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Blog me tender - Page 155

  • La concubine de l'hémoglobine

    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Balancer des rafales de balles normales et faire des victimes
    Dans les rangs des descendant d'Adam
    C'est accablant, troublant, ce ne sont pas des balles à blanc
    On envoie des pigeons défendre la colombe
    Qui avancent comme des pions défendre des bombes
    Le Dormeur du Val ne dort pas,
    Il est mort et son corps est rigide et froid
    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Chez les vietmin au Vietnam, sous la forme de mines et de Napalm
    Parce que la science nous balance sa science
    Science sans conscience égale science de l'inconscience
    Elle se fout du progrès, mais souhaite la progression
    De touts les processus qui mènent à l'élimination

    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Morne comme l'automne, un printemps en Chine
    Ça c'est assez, passé, assez gâché, cassé
    La porcelaine de peine, qu'est la colombe de la paix
    L'art de la guerre tue de jeunes bambins,
    l'œuvre de Kim Song Man reste sur sa fin
    La guerre niqua, Guernica
    Et comme le pique-assiette, Picasso la repiqua
    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    En campagne électrorale dans des magazines
    Jovial, mais bancal, le politicien s'installe
    comme le dit I'AM : "c'est un hold-up mental"
    Je les dose avec le prose combat
    Pose avec le mic, le mic est devenu ma tenue de combat
    J'aime la politique quand elle a assez de vocation
    Pout lutter contre les processus qui mènent à l'élimination

    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Dans ma lutte économique, Kalach-M16
    L'opinion s'aperçoit vite qu'il y a des malheureux,
    Quand le sol vire au rouge viennent les casques bleus
    Le SOLAARSENAL est équipé de balles vocales,
    Face au sol-sol, sol-air, Solaar se fait radical
    Constate le paradoxe du pompier pyromane, hum
    C'est comme si la mafia luttait contre la mafia
    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Se faire belle comme les voûtes de la Chapelle Sixtine
    Pour l'alphabétisation des néo-fachos, à froid ou à chaud,
    avant le Bachot, ils souhaitent le Cachot, va revoir Dachau
    Tel est le béaba de l'A B C du jeune Facho
    C'est la horde aux ordres d'un nouvel ordre
    Un peu partout dans les villes du globe, les crétins tissent leurs cordes
    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    Elle aime la prolactine et les black smokings

    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
    J'ai vu la concubine de l'hémoglobine

    Voici un extrait de ma pensée profonde,
    Ma guerre des nerfs parce que l'ignorance c'est le nerf de la guerre,
    On nous dit, Dieu est lumière, nous sommes tous frères,
    Mais on constate que la lumière est éteinte,
    je souhaite que nous ne fassions plus les mêmes erreurs,
    c'est dur à dire, mais...
    J'ai peur.

  • Merci saint monoprix

    J'ai honte de l'avouer mais ma désorganisation et ma procrastination naturelles m'ont amenée à faire les courses aujourd'hui, jour férié. Faut dire que j'invite une copine à dîner et que je réagis hier soir à 19h, alors que je me rends à une soirée, que je n'ai rien acheté pour lui faire à manger. Sachant que mon frigo ne contient que des yaourts périmés, un demi saint félicien, un reste de botte d'oignons nouveaux, un fond de jus de tomate et un bouquet de menthe desséché depuis mes mojitos d'il y a deux semaines, c'est pas gagné pour éblouir mon invitée...

    71f4cb2bee759267707075ab3fe481aa.jpgEn temps normal, les jours fériés, je ne fais pas les boutiques, encore moins les supermarchés... Je n'avais donc jamais réalisé à quel point tout était fermé ! D'autant que je suppose que le 15 août en plein Paris déserté, ce n'est pas forcément le jour le plus rentable de l'année et que donc on ne choisit pas d'ouvrir exprès pour ba la cruchotte...

    Eh bien comment dire ? Monop' m'a sauvé la vie ! J'ai honte d'avoir contribué à justifier le "volontariat forcé" des gens qui ont bossé aujourd'hui mais ils m'ont rendu un énorrrrme service. Alors merci.

  • Le prince charmant

    Les petits cailloux de Chulie m'ont fait penser aux listes que je faisais quand j'étais adolescente. Je passais mon temps à imaginer ma vie de "grande" et à lister ce qu'elle devrait contenir. J'avais notamment dressé une sorte de portrait-robot de l'homme idéal quand j'étais au collège.
    Attention, clichés et paradoxes en vue...

