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Ba, bla bla - Page 2

  • Dernières heures


    Sensation étrange de cette envie folle de serrer dans mes bras les gens que j'aime et qui sont à des milliers de kilomètres de moi depuis des jours et des jours mêlée de cette envie non moins viscérale de rester là, loin, sans autre emploi du temps que celui dicté par mon estomac.

    Alors je n'arrive plus à dormir, comme pour mieux profiter des dernières heures.
    Je ne dois rien rater.

    Comme cette averse de neige à 2 heures du matin, qui a glacé nos mains pendant le chemin de rentrée à pieds. Impression d'iréalité sous le parapluie, trio improbable marchant au pays des voitures. La veille, je faisais la sieste dans l'herbe, le soleil me faisait meme cadeau de quelques tâches de rousseur complémentaires...

    J'écoute les bruits des dormeurs de la maison, ceux des frigos et canalisations. Je me dis que je veux fixer ce moment quelque part.
    Sa saveur de thé refroidi et de savon, la fraicheur des mes doigts et du bout de mon nez, bien emmitouflés dans la couverture que j'ai trainée hors du lit, l'odeur de sucre sur mes mains.

    J'ai bien chaud mais mes pieds commencent à fraichir eux aussi et ma vessie me rappelle à l'ordre de façon de plus en plus pressante... J'entends que ça bouge dans la chambre.

    Je sais que dans quelques minutes, je vais m'extraire de là, me doucher et terminer ma valise, je retarde un peu ce moment en tapotant sur les touches virtuelles mais sonores de ma tablette.
    Allez, juste quelques minutes encore et je pars me rechauffer et me préparer...

  • In extremis

     

    Je n'étais pas bien sûre de la photo que j'allais choisir cette année. J'ai fini par me persuader que la meilleure manière de commencer 2012 était de se projeter dans un paysage de rizière et puis la tonalité ne convenait pas. Je voulais emporter en 2012 un peu de la sensation de plénitude ressentie au Vietnam. Et cette photo est un des grands moments d'émerveillement calme de mon voyage. Je n'ai pas dormi depuis presque 30 heures, le soleil est devenu doré, à gauche des dames lavent leur linge dans le bassin au beau milieu d'un sublime temple et je suis à Hanoï. Sensoriellement quasi hypnotique.

    Je veux qu'une partie de cet instant m'accompagne encore. Me soutienne en 2012. Et je voulais tenter au travers de cette carte de vous en donner un peu.

     

    voeux-2012.jpg

    Au final, je l'adore cette photo et j'aime bien ce qu'elle donne comme carte aussi. Et pourtant, je n'ai pas réussi à l'adresser à mes amis. J'ai été prise de court par ce mois de janvier plus court qu'un mois de février.

    Sauf que j'ai pensé à vous le dire souvent et que donc j'ai envie de vous le dire et que par conséquent je me dépêche de taper mes mots, ceux qui se sont agrégés dans mon cerveau ces dernières semaines, pour vous les offrir avant la date fatidique du 1er février.

    Belle et heureuse année 2012. Que les remous boueux et les avenirs tortueux que les actualités et les personnages politiques se plaisent à ressasser ne vous empêchent pas d'apercevoir les étincelles que recèlent chaques journées. Celles qui s'inscrivent dans la couleur du ciel le soirs de ciel étoilé, l'éternuement d'une mini-bean, la folie d'une réunion qui dérape, les cafés qui durent des heures, les livres que la main ne veut jamais refermer, la peau que l'oeil n'arrive pas à cesser de caresser...

    Les étincelles, elles viennent enrichir les moments de paix ou dynamiser les instants un peu languides. Elles me semblent indispensables donc je vous les offre aussi. En même temps que le zen émerveillé du soleil couchant vietnamien.

     

    Portez-vous bien.

    Je vous bise.

    Fort.

    Et espère à bientôt.

     

  • Et quand on meurt ?...


    A et B ont 9 ans. Ils sont super potes et ont souvent des discussions un peu lunaires. On ne croirait pas, s'agissant d'enfants si jeunes. On imaginerait peut-être des débats sur le foot, la wii ou les cours de récré alors que pas du tout.

