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L'odeur de Shanghai



Ce que j'attendais le plus, c'est de savoir ce que sentiraient mon nez et ma  peau.  (ce que j'attendais le plus, c'est exagéré... Mais quand même c'était très important, si.)

Alors : Ça sentait la soupe quand l'avion s'est ouvert. À la douane aussi. Et aussi un peu le produit qu'ils vaporisent au pressing pour te dire que c'est un établissement sérieux. 
Au niveau des bagages, la soupe a laissé la place à l'antimite.

Et puis plus rien. On marchait dans la rue.
Ca ne sentait plus rien du tout. Juste l'air chaud et doux.
Les chatouilles dans le dos parce que le vent secouait mes cheveux, l'osmose de température, comme si l'intérieur et l'extérieur avaient fusionné par porosité. Le velours d'Hanoi, en moins herbéluée. 

Le moment chair de poule, celui où tu te dis que c'est ça, c'est là, c'est. 
Celui où tu t'inquiète, si tu respirais trop fort, que tout se vaporise. Alors j'ai fermé les yeux l'espace d'un instant, et j'ai soupiré. 

Et rien n'avait disparu.

Quasi aucune voiture, peu de piétons, si on ajoute les platanes qui bordent les allées, j'ai pensé que j'arrivais dans une ville paisible. Je croyais que c'était dû au quartier, ce calme. Mais j'ai compris le lendemain que c'était vraiment juste momentané. 

Je crois qu'en fait, Shanghai avait mis les gens à la porte pour mieux m'accueillir. 

Et ça a marché.


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