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  • Welcome home / welcome back

    Souvent en rentrant de week-end ou de vacances, seule devant le tapis à bagages de l'aéroport ou remontant le quai vers personne, je me dis que ce doit être bon, d'être attendue. Le décalage est d'autant plus fort que je suis généralement accueillie à l'aller, sur mon lieu de villégiature, même quand je pars seule.

    Et je repense toujours à ce billet, un de ceux qui m'aient le plus parlé à ce jour, où une amie indiquait qu'elle aimerait bien que quelqu'un soit là à son arrivée à la gare. Pour sentir que son absence crée une différence.
    Bref moment de blues qui passe très rapidement grâce à une bousculade dans le métro, une lutte contre les escaliers avec ma valise trop lourde... la prise de plein fouet du retour à la réalité en gros.

    J'y pensais un peu nostalgique et fataliste il y a quelques semaines, par une douce soirée de dimanche où mon avion avait plus d'une heure de retard et où mon appartement vide était la destination de mon voyage. Assise dans le taxi pour une fois silencieux, je regardais rêveusement la Tour Eiffel, signal du retour à la maison.

    Et soudain, j'ai souri.

    En fait si, je suis attendue quand je reviens. Pas sur le quai, pas dans le hall, mais on m'attend.

    Paris m'accueille chaque fois. La Tour Eiffel en est généralement chargée mais parfois ce sont les lions de Denfert Rochereau ou le parvis de la Gare du Nord, le si joli pont d'Austerlitz ou encore les Buttes Chaumont bruissantes. Mais je sais que Paris souris de mon retour, Paris et moi savons que j'appartiens à cette ville et pas une autre. Paris aime que je revienne autant que je suis sereine d'avoir choisi son enceinte pour poser mes premiers pas de vie de femme.

    Il y a aussi mes colocs. Je pense que mon absence ou ma présence font une différence -parfois salutaire bien sûr, vivre ensemble c'est aussi apprécier les moments séparés- et que mon retour peut être source de sourires ravis. Et puis ma voisine que j'aime, qui sera généralement bien moins réservée que moi sur la joie simple des retrouvailles, et mon filleul qui répond à mon "Vous m'avez manqué, mon poussin." par un très joli et spontané "Nous aussi..."

    Selon que je pars 2 jours ou 3 semaines, je suis généralement impatiente de faire un bisou hiiiiii-sant à ma libellule, de savoir si plus si bébé a grandi et dort mieux, si le week-end angevin a rosi les joues de ma famille, si la jolie bague n'a pas perdu de son brillant, si la prom' est pratiquable pour courir malgré la chaleur.

    Je n'énumèrerai pas tout le monde, on n'est pas à la remise des Oscars, ce n'est pas une liste de Prévert, de qui est là qui n'y est pas. Ce que j'ai envie de croire, c'est que finalement, qu'ils vivent à 2 pas ou 800 kilomètres, je suis attendue par tous ceux qui m'ont manqué.

     

    Et quand c'est vous qui partez, sachez que même si je ne suis pas sur le quai, je vous attends. Parce que souvent, je me suis languis de vous.

     

  • Nous faisons escale à Londres

     

    A foggy day, in London town
    Had me low, had me down


    Grâce à ma culture familiale, je suis très curieuse d'ailleurs. Mais lui était plus casanier. Les idées de vacances, les invitations, les week-ends, c'était plutôt moi qui en étais l'instigatrice. Il était la plupart du temps d'accord bien sûr, mais pas non plus hyper enthousiaste. Sauf pour Londres.

     

     

    Depuis toujours, la culture anglo-saxonne me fascine. Avec le tunnel sous la manche, fastoche d'y aller ! Il est super partant.GO ! Pour la 1ère fois, il y a un souhait commun et on l'organise ensemble. Il est au chômage, je suis intérimaire, on s'en fout. On fait les choses en grand et tant pis. Premier voyage d'adultes. On est sur un petit nuage par anticipation et c'est bon.

    Coup de foudre immédiat et réciproque et partagé pour cette ville. Du coup, très snobement, Londres va presque devenir notre résidence secondaire. Le seul endroit où je n'aurai jamais besoin de lutter ni de batailler pour aller. Parfois même ce sera lui qui lancera l'idée d'aller y passer une journée impromptue. On y a va minimum 2 fois par an. C'est notre ville.

    Notre histoire est intimement liée à Londres. Au point qu'une des premières choses qu'il me jette à la figure lorsque nous nous croisons après la rupture, c'est "Moi, je suis allé à Londres le mois dernier. C'était vraiment génial, comme d'habitude." Et moi, paralysée que j'étais sur mes peurs de l'après, je me suis demandée si je serais en mesure un jour d'y retourner.

     

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    L'occasion s'est matérialisée par un vieux projet qui devait se concrétiser justement à Londres : un week-end entre soeurs. Tout était pareil mais différent : Londres, mais pas à l'hotel, chez une amie. Londres, dans un quartier que je ne connaissais pas. Londres, avec mes soeurs et pas mon compagnon. Londres, mais pas à Waterloo, à Saint Pancras. Londres, en train toute seule pendant que mes soeurs arrivaient en avion.
    Mais Londres de mon coeur, toujours.

    Et puis il y a eu Londres chez les cousins d'une copine, avec la découverte de Londres à travers ses yeux puisqu'elle ne connaissait pas très bien. Et la session de shopping ou de musées.
    Mais Londres de mon coeur, toujours.

    Et enfin, Londres des habituées, avec ma copine en voyage professionnel. La marche, seule dans les rues si connues en attendant son arrivée. La bière dans un pub choisi par un londonien, le Milenium Bridge encore et toujours.
    Mais Londres de mon coeur, toujours.

