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  • 5 choses que vous ne saviez pas sur moi (5)

    Bon, cette fois-ci, c'est vraiment de la mise à nu parce que j'ai pas envie de rigoler ce soir. Alors du coup je change le thème qui était prévu au début et je me lance : Je ne sais pas dire je t'aime

    Ce "Je t'aime" dont il sera question ici, ce n'est pas seulement pour quand on est amoureux. Je parle de dire aux gens qui comptent combien ils sont importants pour moi. C'est une sorte de pudeur qui tourne au n'importe quoi : je ne sais pas montrer mon affection. Je ne sais pas consoler mes amies qui pleurent en les serrant dans les bras. Je ne t'ai jamais raconté que recevoir un sms de ta part le 23 octobre dernier m'a émue aux larmes. Je n'ai jamais dit à mes soeurs combien je les aime ni comme elles me manquent ni comme j'ai une boule dans la gorge, envie de pleurer quand je pense à toutes les choses de leur quotidien que j'ai manquées depuis que je vis loin (et puis en fait si, puisque je viens de le faire...). Je ne t'ai pas remerciée comme je l'aurais dû pour ton coup de fil concerné quand j'étais dans le train et qu'on a dû se rappeler 4 fois. Je ne sais pas si je parviens à te faire comprendre à quel point tu comptes bien plus pour moi que les 50 heures qu'on partage chaque semaine. Je crois que je devrais glisser dans ma prochaine lettre quelques mots pour que tu saches un peu de ce que je ressens...

    Si je veux y penser un peu je crois que tout ça, c'est pathétiquement lié au fait que j'ai peur que ce ne soit pas réciproque. C'est juste ça en réalité, un problème de confiance en soi.

    Et du coup, j'admire les gens pour qui faire la bise est naturel. J'envie parfois les personnes capables d'exposer leurs sentiments tout simplement. J'aimerais savoir faire comprendre aux gens ce que je ressens. Alors en vrai dans ma vraie vie que j'ai, je me contente d'espérer qu'ils comprennent grâce aux gestes que je fais, grâce au fait que je retiens leur date d'anniv, grâce au fait que je m'inquiète d'eux, grâce au fait que je sais qu'ils n'aiment pas le chocolat, grâce au fait que ce n'est même pas une corvée de leur chercher un nouveau bouton de fenêtre... Alors en vrai dans ma vraie vie que j'ai, je le leur dis en plaisantant, que je pense à eux...

    Mais en vrai, vous le savez, hein, que je vous aime ? 

  • Bobby

    medium_bobby.jpgBobby c’est un film fabuleux. Pas seulement parce que la distribution est à tomber. Pas uniquement parce que même moi, j’ai remarqué comme c’était bien mis en scène. Pas exclusivement parce que l’histoire est tout à fait originale. Bobby c’est bien et c’est tout.

    Depuis le début, on l’attend. C’est le matin, on est à l’hôtel Ambassador à Los Angeles et tout le monde se prépare parce que c’est une journée à part. Une journée à part pour diverses raisons : parce qu’on va oser, parce qu’on va devenir adulte, parce qu’on va être mis face à sa vie, parce qu’on va rencontrer son maître… Tout le monde dans Bobby a une raison d’attendre le soir, avec peur, excitation, angoisse selon le cas.

    Et du coup je me suis mise à l’attendre, moi aussi, l’arrivée de Bobby. Impatiente de savoir si les espoirs que chacun fonde dans sa venue seront justifiées. Au départ, je n’étais pas super emballée par l’idée d’aller voir ce film. Le melting pot de personnages, ça a tendance à m’effrayer un peu. Peur d’être embarquée dans un gloubiboulga qui ne ressemble à rien et qui rend toute l’histoire floue. Mais là, cet assemblage d’attentes, de vies, ce télescopage d’histoires, ça ajoute du sens à cette journée dramatique. On comprend mieux comment un seul homme est parvenu à cristalliser autant d’espoirs de toutes sortes. Comme ce serveur hispanique qui souhaite juste assister à un match de base-ball mais à qui on impose une double journée parce que justement, c’est un immigré. Comme cette jeune fille amoureuse qui précipite son mariage pour que l’homme qu’elle aime ne parte pas au Vietnam. Comme cet homme englué dans le quotidien d’un mariage raté dans lequel il a tout perdu, y compris son respect pour lui-même. Et c’est bête à dire mais je me suis sentie très concernée par leurs histoires, cette perte de repères, cette impression qu’ils ont tous de n’avoir personne pour les comprendre, pour les représenter, c’est celle que j’ai en cette année électorale.

