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Ba lit - Page 2

  • Brève histoire des morts

    brève.jpgOu comment détruire un roman entier de plaisir de lecture en 2 chapitres.
     
    Oui, j'annonce la couleur dès la première ligne parce que je suis tellement en colère contre l'auteur que je ne peux pas la contenir trop longtemps.
     
    Mini résumé de la situation : l'auteur a l'idée géniale de nous décrire deux mondes coexistant de façon parallèle. Dans le premiers, il y aurait nous, qui vivons nos petites vies quotidiennes. Dans le second, il y aurait les gens morts, qui resteraient dans un monde entre deux eaux tant que quelqu'un chez les vivants se souviendrait d'eux. En gros, si je meurs, je vais dans l'entre deux eaux et j'y reste jusqu'au dernier souffle de toutes les personnes qui me connaissent. Rien que l'idée me plaît d'entrée de jeu. Sur terre, bien entendu, personne n'en a aucune idée et vit son quotidien sans penser à
     
    Il y a plusieurs personnages à suivre, deux histoires menées en parallèle. Je suis happée, c'en est fait de moi, il faut que je sache ce qu'il va se passer.
     
    Je ne sais pas quoi vous dire de plus de peur de vous gâcher l'histoire... L'auteur a l'idée de génie d'alterner un chapitre sur terre, un chapitre dans l'entre deux eaux. Je m'attache donc aux personnages d'ici et de là-bas. Il y a parfois de la discussion pseudo-philosophique sur des sujets tels que "protégeons la planète" ou encore "est-ce que coca-cola c'est le mal ? " mais franchement ça n'a pas nui à ma joie de lire. La langue est classique, sans aspérité particulière
    Ca faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti physiquement l'envie de savoir ce que le héros allait subir, poussé des soupirs de soulagement quand la route est dégagée, souri quand elle voulu sauter des pages pour savoir parce que c'est pas possible là quand même non il va pas lui faire subir ça...
     
    Et puis on arrive aux deux derniers chapitres. Et un grand ahurissement s'empare de moi : mais c'est quoi cette fin ? Quel est l'intérêt ? Je vois bien le lien avec le reste dans la tête de l'auteur, je comprends bien comment il nous emmène jusque-là mais c'est tellement à côté de la plaque ! J'ai lutté pour terminer ces deux chapitres nuls. Je vous conseillerais bien de vous arrêter 2 chapitres avant la fin mais ce serait de toute façon frustrant je pense.
    Et me voila donc, à ne pas savoir si je dois vous conseiller ou non ce livre...

  • 4ème de couv'

     

    Je me demande qui décide du contenu de la 4ème de couverture. Vous savez, ce truc censé servir de semi-résumé du livre mais pas vraiment, qui contiendrait un peu de teasing quand même pour te faire acheter l'objet en question.

    Pourquoi me posé-je cette question ? Je me suis fait la réflexion ce matin en lisant ce qui figure sur le bouquin que je lis en ce moment. Un des livres les plus inutiles que j'aie lu depuis bien longtemps : plat autant stylistiquement que fictionnellement. Aucun intérêt, vraiment. Je m'ennuie mais même pas assez pour être énervée contre ce livre pourri trop nul. Je subis juste les 267 pages de platitude.

    Or, sur la 4ème de couverture, il est écrit : "merveilleux théâtre de l'imaginaire" ou "mille saynètes" Quelle blague ! Quel mensonge, surtout !
    Il me reste 12 pages et le plus excitant qui soit arrivé depuis le début c'est une course pour rattraper un enfant qui a volé une poupée. Je crois que je vous le raconte même de façon un peu trop enthousiaste, vous pourriez penser que c'est un chouette moment...

     

    Je ne lis jamais la 4ème de couv' normalement. Parce que ça ruine le plus souvent ma lecture.

    Et du coup, je me demande vraiment si l'auteur de la 4ème de couverture se rend compte ? est-ce qu'il a pour mission de mentir ? ou de ruiner les espoirs des lecteurs ? ou même de pourrir tout le plaisir de lecture en racontant TOUT le bouquin ?

     

    Bref, j'ai ces 12 pages à lire depuis 2 semaines et je n'arrive pas à m'y résoudre. J'ai eu le temps de lire 5 autres trucs depuis et celui-là, il traine. Pourtant, comme pour les pansements, je devrais terminer un bon coup cette torture et liquider les quelques pages.

    Allez, je fais ça ce soir en rentrant et je me débarrase de cette oeuvre dans la foulée...

     

      
  • Windows on the world

    windows-on-the-world_couv.jpgWindows on the world, c'est le titre d'une chanson. C'est aussi le nom que portait le restaurant qui se trouvait au dernier étage du world trade center. En haut d'une des tours qui s'est effondrée le 11 septembre 2001.