     

    Il serait très brun, aurait les yeux verts ou très noirs.  (passons, quand on est jeune on est un peu limité...)

    Il vivrait au 20ème siècle (ben oui, mon adolescence, c'était au 20ème..) et pas au Moyen-Age : passer l'aspirateur, faire la vaisselle, changer les couches, préparer le repas... ne serait pas mon domaine réservé. 

    Il m'écrirait. Mais pas juste pour m'avertir qu'il vient de terminer la plaquette de beurre... (j'imaginais un amoureux transi du genre à laisser des mots doux dans toute la maison...alors que de nos jours, je crois que je serais bonne pour recevoir des sms façon je t'M @+ lol tro for mdr)

    Il sentirait bon. (ça, ça marche encore. Un mec qui sent bon, c'est limite orgasmique pour moi...)

    Il exercerait un métier auquel je ne comprendrais rien. Genre astrophysicien...

    Il aurait plein de frères et soeurs et/ou une grande famille. Comme ça, il aurait des tonnes de souvenirs de jeux partagés, de disputes, de vie d'enfance bruyante. Et je l'écouterais se les remémorer lors des réunions de famille. (innocente que j'étais, je croyais même à l'époque que des réunions inter-familiales harmonieuses étaient possibles... que nos 2 familles finiraient par n'en former qu'une !)

     

    Il serait galant. (on m'annonce dans l'oreillette que ça la fout mal pour une féministe à la gomme comme moi ??? Ah ben alors...)

     

    Il porterait un costume et une cravate pour aller travailler. (Personne n'en portait jamais dans mon entourage et je me souviens à quel point cet "uniforme" me paraissait érotique exotique...)


     

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    La grande fille que je suis devenue sait que rien de tout ça n'est en réalité important (à part peut-être les frères et soeurs) mais comme elle est encore pleine de rêves fous, ladite grande fille espère toujours qu'il existe quelque part un homme qui irait lui décrocher la lune si c'était possible... 
    Et puis aujourd'hui, ladite grande fille aurait deux souhaits :
     

     

    Il aimerait le foot ou n'importe quoi d'autre qui "l'oblige" à se réunir de temps en temps avec ses potes, comme ça je pourrais passer des soirées avec mes copines ou aller au ciné toute seule sans scrupule. Mais il m'aimerait plus que le foot ou n'importe quoi d'autre qui "l'oblige" à se réunir de temps en temps avec ses potes donc il renoncerait parfois à ces soirées pour moi.  (vous voyez le genre de pourriture que je peux être ? le pôvre je le plains d'avance...)

     

    Il me ferait taire.  (alors ça comment dire... c'est carrément vital sauf que ceux qui y parviennent sont rares et pas toujours sous mon charme...)

  • Aurélien

    Ce livre est juste extraordinaire. Cette histoire de non-coup de foudre est tout simplement sublime.


    Je l'ai découverte quand j'étais en 4ème je crois. Lu d'une traite. Alors que, comme toujours, je n'avais aucune idée ni du contenu ni de l'auteur. J'avais choisi ce livre à la bilbi juste parce que je trouvais jolie la sonorité du titre : « Aurélien d'Aragon »


    J'en garde un souvenir si fort que je n'ose pas le relire alors que cette idée me trotte dans la tête depuis de nombreuses années. Peur d'être déçue. De ne pas être émue. Je me demande si je serais aussi disponible pour cette oeuvre aujourd'hui que je le fus à l'époque. Et puis je suppose aussi que ma « naïveté » d'adolescente sur les relations amoureuses a dû sublimer en partie la magie de la construction de l'amour entre Aurélien et Bérénice. Axe Mon « cynisme » aujourd'hui laisserait-il le charme agir ?


     

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    Ca fait si longtemps que je l'ai lu que je ne peux en faire une critique construite. Mais je voudrais vous faire partager deux extraits, dont le premier paragraphe (quand on commence par des lignes pareilles, on veut forcément savoir ce qu'il adviendra ensuite…) qui fut un choc.


     


    « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans l'obligation d'avoir du goût. Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n'aurait pas pu dire si elle était blonde ou brune. Il l'avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation. Il se demanda même pourquoi. C'était disproportionné. Plutôt petite, pâle, je crois... Qu'elle se fut appelée Jeanne ou Marie, il n'y aurait pas repensé, après coup. Mais Bérénice. Drôle de superstition. Voilà bien ce qui l'irritait. »


     


    « La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant. »