Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • En transports



    Il y aura eu les pieds, le vélo, la barque, le ferry, le bateau avec cabines, la voiture, le bus, le train de nuit et l'avion.

    Tous ces transports, mis bout à bout, ça représente beaucoup de temps seul avec soi-même alors qu'on voyage avec d'autres. L'introspection n'étant pas le projet d'activité idéal à 5 heures de décalage horaire de tous ses proches, je me suis demandée comment j'allais bien pouvoir occuper toutes ces heures. 

    Un tiers de ce temps est passé à regarder autour et à me dire "c'est pas possible, je rêve, je ne suis pas en train de voir et de vivre un truc pareil".
    Je dors aussi pas mal quand on est motorisé. Mine de rien, j'ai de la fatigue à évacuer d'avant les vacances et aussi un peu des émotions vécues pendant.
    Dans les moments d'éveil contemplatif ou quand il fait nuit noire mais que le sommeil fuit, je m'immerge dans la playlist spécial dédicace qui m'a été préparée avec amour et patience par mon maître Yoda perso.
    Je lis en pensant à Tof parce ce que j'ai emporté entre autres un des gros pavés de chicklit qu'il a libérés chez moi il y a des lustres.
    On enchaine les crises de fou rire en écoutant le guide humain ou en s'inventant des faux métiers. On se raconte ce que le guide papier explique ou conseille sur la prochaine destination.
    Je grignote du nougat ou des biscuits au sésame.
    Je rêvasse.
    Et enfin parfois : Rien.

  • L'odeur d'Hanoi 


    Finalement, cette moiteur tant redoutée n'est pas tout de suite perceptible. Hanoi m'accueille avec un grand ciel bleu. Qui semble pourtant assez gris ou bas, comme une lumière de soleil levant. En revanche, l'air est chaud uniformément : je respire de l'air quasi à la même température que moi, je perçois sur ma peau tout juste le souffle du vent puisqu'il n'apporte aucune fraicheur.

    Quand j'inspire à fond, encore un peu vacillante des 20 heures de voyage depuis que j'ai fermé ma porte à Paris, je sens des odeurs nouvelles, j'ai la sensation d'être enveloppée. Je vais ensuite connaitre l'âpreté des mélanges d'épices et de mijotages au contenu indéfinissable mais là, l'odeur est douce, un peu plate et légèrement minérale. Pas d'herbe ni de sucre, peut-être l'odeur du soleil ?

    Il y a tant de trafic et de gens que j'imagine sans mal qu'une bonne partie de l'air que j'utilise est chargé de particules polluantes, je ne les sens pas. Aucune gêne quand je respire, pas d'envie particulière de me purifier ensuite. Je me remplis les narines. J'ai même dormi fenêtre ouverte, baignée de cet air nouveau.

    Au départ je pensais que c'était l'euphorie de la découverte : premier contact avec l'Asie, premières vacances depuis longtemps, besoin un peu urgent de repos et d'émerveillement.
    Mais non.

    On est parti 3 jours dans la montagne et au retour, dès l'arrivée dans les faubourgs de Hanoi j'ai accueilli d'un sourire plein cette odeur qui n'en est pas une.
    Comme des retrouvailles. 

    La douceur et le charme de l'odeur de Hanoi. L'odeur composite de ce lieu auquel je n'appartiens pas mais qui a quand même pris soin de moi.

  • Préparation

     

    IMG_0450.JPG

     

    IMG_0453.JPG

  • Brève histoire des morts

    brève.jpgOu comment détruire un roman entier de plaisir de lecture en 2 chapitres.
     
    Oui, j'annonce la couleur dès la première ligne parce que je suis tellement en colère contre l'auteur que je ne peux pas la contenir trop longtemps.
     
    Mini résumé de la situation : l'auteur a l'idée géniale de nous décrire deux mondes coexistant de façon parallèle. Dans le premiers, il y aurait nous, qui vivons nos petites vies quotidiennes. Dans le second, il y aurait les gens morts, qui resteraient dans un monde entre deux eaux tant que quelqu'un chez les vivants se souviendrait d'eux. En gros, si je meurs, je vais dans l'entre deux eaux et j'y reste jusqu'au dernier souffle de toutes les personnes qui me connaissent. Rien que l'idée me plaît d'entrée de jeu. Sur terre, bien entendu, personne n'en a aucune idée et vit son quotidien sans penser à
     
    Il y a plusieurs personnages à suivre, deux histoires menées en parallèle. Je suis happée, c'en est fait de moi, il faut que je sache ce qu'il va se passer.
     
    Je ne sais pas quoi vous dire de plus de peur de vous gâcher l'histoire... L'auteur a l'idée de génie d'alterner un chapitre sur terre, un chapitre dans l'entre deux eaux. Je m'attache donc aux personnages d'ici et de là-bas. Il y a parfois de la discussion pseudo-philosophique sur des sujets tels que "protégeons la planète" ou encore "est-ce que coca-cola c'est le mal ? " mais franchement ça n'a pas nui à ma joie de lire. La langue est classique, sans aspérité particulière
    Ca faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti physiquement l'envie de savoir ce que le héros allait subir, poussé des soupirs de soulagement quand la route est dégagée, souri quand elle voulu sauter des pages pour savoir parce que c'est pas possible là quand même non il va pas lui faire subir ça...
     
    Et puis on arrive aux deux derniers chapitres. Et un grand ahurissement s'empare de moi : mais c'est quoi cette fin ? Quel est l'intérêt ? Je vois bien le lien avec le reste dans la tête de l'auteur, je comprends bien comment il nous emmène jusque-là mais c'est tellement à côté de la plaque ! J'ai lutté pour terminer ces deux chapitres nuls. Je vous conseillerais bien de vous arrêter 2 chapitres avant la fin mais ce serait de toute façon frustrant je pense.
    Et me voila donc, à ne pas savoir si je dois vous conseiller ou non ce livre...