    Dans son roman "Windows on the world" Frédéric Beigbeder choisit de suivre un papa et ses deux fils qui vont prendre le petit déj dans le restauranten haut des tours, pile le 11 septembre. Il choisit aussi de nous faire suivre ses réflexions sur cette catastrophe, un an plus tard, du haut de la tour montparnasse.

    Contre toute attente, j'ai beaucoup aimé ce bouquin. Le style n'est pas toujours délirant, pour autant, les réflexions de l'auteur et la mise en abîme m'ont beaucoup plu.

    L'alternance des points de vue entre l'auteur et le héros imaginaire de ce 11 septembre tragique et puis le choix des chapitres comme les minutes qui s'égrainent inexorablement jusqu'au moment de l'effondrement de la tour. Deux très bonnes idées stylistiques, pour moi.

    Et voilà comment j'ai espéré tout le long, contre toute attente, que les deux tours restent à leur place, que les sauveteurs puissent récupérer tout le monde, que la magie des films hollywoodiens vienne.
    J'aime quand un livre me donne envie de savoir la suite et que je suis suffisamment impliquée dans la vie des personnages pour avoir une vraie empathie pour eux. De ce point de vue, le pari est 100% réussi.

    J'aime aussi que ce qui m'est dit me donne envie de noter des morceaux du livre, ça ne m'arrve pas souvent et certains de ces passages sont parfois clichés mais j'ai mis des post-it dans le bouquin tout au long pour pouvoir revenir sur certains passages. Là encore, c'est un très bon point.

    Voila, j'ai aimé. Et je partage avec vous les petits morceaux que j'avais glanés.

     

    Molière aussi cherchait le profit, et Mozart le succès public : cela n'a rien de déshonorant.

    Avant, les pauvres, les colonisés, les opprimés ne contemplaient pas les richesses tous les soirs sur un écran, dans leur bidonville.[...] En France, la Révolution aurait eu lieu beaucoup plus tôt si les serfs avaient eu un petit écran pour regarder le luxe des Rois et Reines.

    La vraie révolution, c'est la disparition. L'essentiel c'est de ne pas participer. A la résistance passive, il est temps de préférer la désertion active.
    Le boycott plutôt que le squatt.

    Peut-on être riche et favorable au changement ? Oui : il suffit pour cela de cultuiver l'ingratitude. Etre un "bobo" ou un "RiRe" signifie seulement que l'on n'est pas sorti de l'âge ingrat. C'est très bien d'être un bourgeois bohème ; c'est mieux que d'être unn bourgeois tout court. J'en ai marre qu'on me reproche d'être un enfant gâté qui casse ses jouets. Je les casse pour en créer d'autres.  

     

  • La gagne

    la_gagne.jpgBen, c'est mon amoureux depuis le collège. L'amoureux un peu interdit au départ, parce que je savais bien que je pourrais pas le présenter à papa sans qu'il grince un peu des dents. Faut le comprendre, savoir que sa fille de douze ans est amoureuse d'un mec de 25 ans au passé trouble, ça lui aurait pas plu.
    Du coup j'ai gardé cet amour secret. Mais il n'a pas faibli avec les années. Et alors que je prenais de l'âge, il restait le même. Pourtant, à chaque nouvelle rencontre, je découvrais de nouvelles facettes de lui et changeais mon regard sur certains de ses actes.
    Ben Sarkissian, c'est le héros de La Gagne, un roman de Bernard Lenteric. Mon premier coup de foudre. Il est mystérieux, violent, silencieux, déterminé, sexy, beau et intelligent. Il est déterminé à gagner toute partie de poker qu'il commence. A tout prix et quel que soit le moyen à utiliser.
    La partie de poker, on la suit au travers de chacun des adversaires qu'il affronte mais on la devine aussi plus vaste que toutes celles qu'il enchaîne avec les cartes.  Parce qu'au coeur du roman, il y a cette partie qu'il joue au quotidien, sans jetons ni cartes. Et l'intérêt de ce roman, c'est justement cette recherche du moindre détail qui pourrait livrer la clef du but que cherche à atteindre le héros.
    Depuis mes 12 ans, j'ai relu ce livre plusieurs fois, à différents moments de ma vie. Il fonctionne chaque fois, y compri  quand je n'ai pas eu le temps d'oublier totalement l'intrigue. Il me semble que si je reste toujours aussi accrochée par ce livre, c'est qu'il contient à la fois les ingrédients d'un bon scénario passionnant et qu'il me donne à réfléchir sur la complexité des liens que l'on tisse : les motivations profondes, les choses que l'on garde avec soi depuis l'enfance, celles qu'on sublime et celles qu'on néglige.
    Je ne me reconnais jamais en Ben Sarkissian et pourtant, outre le fait que je sois amoureuse, son histoire résonne chaque fois quelque part en moi...