucun sens pour moi.
Je comprends ton point de vue mais je ne le partage pas du tout! Puisque le vote blanc n'est pas reconnu (ce qui peut être contestable, je suis d'accord!), je m'efforce de voter pour quelqu'un, même si je ne suis pas toujours emballée (c'est le cas pour ces présidentielles) surtout parce que je ne veux pas de certains au pouvoir. Or, le meilleur moyen de dire que je ne veux pas d'untel ou de bidule, c'est de voter pour l'autre camp.
Moi aussi, j'ai toujours voté depuis que j'ai l'âge mais je n'ai jamais voté blanc. Seule l'hypothèse envisagée par Snoow au 2e tour pourrait me voir changer d'opinion...
Je t'ai peut etre lancée mais pas dévoilée. Tu l'as fait toute seule comme une grande dans le questionnaire de maaz... ;op
Encore tout jeune question vote. J'ai pour l'instant toujours voté, la plupart du temps, un bon petit truc écolo d'étudiant sans faire trop attention au programme. Ou alors blanc. Pour contester? Pour ne pas avoir à choisir la solution la moins pire? J'étais trop idéaliste, trop jeune et con. Je suis devenu grand, trop cynique, mais toujours aussi idéaliste et con au fond.
Après avoir décidé de m'engager plus pour essayer de faire bouger les choses, je me suis enflammé contre les politiques (jamais pour bizarrement). Et j'ai découvert en moi-même que... rien à faire des politiques, tous des pourris. Je refuse de voter pour l'un et l'autre. Je refuse de prendre part à cette "mascarade" parce que ça ne me concerne pas.
Je fais ce que je veux, et je vais voter Elvis... Si j'arrive à me tirer du canapé après avoir goûté à la tambouille maternelle. Je laisse les autres faire leur choix. Il ne sera pas bon, et je ne fais aucune différence entre eux, que ce soit un petit nerveux, une grande pomponnée, un moyen plus-que-bof, ou un gros cyclope.