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  • Merci de rester assis jusqu'à l'extinction de la consigne lumineuse

    It is the evening of the day
    I sit and watch the children play
    Smiling faces I can see
    But not for me
    I sit and watch
    As tears go by

     

    Ce fut insidieux et très lent. Le processus a duré des mois mais peu à peu, sans que je ne m'en aperçoive vraiment ni que cela fût une démarche consciente de ma part, je me suis retrouvée être observatrice de ma propre vie. Le quotidien continuait à s'écouler tranquillement, sans heurts ni peurs. Je croyais vivre la félicité de la routine, c'est comme ça que je m'expliquais cette absence de montagnes russes, alors que j'étais juste de plus en plus loin de tout, d'eux, de vous, de nous. De moi surtout.

    J'ai passé beaucoup de temps à étudier à la loupe la vie des autres. Pas envier ou dénigrer, non, regarder attentivement quelle pente suivaient les autres, quels objectifs les tiraient vers demain, quelles peurs les rebutaient. Je m'étonnais souvent de la différence de point de vue et me l'expliquais par le fait que nous étions un peu à part de toute façon puisque nous avions une histoire moins neuve.

    J'ai aussi laissé filer moults choses qui me tenaient à coeur, pour lesquelles je continuais jusque-là, contre toute attente, à râler, insister, me battre, argumenter, discuter... Plus tellement envie de me battre soudain, plus tellement envie de perdre des forces dans des argumentations entre sourds, plus tellement envie d'imposer mon point de vue qui ne valait pas forcément mieux que le sien, au fond. J'ai abandonné petit bout par petit bout des morceaux de moi, des morceaux de liberté.

    Enfin est venu le temps du silence. Coupure radio. Pas de blabla sur ma vie, aucune râlerie auprès des copains, par moments même, je m'extrayais de l'instant et laissais les autres vivre sans moi. J'ai laissé filer mon essence. Je passai de nombreux dimanches à lire, des soirées entières à regarder l'autre, à vivre à côté sans lui parler. Même les disputes étaient désormais presque mutiques, je ne hurlais pas, j'encaissais puis je partais calmement m'isoler.

    Ma vie était désormais parsemée de non-évènements. Elle filait sans que je fasse le moindre geste pour en prendre le contrôle. Mais ce n'était pas grave puisque officiellement, aux yeux de tous, vue de l'extérieur, je menais la vie dont tout le monde rêve. Plus aucun projet à l'horizon, ni à court ni à moyen ni encore moins à long-terme. Rien n'était plus grave. Tout m'indifférait ou presque.

    J'étais résignée.
    Assise au bord de la route, je m'apprêtais à regarder passer les décisions qui n'étaient pas les miennes et qui pourtant dessineraient mon avenir.

    Pour qui existais-je encore ? Pas pour moi en tout cas...

     

    It is the evening of the day
    I sit and watch the children play
    Smiling faces I can see
    But not for me
    I sit and watch
    As tears go by

     

     

     

     

     

     

  • Defi Photo

    Pour d'horribles raison de rentrage à la maison trop tard (c'est-à-dire après minuit) je n'ai pas pu poster toutes les photo que je souhaitais lors du défi photo auquel j'ai participé.

    Alors les voici quand même, juste parce que je vois pas pourquoi je ferais pas la maligne artiste un peu...

    paris 049.JPG
    A poil(s)

    paris 051.JPG
    70's


    eau de roche.jpg
    Comme de l'eau de roche
  • Brève de café

    Je suis au café, debout autour d'une petite table ronde, en train de boire mon café post déj avec 2 copines. On a fini nos tasses, on papote un peu, y a du monde mais rien de fou non plus.

    Deux mecs costardés débarquent, l'un d'entre eux pose direct sa tasse sur la table et nous demande :

    "Ca ne vous ennuie pas si on vous prend un petit morceau de table ? Continuez à discuter, on ne vous dérange pas...
    - Non, non, je vous en prie installez-vous, dis-je. Puis me tourne vers mes amies et demande : De toute façon, on y va, non ?
    - Oh mais on ne voulait pas vous chasser... indique t-il d'un air (faussement) désolé.
    - Mais si, un petit peu en fait... mais ce n'est pas grave vous voyez, c'est déjà fait, lancè-je en guise de conclusion avec un sourire."

     

    Il m'a regardée d'un air interloqué et j'ai eu envie de lui demander pourquoi il faisait le choqué alors que je ne faisais que relater les faits.

    1- Mais mon pépère, si vraiment tu voulais la place, tu pouvais pas la demander clairement ? Genre "excusez-moi, je vois que vous avez fini et y a pas de place à l'extérieur, ça vous ennuie de nous laisser votre place ?"

    2- Si comme tu le fais croire, tu ne souhaitais pas nous chasser ou nous déranger, que viens-tu faire dans mon espace, collé à mon bras, sur une table tout juste assez grande pour 3 alors qu'on discute paisiblement ?


    Le pire je crois, c'est que je suis intimement convaincue qu'il m'a trouvée bien plus agressive que lui.


  • Pourtant...

    J'ai presque fait n'importe quoi, pas tout à fait mais presque. On se rapproche du but. Un petit effort et j'y suis.

    Moi en mieux qui me demande si ça va, d'un air de le penser, pile le jour où justement ça va pas. Et puis qui me pose la question qui tue, celle que je ne voulais pas me poser mais à laquelle elle me force à penser depuis quelques jours...

    Une libellule et des lucioles, ravissants et adorables insectes.

    Je ne m'aime pas encore tout à fait tout le temps mais je me respecte plus et me fais donc respecter mieux. Voire, j'ai désormais tendance à penser que c'est normal qu'on m'aime, parfois !

    On m'a invitée à danser la salsa, comme ça, pour rien. C'était en attendant de passer ma soutenance. Un moment à part. La fac va me manquer beaucoup je crois. A bientôt ?

    "Des apéros. Plein. En petit ou gros comité, un rythme, une ambiance différente chaque soir, des fous rires tous les jours.

    C'était vraiment trop bien chez toi, baci." me lance t-il, du sourire dans ses yeux bleus, petit bonhomme désormais d'accord pour me faire la bise. Et à repenser au moment de grâce, tous les 3 allongés sur mon lit, mes bras autour d'eux, ben je suis d'accord avec lui.

    Un dîner bientôt avec mon ami de mails.

    Mon boulot me passionne toujours autant et... Il me semble que je suis compétente. Ca m'est tombé dessus soudainement quand je me suis aperçue que 3 énormes dossiers étaient bouclés en partie grâce à moi.

    Le retour de la spontanéité : une quasi-blind date ce soir juste parce qu'elle m'a bien plu pendant les 2 heures qui venaient de s'écouler et alors que je ne l'avais jamais vue auparavant.

    Des projets, des envies, un optimisme tellement profond que -heureusement- je n'arrive jamais à le faire taire tout à fait...

    maroc et landes 811.JPG