    Désormais, surtout, Londres c'est l'arrivée et le départ seule à la gare de Saint Pancras. L'eurostar et le tunnel sous la manche en solo. Je n'y suis jamais seule mais j'y rejoins chaque fois quelqu'un, alors le sas du voyage se fait avec moi pour seule compagnie. Ca donne une drôle de dimension à ces voyages, comme des parenthèses hors de ma vie.
    Prochaine étape, l'eurostar accompagnée ?

    And through foggy London town,
    The sun was shining everywhere

     

  • Les signes

    Des palpitations parfois à des moments des plus incongrus.
    Cette horrible sensation d'avoir chaud tout le temps, même quand il gèle dehors.
    Impossible de trouver le sommeil et pourtant peu fatiguée en définitive.
    Les mains qui tremblent souvent.
    Hypersensibilité chronique : outre un agacement permanent, des accès de larmes aux yeux inopinés.
    J'ai envie de boire bien plus souvent que de coutume, rien n'y fait.
    Et l'appétit soudain complètement déréglé...

     

    Vraiment, pourquoi n'ai-je pas interprêté tout de suite ces signes dont la signification était pourtant évidente ?
    Par quel miracle est-ce que je parviens à authentiquement ignorer la cause de ce mal être pourtant familier ?

     

    Il a bien fallu un jour écouter tous ces signes, les décrire en consultation et faire les contrôles complémentaires nécessaires.
    Une fois la machine lancée c'est sans surprise que le verdict est tombé : le traitement n'est plus adapté, il faut changer le dosage.
    Rien de grave en fait. On va modifier l'ordonnance, surveiller quelques semaines puis rester comme ça 18 mois minimum.

     

    Mais c'est stupide, c'est juste ridicule de perdre 6 mois dans l'inconfort, alors que depuis maintenant 15 ans que j'ai la clef des symptômes, je peux les lire et aller voir le médecin pour traiter.

     

    Il faudrait qu'un jour j'accepte d'être malade... même pour rien qu'un petit rhume de rien du tout.


  • Une poule sur un mur

    Sous cette appellation rigolote aux accents d'enfance, on trouve un petit restaurant situé rue Marie Stuart à Paris. J'y suis allée un midi, pour découvrir ce tout nouvel arrivant dans le coin.

    Première surprise plutôt sympathique : il y a un menu du midi à 15 euros pour entrée/plat ou 18 euros pour entrée/plat/dessert chez une poule sur un mur.

    Quand on ouvre la porte, on se retrouve dans une très jolie salle, à la décoration toute simple qui donne une impression lumineuse et chaleureuse. La table est tout simplement dressée, juste un ou deux petits détails montrent que cette impression de simplicité n'est pas un hasard : un rond de serviette original, une salière et poivrière désassorties.

     

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    J'ai commencé par une terrine au poivre vert. Quand l'assiette est arrivée, très bonne surprise, pas de tranche décorée de salade verte, non, une petite terrine par personne. On soulève le couvercle et on plonge avec gourmandise le couteau dedans pour l'étaler sur du pain qui croustille. J'ai préféré en laisser de peur de ne pas pouvoir manger la suite !

    Ensuite, on m'a servi une entrecôte sauce vigneronne avec purée maison très bonne, sachant que je n'aime pas la purée, c'est un vrai compliment. (J'en profite d'ailleurs pour dire ici mon seul bémol : en accompagnement des 2 plats du jour, c'était de la purée. Dommage quand on n'aime pas ça...)  Petit plus de la maison : pour ceux qui préfèrent ne pas mélanger la purée avec la sauce de la viande, elle était servie juste à côté, dans une mini-soupière. J'ai pu la picorer directement dedans.

    On arrive gentiment au dessert. Je sais, je sais, c'est midi, bientôt le maillot de bain et tout le reste mais la mousse de fromage blanc me faisait de l'oeil, j'ai craqué. Et j'ai bien fait. Délicieux, aérien, comme de la chantilly en moins sucré et moins gras, parfait dosage de fruits rouges.

    Parmi les détails qui font la différence à mon sens :
    - une musique toute discrète et une insonorisation suffisante pour ne pas se sentir envahi par les discussions du groupe de 10 personnes qui se trouvait juste derrière.
    - on change les couverts à chaque plat. Ça ne semble rien mais ça fait plaisir de se dire qu'on ne fait pas d'économies de bout de chandelle. Ne pas s'entendre dire : "Non, gardez vos couverts..." ben ça m'a plu.
    - les serviettes de table en coton. Du vrai, du lavable. Ô joie, pas de serviette qui s'émiette au fil du repas, pas de pseudo-tissu ou d'acrylique au toucher tout cheap.
    - tout est maison, y compris le dessert. Or, on est souvent vraiment déçu par les desserts baclés alors que le reste était très bon. Pas là. Le repas est bichonné jusqu'au bout. Merci.

     

    J'ai pris des cartes et j'en ai distribué à mes collègues pour les déjeuners qui changent de l'ordinaire.  En plus elle est sympa avec sa petite poule. J'ai bien aimé le cadre, la gentillesse du patron, les plats simples mais vraiment frais, ça se sentait. En prime pour les beaux jours, il y a une terrasse sur rue hyper calme, à réserver parce que bien sûr, c'est elle qui est la plus convoitée...

     

    Une poule sur un mur
    5 rue marie stuart
    Paris 75 002
    Metro Etienne Marcel
    tél : 01.42.33.05.89.