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Je n'attendais rien

Pour la première fois depuis longtemps je n'attendais rien.


 

Je veux dire, comme je suis quelqu'un de finalement pas si sûr de soi, ça me rassure d'imaginer le pire et le meilleur qui pourrait m'arriver avant chaque « événement ». Je pars en vacances ? Je me dis que je vais rater l'avion, qu'il va faire un temps tout pourri, que je parviendrai pas à voir LE truc que je voulais découvrir… mais aussi que je vais rencontrer Johnny Depp qui dort dans la tente à côté de la mienne, que je vais trouver au dernier moment des places pour LE spectacle à voir...


Ce qui fait de moi quelqu'un toujours dans l'attente / l'espoir de quelque chose (mais pas genre frustration, plutôt genre "auquel de mes scénarios est-ce que ça va ressembler le plus ?) Et du coup, rien de ce que je fais n'est totalement dénué de préparation mentale.


Donc pour une fois, je m'étais complètement laissé aller à ma spontanéité naturelle (si si je vous jure que je suis naturellement spontanée !) et avais lancé une invitation impromptue genre « tiens, ça vous dit une soupe de carottes à la maison, ce soir ? » Pour être tout à fait sincère, je n'attendais tellement rien que je n'étais absolument pas préparée à la réponse : « Avec plaisir… »


Ah ben zut… mon appart' ressemble à une sorte de no man's land empli de sous-vêtements éparpillés et de théières à moitié vidées… et j'ai même pas de carottes à la maison ! Bon, je cacherai tout sous l'évier et j'irai acheter un kilo de carottes en sortant du boulot ! Et je n'attends toujours rien de cette soirée, donc, qui sera probablement placée sous le signe de la télé et du blabla sans consistance… Mais c'est bien aussi, je trouve, les soirées sans but ni discussion philosophique de haut vol.


Et je n'attends rien donc. Enfin je mens un peu : j'attends quand même que l'interphone sonne. Sauf que ça n'arrive jamais. Et que mon téléphone reste muet lui aussi. Alors au bout d'un moment je me dis qu'ils ne viendront pas. Soit ils sont morts sur la route, soit ils se sont endormis en passant par chez eux, soit ils m'ont oubliée. (Il arrive un moment où on se sent si humiliée qu'on espère presque qu'ils soient morts...)


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Et pour la peine, je me suis mise à attendre...

 

Commentaires

  • argghhh
    moi aussi chuis comme toi, je prefere que mes amis soient morts que de m'avoir oubliée. Je comprends donc parfaitement ton point de vue!
    non mais!

  • ca me rappelle un diner d'anniversaire, prevu a 8h, ou j'ai attendu une partie des convive jusqu'a 11h... ils sont arrives en s'excusant "tu comprends le patron du bar ou on buvait l'apero nous a paye des coups gratuits, on pouvait pas partir".

    je les aurai bien tues !

  • Moi ça me rappelle un nouvel an où j'attendais connement chez mes parents qu'on vienne me chercher, je l'ai passé à regarder la TV...le ledemain j'ai chopé le pote qui devait venir, il était persuadé m'avoir appelé pour me dire qu'il ne pouvait pas passer... dingue hein ?

  • … quelle bande de salopards ! une soupe de carottes, en plus… maintenant, n'attends plus, viens nous voir !!!

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