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Peser ses mots

C'est mon travail que de réfléchir à 36 fois avant d'écrire. (je ne parle pas ici du blog pour lequel je ne fais pas toujours très attention à ce que je dis ni à ma façon de le dire mais de mon boulot) Parfois, rédiger une réponse de 4 lignes peut m'avoir pris plus de deux heures. Parce que j'aurai cherché dans le dictionnaire des synonymes pour vérifier s'il n'existe pas de termes plus nuancés. Parce que j'aurai demandé l'avis de mes collègues quant au ton approprié. Parce que j'aurai revérifié la véracité d'une information dont je suis pourtant sûre au fond de moi. Parce que j'aurai tenté de concilier mes impératifs avec ceux des autres intervenants sur le dossier. Parce que parfois, ça paraît rien, mais utiliser « retourner » plutôt que « restituer » peut être lourd de conséquences.


Ce matin, j'ai dû faire une réponse plutôt courte qui m'a pris 3 allers-retours avec le bureau d'en face pour en peser tout le contenu. Pourtant, elle aurait pu ne contenir qu'un seul vu qu'en clair, mes 4 lignes de blablatage voulaient simplement dire « non » Seulement voila, il s'agissait là d'une demande formulée par un client plutôt important et surtout, il s'agissait pour moi d'être méprisante avec mon confrère sans que cela n'ait pour autant de conséquences trop fâcheuses. Parce que tout de même, voila trois réunions que cet espèce de malotru part du principe que je suis tellement crétine que j'en ai oublié de vérifier les données que je communique... A base de « selon elle » ou de « je peux vous transmettre la documentation si vous ne l'avez pas encore lue » il passe son temps à laisser entendre que je ne fais pas mon boulot et que je fais donc traîner le dossier sur lequel, lui, à fait plein plein plein de recherches.


Sauf que je m'aperçois que ce monsieur si -au lieu de me demander sans cesse de lui trouver des info improbables telles que la marque du soutien-gorge de Marie-Antoinette le jour de sa décapitation- il avait tout simplement tapé dans un moteur de recherche dès le départ, ben il nous aurait fait gagner à tous beaucoup de temps.

Dont acte : je refuse de lui communiquer mes sources et lui suggère d'allumer son ordinateur avant de parler. Et je remets en copie les 5 lignes de destinataires qu'il avait charitablement conviées à la discussion de départ… Je dirais que je viens de prendre un avantage psychologique mais j'étais à domicile. J'attends maintenant de voir s'il y aura un sursaut d'orgueil de sa part…

Commentaires

  • y'a de la super ambiance au boulot, on dirait ! Ca me rappelle quelquechose...Ah oui, mon propre boulot où les fainéants se baladent dans les couloirs et blablatent dans l'oreille des grands. En revanche, les crétines de mon espèce qui tentent d'avancer sur leur dossier sont ignorées voire méprisées.

    Tu nous tiendras au courant du retour du client ?

  • Ah les ptits mots polis et empoulés pleins d'ironie, j'adore faire ça surtout si c'est pour un crétin.
    C'est intellectuellement jouissif.

  • le client est revenu...
    et bizarrement, il suggère soudain une toute nouvelle une solution dont j'hésite à indiquer que c'est ma proposition depuis le mois de février....

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