Alors que je m'apprête, privilégiée parmi les privilégiés, à aller au boulot à pied en chantant à tue-tête pendant les X prochains jours (1h08 aller, idem retour si vous avez bien suivi les notes précédentes) pendant que d'autres ne seront même pas sûrs de parvenir jusqu'au boulot (tiens, d'ailleurs, ça a commencé ce soir. J'ai fait la route en papotant c'est pas mal aussi pour que le temps passe plus vite...) eh bien donc, alors que je vais utiliser mes pieds, je sais d'avance que, contrairement à ce que laisserait penser mon caractère de râleuse invétérée, je vais mettre beaucoup plus longtemps que les autres avant de m'insurger contre ces "cons de grévistes".
Tout simplement parce que le droit de grève est à mon sens très important et qu'il est de nos jours tellement courageux de l'exercer (moi je n'ose pas de peur de la placardisation au boulot par exemple) que je me dois de respecter ceux qui osent, même quand (et c'est souvent/parfois/tout le temps/rarement le cas) je ne suis pas du tout d'accord avec les revendications en cause...
Voila c'est dit, j'ai fait mon coming out : pour moi, une grève qui ne fait chier personne n'a aucun intérêt.
Le principe même de la grève c'est de prouver aux autres qu'on est important et que, quand on râle, on crée le maximum d'emmerdements (mais qu'elle est vulgaire cette note ma bonne amie...) dans l'entourage !
Mon crédo, c'est donc, en dehors des cas vitaux type urgences médicales, sécurité publique, eau, électricité, ben que je suis farouchement opposée au service minimum à tort et à travers.
Oui, je sais que ça paraît complètement extrêmiste mais je considère que la simple qualification de "service public" ne saurait imposer le service minimum. Où a-t-on vu que l'école était une garderie, par exemple ? Pas de prof = pas d'accueil des élèves.
Alors oui, je comprends que ceux qui trinquent, en vrai, c'est pas les cadres sup mais les parents qui n'ont pas grand chose, ceux qui n'ont pas les moyens de faire appel à SOS nounou à 300 euros de l'heure ou de réquisitionner leur jeune fille au pair, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un pays dans lequel le droit de grève se résumerait à un brassard sur le bras ne me correspondrait pas...
Je vous préviens tout de suite : étant donné que je suis une terroriste avec laquelle il est impossible de discuter, j'utilise des arguments à l'emporte pièce sans construire mon raisonnement. (Je ne cherche donc pas à vous convaincre mais à vous imposer mon point de vue... niark niark) Je ne changerai donc bien sûr pas d'avis et ne prendrai pas en compte vos opinions. Mais parce qu'au fond, j'adore savoir que le cerveau des autres ne marche pas comme le mien, je lirai avec beaucoup d'intérêt vos avis si vous souhaitez les partager. Vous pouvez donc quand même vous défouler en commentaire ...