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  • La véranda aveugle

    medium_veranda.2.jpgL'histoire d'abord : Tora vit sur une petite île en Norvège. Une île sur laquelle tout le monde se connait, où les problèmes des voisins sont pris en charge par toute la maison. Tora est fille unique, elle vit avec sa mère et le compagnon de celle-ci. Elle n'a jamais connu son père et on la rencontre au moment où elle finit l'enfance. Elle entre dans l'adolescence pleine de certitudes, de crédulité aussi. Et avec une conscience aigüe de certains problèmes d'adulte alors qu'elle a une naïveté incroyable sur des sujets pourtant basiques.

    On suit lentement Tora, dans sa découverte de qui elle est et de ce que sont les relations avec les autres. On vit aussi la ritournelle d'un petit village norvégien dans la fin des années cinquante : la pêche, l'école, la recherche d'emploi, la haine de la différence, l'émancipation de la femme... C'est doux, c'est émouvant, c'est prenant à la gorge, c'est fascinant. Je ne sais pas si c'est moi ou si c'était voulu par l'auteur mais j'ai eu l'impression que même l'écriture était lente. Et cette lenteur va si bien à Tora, précautionneuse et minutieuse, qui veut tout comprendre mais n'ose rien demander, qui s'invente des histoires pour s'extraire de la réalité qu'elle ne sait pas contrôler. "La véranda aveugle" n'est pas de ces histoires qui se lisent et laissent des petits souvenirs imperceptibles, je sais que ce livre va me marquer, que de nombreux passages sont définitivement encrés dans ma mémoire et vont continuer à y faire leur oeuvre.

  • Mon poème de frigo

    Oui, je sais, c'est pas spécialement glorieux et il n'est pas exactement fabuleux mais je suis toute contente d'avoir enfin fabriqué un poème avec les petits magnets qui vivent sur le frigo de ma coupine chérie. Alors je le partage...

    medium_Nice_Friends_Playa_2006_101.jpg

     

  • Les phrases du mardi (4)

    (...)à la base de base.

    Si je suis sincère avec moi-même (...)   Harry
     
    Elle avait l'air de tout ressortir ce qu'elle ressent.
    Le mal dont elle parle, c'est pas du mal volontaire.
    Elle a une lumière en elle, moi je demande qu'à ce qu'elle m'éclaire.
    J'ai besoin d'attaquer une deuxième phase dans ma vie.    Eric

    Shaïnice   Céline, animatrice incapable de prononcer correctement le nom des candidats dans le jeu qu'elle présente

    Ca va très très très m'énerver.
    Cette fille (...) elle a quelque chose de similaire avec macopine.
    Je vais répondre, peut-être, d'une autre forme.
    C'est à lui de trouver son virage.
    J'apprends que ma copine a dormi avec Raymond, je pense que je vais pas être joyeux.    Vincent 
     
    Qu'il m'apporte de l'importance, comme ça (...)
    Ch'rais habitée avec lui (...)      Mélanie

    Montrer ses fesses, comme ça, olé olé (...)   Jennifer
     
    Top délire cette soirée ! arrivée d'un nouveau couple qui débarque en pleine hallucination : y a plus aucun couple qui tient la route... tout le monde trompe tout le monde.

  • Plic Ploc

    L'eau est turquoise opaque, comme emplie de petites poussières de pierre, relativement plate, de temps en temps parcourue d'un frisson, comme si le vent lui donnait la chair de poule. Le ciel par comparaison est gris profond, parsemé de nuages blanc laiteux là où le beau temps n'a pas tout à fait cédé… L'eau est salée bien sûr et elle est presque tiède maintenant, le petit coup de frais des premières secondes est passé. Il n'y a que ma tête et la sienne qui dépassent. Et soudain, des petits ronds dans l'eau se multiplient là où les gouttes de pluie se mettent à tomber.medium_plic.jpg

    Au loin, deux silhouettes fantomatiques attendent sur les galets. Leurs contours rendus flous par ma myopie et la pluie. J'essaie d'imaginer ce qu'elles se disent, ces deux silhouettes, en espérant qu'elles auront la patience de me (de nous ?) laisser profiter de ce moment irréel. Je sais que si je sors ne serait-ce qu'une épaule, la tiédeur m'abandonnera, balayée par le vent. Je reste donc juste en surface, à ne rien faire. Enveloppée par la douceur des flots , ballottée par la gentille houle.
    Les couleurs, la température, la personne à côté, les deux qui attendent. Tout semble tout simplement à sa place. Je parviens même à me taire quelques instants et à laisser les éléments faire du bruit à ma place. C'est un de ces moments parfaits dont la seule évocation fait serrer la gorge et piquer les yeux. Un de ces moments tout doux que rien ne saurait capturer et que la mémoire va peu à peu (et a sûrement déjà) sublimer.
    Soupir d'aiseux contentement