Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • ...Et un jour.

    Et un jour j'ai compris que je ne devais pas attendre de cesser de t'aimer. Que ça n'arriverait jamais. Et que ça n'était pas si grave. Ça ne m'empêcherait pas d'en aimer un autre. Qui a dit que pour construire quelque chose de nouveau, il fallait cesser d'aimer les précédents ? Pas moi.

     

    Et un jour j'ai donc su qu'il fallait simplement que je te dise au revoir pour être certaine d'avancer vers demain. Te dire au revoir parce que je ne veux pas devenir la pauvre fille dont on se moque avec ses potes. Et aussi parce que je ne serai jamais capable d'être seulement ton amie tant que nous n'aurons pas eu une discussion à coeur ouvert. Je n'étais même pas certaine de supporter de te voir avec une autre que moi.

     

    Et un jour la simple idée de te dire au revoir m'a replongée dans le désespoir le plus extrême. A nouveau, j'ai dû vivre avec cette boule atroce dans la gorge, j'ai pleuré avant de m'endormir. Alors j'ai commencé à écrire cette note. Et ça m'a pris des jours et des jours ou plutôt des semaines. Parce que je savais en la commençant quels en seraient les derniers mots et leur conséquence.

     

    Et un jour, j'ai eu le courage d'écrire tout ça et de le jeter comme une bouteille à la mer : même pas peur du regard de ceux que j'aime, des lecteurs que je ne connais que de pseudo, des gens qui viennent ici et dont j'ignore même jusqu'à l'identité. Le livrer à tous, c'est comme demander à chacun de prendre en charge une partie de cette tâche. Je sais par ailleurs que tu ne liras pas ces lignes ici mais je sais aussi que quand je me sentirai prête, je les imprimerai et je te les enverrai.

     

    Et un jour, nous y sommes. Voila. Il faut que je te dise au revoir correctement... Non, bien sûr que non, je n'en ai pas envie. Oui, évidemment, j'ai reculé ce moment pendant des mois. Mais se rendre à la raison, c'est aussi avoir la possibilité de commencer correctement ailleurs.

     

    "MDY,

     

    Tu vas toujours être là, je le sais -tu as compté/comptes encore si fort.

    Mais je dois me rendre à l'évidence : tu seras toujours là oui, à l'intérieur de moi. Mais pas dans ma vie réelle.


    Je n'ai toujours pas compris si tu souhaites en faire partie : tu es là, pas là. Tu me fais partager des moments intimes et tu disparais. Tu t'inquiètes de moi et tu m'oublies... Or, je ne peux pas prendre part à la partie de cache-cache infinie à laquelle tu sembles vouloir te livrer avec moi.
    Elle m'est juste douloureuse au delà du tolérable et je dois me protéger un peu si je veux vivre et non pas survivre à ton absence.

     

    Je ne compte pas passer ma vie à t'attendre, même si je m'en sais capable. Ou plutôt parce que je m'en sais capable. Alors, il faut que je pense à moi.

     

    Je ne sais pas combien de merci je te dois et je ne saurai/pourrai probablement jamais te le dire. Mais ce n'est pas grave parce que je ne pourrai jamais non plus te dire combien de souffrance je te dois.

     

    Alors voila, je sais très bien que ça paraît mystique mais je suis persuadée que tu seras toujours quelque part. C'est une évidence. La vie se chargera sans aucun doute de me faire comprendre ce que tu seras pour moi. Et un jour, peut-être que tu te chargeras de me dire honnêtement ce que je suis pour toi.

    Mais en attendant...

    ... Je vais profiter de toutes les minutes de plénitude que m'offre ma vie et continuer à plonger mon regard dans celui d'autre(s)

     

    Au revoir."


    Et un jour, il s'était passé tellement de choses entre le jour où j'avais commencé cette lettre et celui où je l'ai publiée que j'étais sereine le jour où j'ai commencé à partager mes au revoir.

  • 600

    Si vous permettez je vais choisir aucune des 3 propositions :
    - mes menus du moment ressemblent à ceux d'une étudiante vivant seule pour la première fois (houmous - tarama- fromage - pain de mie - thé - dragibus pour les fruits)
    - le dernier truc que j'aie regardé à la télé c'est une rediff de vieux vieux épisodes de PBLV sur France 4 hier soir à 3h30 du matin suite à une crise d'insomnie
    - je n'ai toujours pas utilisé ma carte de sport tant je suis débordée *et* fatiguée et je ne crois pas que vous vouliez que je vous raconte mes cris devant la fed cup

    Non, comme c'est la 600ème, je vais vous raconter comment j'écris mes notes. Je n'ai aucun e idée de ce que vous vous dites en les lisant mais il y a plusieurs catégories :
    celle écrite d'une traite, au boulot souvent, après lecture/entendage de trucs qui me font réagir
    celle écrite dasn ma tête pendant des jours avant que je me lance sur le clavier
    celle griffonnée sur mon carnet puis recopiée quand j'ai le temps
    celle qui raconte ma vie, romncée souvent je dois bien l'avouer
    celle dont chaque mot a été soupesé, réfléchi et choisi pour sa signification première mais aussi sous-entendue, paragraphes rangés minutieusement et reformés jusqu'à ce que je sois satisfaite
    celle qui raconte la vie des autres mais je fais comme si c'était la mienne
    celle qui me permet de voir plus clair ensuite parce que j'ai mis des mots sur ce qui me hante
    celle qui raconte des choses sur moi alors qu'elle n'en a pas l'air
    celle sous contrainte : la télé du mardi, les surfeurs du mercredi, les idées imposées par mon chef de chez là-bas, les tags...

    ecrire.jpgcelle-ci : rédigée sous contrainte, dans le métro, d'une traite, sur un carnet, sans rature ou presque, dit des choses sur moi finalement...

    Et le plus drôle : certaines notes qui me semblent toutes nullottes ou écrites sur un bout de genou vont vous donner envie de me dire plein de choses en comm' et d'autres plus précieuses ou plus profondes (me semble t-il) ne suscitent aucune réaction.

    pour toutes : j'aime cette incertitude, ce petit moment d'apnée que je ressens encore et chaque fois en cliquant sur "publier maintenant". Même à la 600ème fois !