    Ce soir, on se baladait ensemble. Et je les écoutais d'une oreille discuter :
    " Moi souvent, je me pose des grandes questions et je me demande qui connait les réponses, disait A.
    - Ah oui, moi aussi je me dis des trucs et je pense que c'est compliqué certaines choses.
    - Par exemple, je me demande qu'est-ce qu'il se passe quand onk est mort...
    - Je suis pas sûr, dit timidement B, mais je crois que quand on est mort, on se retrouve dans une sorte de paradis où tout le monde vit ensemble. Mais tranquillement. Tu vois, c'est un endroit où tout le monde est gentil, et même les criminels ils seraient différents. Il deviendraient gentils et ne feraient plus de mal aux gens."

    A ce moment, aucun des deux n'a parlé d'enfer. Ni même réellement de la mort. Et puis vient le questionnement : 
    " Et qu'est-ce qu'il se passe une fois que t'es dans une cage de bois bien fermée ? S'inquiète A.
    - Dans une prison tu veux dire ? Comme une sorte de tour ?
    - nonnon,la cage de bois que tu peux pas en sortir. Je sais pas comment on dit...
    - Un cercueil je pense, tenté-je pour les aider.
    - Oui, voila, un cercueil. Tu peux jamais l'ouvrir quand tu es dedans et pourtant quand tu meurs, tu te retrouves au paradis.
    - Mais tu es sûr qu'on va au paradis ? "

    Je sens B un peu plus dubitatif mais en même temps pas complètement nouveau sur la question, on sent qu'il y a quand même pensé une fois ou deux.

    " Mais oui. On revit une vie comme en ce moment mais le monde est mieux. Tu vois on est dans cette rue mais elle est un peu transparente et y a des nuages par terre parfois aussi. Et tu vois les échafaudages ? Ben en fait, y en aurait pas au paradis. Parce que c'est mieux. 
     J'ai illico envie d'aller vivre au paradis. Ça a l'air hyper beau.
    - oui et peut-être qu'on peut voler s'enthousiasme B.
    - Ah non, y aurait une gravité quand même."

    A qui est décidément hyper mystique pose alors LA question :
    " quand on a vit au paradis longtemps...
    - Quand on a vécu...
    - Oui. Quand on a vit longtemps...
    - Vécu, A, on dit quand on a vécu (oui, je suis chiante et rabat-joie et empêcheuse de philosopher, je sais...)
    - Quand on a vécu longtemps au paradis et qu'on remeurt, on va en enfer ou on revit ?
    - ah je sais pas, on va dans un autre paradis n°2 ?
    - Mais non hein, c'est pas possible. Tu crois qu'il y aurait 1023 niveaux de paradis, par hasard ?
    - Ben oui, pourquoi pas, insiste B.
    - Mais enfin c'est trop nul comme situation, interviens-je, on est déjà mort une fois, on va au paradis et on remeurt ? Pourquoi on resterait pas juste au paradis pour toujours ? 
    - Non. Quand a fini sa vie du paradis, on devient quoi ?..."

    Je. Sais. Pas.

  • C'est quiiiiiiiii ?



    On m'a volé mon téléphone. Du coup j'ai passé quelques jours sans et ensuite récupéré une nouvelle carte sim. En l'absence d'apparition par magie d'un téléphone neuf, j'ai repris un très vieux téléphone, un vieux d'autre moins 7 ans, que je n'utilisais plus depuis 3 ans je crois.

    Comme je suis loin d'être une fille organisée du téléphone, je n'ai pas de liste papier de tous mes contacts. J'ai ceux qui sont sur la carte sim depuis des lustres et puis au fil de l'eau j'ajoute des contacts direct dans le téléphone comme une cruche. Du coup, logique, je n'ai aucun numéro de téléphone postérieur à 2008.

    Hier soir, j'ai reçu des messages et les gens ont gentiment répondu à mes "c'est qui?"
    Ce matin j'ai reçu un bonjour. Mais pas d'info sur son expéditeur, même après avoir demandé.

    J'ai eu la mauvaise idée de m'en plaindre sur twitter et depuis, ils sont 5 et non plus un seul.
    Bilan d'une seule journée de ce régime : un "hihi" et un "hahaha." du "nope" ou "bâtard" voire "enfoirés".

    Et surtout. Un jeu génial : me donner un indice par jour pour que je devine qui me sms.

    Je dis génial mais je n'en pense pas un mot.
    C'est horriblement frustrant.
    En plus je suis nulle à ce jeu.

    Allez, dites-moi qui vous êtes.
    Que je cesse de penser que l'un d'entre vous est un amoureux en secret...