Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

(ré)formation

Ce moment où tu expliques au chef de projet et à son chef la même chose pour la 290eme fois en 18 mois.

Ce moment où tu te rends compte qu'en fait, ils sont presque en train de découvrir la question.

Ce moment où tu te dis que c'est con, la pédagogie, la seule chose que tu pensais maîtriser au boulot ben en fait, non...

Ce moment où tu te retiens tout juste de sangloter.

Ce moment où tu te dis que c'est pas des vacances qu'il te faut, c'est démissionner.

Ce moment où tu tentes de rationaliser, vu que tu sais que le chef a une grosse présentation l'aprem-midi, tu supposes que tu sers d'exutoire.

Ce moment où on te reproche de prendre les choses trop à cœur et où t'oses pas répondre que c'est inversement proportionnel à son propre investissement professionnel.

Ce moment où tu pars te réfugier dans ton bureau.

Ce moment où tu te dis que c'est pas eux, c'est toi et juste toi.

Ce moment où tu aimerais que les gens respectent ce que tu es au lieu d'utiliser chacune des failles qu'ils parviennent à mettre au jour malgré tes efforts constants de contrôle de soi.

Ce moment où tu te sens désarmée et incapable de penser à un moyen de changer cette situation.


Ce moment, c'était il y a quelques semaines.
À l'époque, je savais très bien que le moyen de changer va m'être donné très bientôt. Je pars en formation et parmi les outils qui vont m'être donnés, il y aura ceux du discours, de la négociation et de la gestion des divers profils communicants.
En gros, bientôt, je saurai comment -en fonction de ce que je suis- manipuler un émotif, un rationnel, un autoritaire... Par extension, je saurai aussi comment me protéger de ces gens si je parviens à les profiler.

Paradoxe.

Certains cherchent à montrer au monde et aux leurs qu'ils sont capables de se prendre charge, seuls. Ils sont prêts pour ça à faire des milliers de kilomètres et à changer complètement leurs perspectives de vie sociale et professionnelle. D'autres ont toujours été l'exemple donné pour montrer comment être autonome et responsable alors ils aimeraient apprendre à ne plus être dans la gestion perpétuelle, le raisonnable... lâcher prise un peu, quitte à se faire prendre en charge pour les détails les plus inutiles du quotidien.

Alors que depuis quelques mois j'essaie de montrer ce que je suis et ce que je ressens (enfin, toutes proportions gardées) et de laisser la place aux autres, on va me donner les outils pour contrôler le tout encore mieux.

Paradoxe.

Les commentaires sont fermés.