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L'amant sans domicile fixe

383d5a154f2053da5f5470d28ba9aa07.jpgJ'ai mis du temps à entrer dans ce livre. Il était très lent, très méditatif, presque hypnotique.

Et pourtant je n'ai pas eu envie de le lâcher. Parce que certaines pages contenaient des très beaux paragraphes, parce que certaines descriptions me parlaient très fort, parce que j'étais quand même bien intriguée au fond... Alors je l'ai continué en parallèle d'autres romans.

Et puis en fait, c'est en finissant le livre que je me suis dit qu'il était normal que je me sois sentie ballotée, hors du temps, mal à l'aise parfois, nostalgique voire curieuse. Tout s'explique soudain en un chapitre. J'étais soufflée et en même temps pas si étonnée par le dénouement, par la clef du mystère. J'ajoute que la description de Venise et de ses trésors cachés est époustouflante de minutie et de magie.

Morceaux choisis : 

"Combien de mots peuvent bien être prononcés autour d'une table au cours d'un dîner, et plus tard, quand on passe au salon ou au jardin ? Des milliers, des centaines de milliers, peut-être un million. Une production de toute façon énorme. Avec un énorme déchet, car, si fidèle qu'elle soit, la mémoire en retient tout au plus quelques phrases, une ou deux saillies, une nouvelle, un commérage inutile à propos de Marrakech, et encore, pour un temps très bref.

Pensée déprimante : si l'on fait abstraction de la partie mémorable de la sainte cène, la conclusion à laquelle on arrive forcément est que ces treize commensaux eux aussi se seront dit en araméen une quantité de choses quelconques, insignifiantes, déjà évaporées dans le néant une heure après."
 
"Le premier regard, le premier baiser, la première nuit d'amour ne sont rien en comparaison du premier éclat de rire partagé. C'est cela, le contact décisif, le vrai tournant."
 
"J'étais tout près de l'arrêter pour lui demander ce qu'elle s'était acheté, saisie moi aussi de cette fièvre qui passe généralement pour de la curiosité féminine et qui est bien plutôt la terreur de n'avoir pas su "voir" la jupe suprême, le châle absolu."
 
" Plus tard, après avoir ouvert deux robinets d'où semblaient jaillir des flots de larmes, après avoir dissout dans la baignoire le contenu ambré qui transformait les larmes en un soupir d'écume blanche (...) "

Commentaires

  • ah oui lu il y a tres longtemps, ils sont virtuoses les deux italiens !!

    si un jour tu mets la main dessus, je te conseille "Place de sienne, coté ombre" des deux-mêmes !!

  • Je m'apprêtais à écrire un commentaire... mais il est déjà écrit, mot pour mot, par j.
    :-)))

  • Héhé, moi, j'ai "Place de Sienne...", il faut absolument que je le mette sur le dessus de ma PàL, alors!!!

  • ça a l'air bien! Je vais le mettre dans la ouiche list!

  • vu le registre de la traduction, je vais renoncer à le lire enVO mais je note pour Sienne !

    (kanoup, tu veux que je te le passe ?)

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