Tout le monde semble en parler ces derniers temps et ça tombe bien, il est dans ma PAL.
Alors j'ouvre et je loupe les stations de métro. C'est beau, c'est fort, ça remue. Je ne raconte rien du tout, pas même le début, sinon ça gâche. Mais il vous faut le contexte : C'est écrit par un Algérien, militaire, qui a pris le nom de sa femme pour pouvoir être publié en évitant la censure et on suit les pensées d'un musulman naturalisé isralélien.
J'ai commencé à pleurer page 34, j'étais dans le métro. Quelques pages plus tard, je serrais le poing. encore un peu et mon cerveau turbinait pour comprendre, argumenter...
C'est fort et c'est beau.
Yasmina Khadra a le don pour décrire le ciel, je trouve.
Yasmina Khadra a le don pour faire réfléchir et faire résonner longtemps la réflexion. Il n'y a aucun jugement de personne dans le livre, j'ai accepté que chacun puisse avoir une raison profonde et légitime dans ce combat quotidien : les pacifistes, les kamikazes, l'armée israélienne, la société civile, les résignés, les indifférents, les en colère...
Calmement, l'auteur a détruit toutes mes certitudes, a secoué ce que je croyais être la "bonne" vision de ce conflit dont j'ignore pourtant presque tout. J'ai fermé le livre et pourtant, j'y pense encore et encore.
J'avais cessé de lire ces derniers mois, j'ai de la chance, je recommence avec de vrais bijoux !