D'abord, on ne comprend rien du tout. Aucune sonorité, aucun mot n'est familier. On arrive à comprendre certains mots à la lecture des panneaux mais soudain, même dire bonjour ou merci semble impossible. On se trouve tout de même dans une ville où SPUI se dit CHPOÏ. Comment voulez-vous ensuite vous en sortir ?
Mais ensuite, on comprend tout. Tellement, tellement de touristes dans les rues qu'on a l'impression d'être dans une ville sans nationalité propre. Les espagnols vous bousculent pour monter dans le tram, des anglais cherchent le musée, des italiens ne comprennent pas le menu, des français se marrent à la vue des vitrines de souvenirs. Où sont passés les autochtones ? Ben les autochtones, ils te disent "Hello !" direct. Puis "Thank you". Ou encore "Can I help you ?". Bref, même quand on n'a pas l'air perdu et qu'on n'a pas le guide à la main, ils parlent direct en anglais.
En plus, on en a cherché sans succès, des vrais, des qui travaillent là, des qui prennent l'apéro avec leurs potes en fin de journée, des qui font des courses... Mais on ne les a pas vus. Comme s'ils avaient offert la ville aux touristes. Si on ajoute qu'il y a 348 magasins de souvenirs au m² , on a une très vague sensation de Disneyland.
Et puis aussi, c'est quand même délirant, c'est un endroit où les églises servent à tout sauf à prier. Du coup, elles ont des horaires d'administration et sont toutes payantes.
Enfin, j'ai quand même ressenti une sorte de malaise persistant. Quitte à passer pour une mère la vertu, au bout de trois jours, croiser des souvenirs en forme de pénis toutes les trois boutiques, inhaler à l'heure du petit déj la fumée du pétard de son voisin de terrasse, ne pas pouvoir marcher plus de 10 pas sans passer devant des vitrines décorées de photos plus qu'explicites de films pour adultes, se faire accoster 5 fois par jour par des gens qui ne comprennent pas qu'on n'ait pas envie de s'arrêter dans un coffee shop... ben ça m'a donné presque la nausée. Mon moment préféré reste celui où, contournant la sublime Oude Kerk, je me retrouve nez à nez avec un monsieur se reboutonnant le pantalon en sortant d'une des vitrines éclairées de rouge. Un peu décontenancée, je tourne le regard vers la droite pour ne pas avoir l'air indiscrète et que vois-je ? Un type en train de négocier le prix avec une pulpeuse prostituée à l'air usé, blasé et pathétique en même temps alors que nous croise une famille proprette accompagnée d'enfants de 5/6 ans qui déambulent fascinés au milieu de ces vitrines...
Mais ne pensez pas que ce ne soit que négatif, le meilleur est à venir parce qu'on garde toujours le meilleur pour la fin.
To be continued...
Commentaires
Bon, ben définitivement, ce n'est pas un endroit pour moi.
En même temps, des Hollandais, si tu veux en voir des vrais, il faut venir près de chez moi au moment des vacances. Tu verras des campings car avec de jolis blonds et de jolies blondes entourés d'une ribambelle de jolis enfants blonds. ;)
Vivement la suite !!!
Moi qui ai vécu à Amsterdam, je vois bien de quel quartier tu parles. A part pour une excellente épicerie italienne, je n'y allais pas beaucoup...
Oui, je vois le quartier. Mais pourtant en se promenant dans le Jordan ou sur les îles on croise des endroits plus que charmants !
je parle pluis d'une sensation diffuse les filles.
et il y a vraiment unen note qui dit ce que j'ai aimé à venir....
:o)
Tu as besoin de tout ce temps pour dire ce que tu as aimé ? Moi je dis que c'est louche !! Soit ton imagination fonctionne lentement, soit tu te fais aider !! et là, je dis halte là !!! :P