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  • Nouveau job

    J'ai mon plateau à la main, je regarde à droite et à gauche, j'avance très lentement au milieu de la cantine, à la recherche de mes collègues de déj. En fait, j'ai peur de ne pas savoir les repérer assez vite au milieu de cette foule dont je ne reconnais quasi aucun visage. C'est mon premier jour de travail.

     

    Cette décision de changer de boulot après 10 ans passés dans la même entreprise, je l'ai prise en conscience, j'en rêvais depuis un moment déjà. Alors c'est armée d'un enthousiasme sans faille que j'ai sauté le pas. La première matinée s'est déroulée sans souci. Découverte du bureau, de l'ordinateur, du téléphone. Bonjour à toute l'équipe lors du café que l'on prend tous ensemble.

     

    C'est après que ça s'est corsé.

     

    Sans prétention, je maîtrisais très bien mon précédent poste. Je connaissais au moins de nom tous les interlocuteurs utiles de près ou de loin. Sans être la plus compétente, je traitais certains sujets depuis si longtemps que je pouvais m'appuyer sur des automatismes ou des grosses ficelles pour donner le change en réunion avant d'aller faire des recherches complémentaires.

     

    Mais là. C'est comme si j'entrais en 6ème. RIEN n'est pareil : les gens, les sujets, les missions, les lieux, les instructions administratives...

     

    Les gens qui me sourient et me disent bonjour en me croisant. Je ne les reconnais pas toujours, ils ne me sont parfois même pas vaguement familiers. Je lutte contre la crise de parano : est-ce que je l'ai déjà croisé ? Est-ce quelqu'un d'important ? Suis-je censée le reconnaître ? Je me contente de répondre par un sourire/bonjour. Et puis ensuite, en catimini, je demande à une de mes collègues "le type avec le costume bleu et la barbe, il est dans quelle équipe ? "

    Quand les gens me hèlent dans les couloirs pour me soumettre un dossier, comme je ne sais pas à qui je parle, je dis toujours "écoute, je préfère ne pas oublier alors si tu veux bien, envoie-moi un mail comme ça tu peux lister tous les points que tu veux que je vérifie..."

     

    En réunion, je fais comme à la fac : je note absolument tout. Le moindre mot, la moindre expression. J'en viens à regretter profondément de n'avoir jamais pris de cours de sténo pour être plus efficace. La plupart des abréviations me sont inconnues, alors mine de rien, je fais répéter ou alors je demande la traduction l'air de pas y toucher "APN" ça veut dire la même chose pour toi que pour l'équipe marketing ? Du coup, il me traduit un peu halluciné "euh... je sais pas pour eux mais pour moi c'est appareil photo numérique..."

     

    Chaque réponse qui m’est demandée nécessite des vérifications, des hésitations et de la trouille surtout. La trouille c’est le sentiment qui m’envahit le plus souvent, parfois à la limite de la crise de panique quand je m’aperçois qu’après 3 semaines, j’ai déjà du retard sur 1/3 de mes dossiers.

    Et puis surtout quand il faut que je présente un sujet dont j’ignorais tout il y a 2 semaines devant 90 personnes qui se déplaceront de toute la France pour venir écouter mon exposé… C’était la semaine dernière. Et j’en ai fait presque des insomnies.

    Bon au final c'est passé, comme le reste. Et le week-end est arrivé.

    Et je suis fatiguée comme je l'ai rarement été. Je me mets la pression et j'aimerais bien que ça se calme un tout petit peu !

     

  • De l'utilité du string

     

    Un jour que je fus vieille, je m’aperçus que je n’avais jamais porté de string. Enfin, pas volontairement je veux dire. Parfois, au détour d’une légère prise de poids, je m’étais bien retrouvée avec la culotte toute tirebouchonnée entre les fesses mais jamais je n’avais fait l’acquisition d’un string pour de vrai.

     Intriguée, j’ai interrogé avec sérieux une copine de l’époque sur plusieurs points cruciaux :

    1. Faut-il posséder des strings dans sa garde robe ? Je veux dire, l’objet est-il nécessaire dans certaines circonstances vestimentaires ?
    2. Est-il possible de porter un string lorsqu’on a le céans un peu joufflu ? Je veux dire, sachant que je fais plutôt du 42/44, je vais pas avoir l’air d’un saucisson là-dedans ?
    Elle a commencé par me demander de me lever, a regardé mes fesses longuement et les réponses sont tombées, sans équivoque. Oui il m’en fallait au moins un et mes fesses avaient une forme parfaite pour porter des strings.
    Qu’à cela ne tienne, je me suis procuré quelques échantillons dudit sous-vêtement. Et j’ai essayé, donc.
    • Premier effet escompté : « C’est génial sous un pantalon serré, ça fait pas effet culotte apparente. »
    Alors qui, QUI a un jour lancé l’idée que c’était génial ? Qu’il se dénonce ! Parce que non, c’est justement pas super confortable quand on porte un pantalon un peu serré, et surtout, c’est beaucoup beaucoup moins discret que mes jolies culottes sans coutures de chez Victoria Secret. L’effet ficelage de hanches par le string c’est pas beaucoup plus glam’ que l’effet culotte sur les fesses…
    • Deuxième effet annoncé : le tombage en masse des mecs croisés dans la rue.
    Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, personne ne s’est pâmé les jours où je portais mes strings. Enfin, pas plus que d’habitude surtout. Je crois qu’à moins de mettre en scène ton string, les gens ne le savent pas vraiment, donc ne se ruent pas sur toi pour te l’arracher…

    Plusieurs fois, je tentai l’expérience.

    Avec toujours la même conclusion : le string, je vois pas l’utilité. C’est de la fumisterie. Du mensonge. Du faux rêve. Je voudrais plutôt le retour aux culottes de ma mamie, voire aux gaines. Parce que ça, ça, c’est l’invention géniale quand tu portes un truc serré. Les gaines, c’est un plus pour te permettre d’avoir une silhouette améliorée là où le string te fait une marque monstrueuse sur le gras des hanches. Vraiment, je cherche encore l’intérêt du string.

    Reste juste à faire bosser les gens créatifs sur l’effet gaine une fois que t’es déshabillée devant le mec que tu as ramené chez toi…