J'ai commencé ce billet peut-être 30 fois depuis deux ans. Je sais ce que je ressens, je sais ce que je voudrais dire mais chaque fois que je parviens à terminer un texte, j'efface, je jette, je corrige, je mutile... Jamais aucun mot ne parvient à raconter.
Mais en même temps comment raconter ? Quels mots peuvent décrire la préciosité de cette histoire ? Ils existent, c'est sûr, probablement ne les maîtrisé-je pas suffisamment pour les assembler correctement.
Comment dire les discussions pendant des heures sur des sujets aussi variés que la peine de mort, ma désirabilité, les impôts locaux, la nécessité de parler à un psy, les cours de maths de 4ème, l'existence de Dieu ?
Comment expliquer la bienveillance brute et permanente, celle qui fait même parfois pleurer quand elle oblige à cesser de taire les mécanismes de défense innés ?
Comment décrire les déjeuners en terrasse, le générique de Cold case, le filleul, la confiance, les spectacles de fin d'année, le pédalo, les heures passées silencieuses mais côte à côte ?
Ne vous y trompez pas, il d'agit d'un être imparfait. Comme moi. Non... beaucoup mieux que moi. Et pour une raison encore incompréhensible à ce jour, jour après jour, malgré mes bêtises, elle me fait une place dans sa vie. On finit par ressembler à un vieux couple je crois et pourtant, il y a toujours cette étincelle des premiers instants. Et aussi un peu la peur que ça se finisse.
Y a des gens dans ma vie dont je sais viscéralement qu'ils sont devenus une partie de moi. J'imagine une seconde qu'ils pourraient disparaître et mon plexus se serre si fort qu'il me faut reprendre une très grande inspiration pour recommencer à respirer. Elle est de ceux-là.
Aujourd'hui nous avons cinq ans. Nous sommes millénaires, nous sommes nouveaux-nés.
Commentaires
Ha putain, j'avais pas vu que t'avais choisi cette chanson
Je vais pleurer derrière mon ordi putain !
Whaaaaw...
Je te renvoie alors à ça >> http://www.lesanneesje.heavencanwait.fr/2011/02/parfois-souvent-once-a-week/