    Alors même si je savais depuis le début, quand Bobby a été tué, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Pas avec des sanglots, des larmes silencieuses qui coulaient toutes seules parce que j'étais triste que cet espoir auquel j'avais fini par croire disparaisse. 

  • 5 choses que vous ne saviez pas sur moi (4)

    Je hurle devant les matchs de basket.

    medium_dwyane.jpgJe ne sais pas du tout y jouer. Je suis en règle générale assez nulle en sport d'ailleurs. Mais ça n'empêche rien. Je hurle comme une dingue devant les matchs de basket. A part en NBA où je supporte les Knicks, je n'ai pas d'équipe préférée. Donc au début de chaque match que je regarde, je choisis pour qui je suis. Ce soir, c'était les Heats contre les Spurs. Je suis sous le charme de Dwyane Wade alors j'ai naturellement choisi de soutenir Miami (déjà hier aprem, ils ont été bien pourris face aux cavaliers alors j'avais de l'appréhension mais il faut soutenir son équipe quoi qu'il advienne) qui a fini par écraser l'équipe de San Antonio alors j'étais trèèès ravie et j'ai applaudi comme une dingotte. 

    Bref, je suis là pour vous raconter que je hurle devant ma télé, même quand le match est diffusé en différé, même quand je connais le résultat. Je suis assise par terre, hypnotisée par le jeu, et je râle, m'enthousiasme, pousse des cris, parle aux joueurs, applaudis... J'ai vraiment du mal à me contenir, y compris en présence de gens devant qui je souhaite rester un peu digne. Cette habitude peut donc être un peu gênante mais j'ai du mal à me contrôler. Le pire, c'est la nuit. Car oui, je regarde des match même la nuit. Je suis capable de programmer mon réveil à 3 heures du matin (y compris quand j'ai le bac ou des partiels le lendemain) pour regarder des rencontres importantes comme voir Barkley jouer en finale par exemple. Sauf que je dois alors me contenir pour ne pas réveiller toute la maison qui dort à poings fermés pendant que je souffre devant la télé.

    Dans une moindre mesure, je suis capable de m'enthousiasmer devant à peu près n'importe quel sport si je soutiens une équipe ou un joueur mais jamais ça ne m'est aussi naturel que devant le basket.

  • 5 choses que vous ne saviez pas sur moi (3)

    Je suis piqurophobe.

    Un truc de guedin que vous pouvez même pas imaginer à quel point les piqûres ça me stresse ! Rien que de taper cette note ça me met une sorte de noeud dans le dos d'appréhension. Mais enfin bref.

    Je suis du style à devoir respirer pendant 10 minutes avant chaque prise de sang. Du style à avoir 3 ans de retard sur mes vaccins de peur d'aller voir un médecin qui me connaît pas et me laisse pas faire ma comédie. Du style à être donneuse d'organes depuis plus de 12 ans (carte dans le portefeuille à l'appui) mais à pas être capable de donner ma moelle osseuse ni même, tout bêtement, mon sang, tout ça parce que faut faire des piqûres pour les prélèvements. Du style à être mise sous euphorisant par l'anesthésiste la dernière fois que j'ai été opérée : lors de la consultation pré-opératoire, j'ai expliqué en adulte (du moins c'est l'impression que j'ai eue) que l'opération m'inquiétait un peu. Pas parce que j'allais être endormie et tout ça mais parce qu'on allait me poser un cathéter. J'ai limite supplié qu'on me le mette au pli du coude plutôt qu'au poignet. Du coup, je sais pas ce qui a pris au médecin mais au lieu du calmant habituel, le jour de l'opération, elle m'a prescrit un cachet qui m'a fait complètement planer. Un truc qui m'a fait dire d'un air tout ravi et drogué à l'anesthésiste en salle d'opération " oh bonjour ! je suis contente que ce soit vous... n'oubliez pas de piquer au coude hein ?" devant l'air ahuri, je me souviens très bien que le médecin a répondu : " ne vous inquiétez pas, elle est sous ...."

    Je suis surtout du style à être quasi certaine que si j'accouche un jour, ce sera sans péridurale. Tout le monde me dit que devant l'étendue de la douleur, je supplierai l'équipe médicale de me faire l'injection mais sans plaisanter, je pense qu'il y a très trèèès peu de chances que je supplie pour avoir une piqûre avec une aiguille grosse comme une aiguille à trcoter qu'on m'enfoncerait dans le dos. A la place, je suis intiment convaincue que je ferai le choix de hurler sur le futur papa et de lui déchiqueter le bras à force d'y enfoncer mes ongles.