Ba, bla bla - Page 18
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Propagation de l'information
Parfois je me demande : si ma soeurette ne pensait pas -chaque fois- à me téléphoner pour me prévenir des trucs importants qui se passent, (les trucs importants pour de vrai je veux dire. Moi-même, je n'appelle pas si c'est pour raconter que j'ai pu sortir du boulot deux fois avant 19h ni pour dire que cette semaine ben... rien que de la routine) est-ce que j'apprendrais le déménagement de mes parents pour l'Australie à l'occasion d'une visite impromptue chez eux ?Au 21ème siècle, comment le simple fait de ne pas avoir pu me joindre sur mon téléphone fixe (rien sur le portable ni sur la ligne pro mais on m'affirme "tu es in-joi-gnable !") justifie-t-il de ne rien tenter d'autre pour me prévenir des 2 ou 3 bricolettes pas du tout glop qui se trament ?Alors je sais bien parce qu'on me le répète chaque fois : je suis loin, je ne pourrais pas y changer grand chose, je ne pourrais pas aider non plus, juste m'inquiéter. C'est pour me protéger. Je cite : "Et qu'est-ce que tu aurais pu y faire si tu l'avais su de toute façon ?"
Mais ce n'est pas seulement frustrant, d'apprendre les nouvelles avec 8 mois de décalage, c'est aussi particulièrement stressant : que me cache-t-on d'autre sous prétexte que je suis loin ?
Le paradoxe dans tout ça, c'est que si je ne préviens pas qu'hier j'ai éternué 4 fois, on me fait les gros yeux :"Mais tu ne nous a rien dit ! On s'inquiète après...
- Non certes, mais je pensais que c'était pas si grave ?..."
Avec cette technique de "protégeons-là parce qu'elle est loin" on gagne tout : je ne sais rien ou avec 12 trains de retard DONC je m'inquiète 25 fois plus et suis chaque fois persuadée qu'on ne me raconte que la partie immergée de l'iceberg... -
Spontanéité
Tout me semble plus authentique lorsque les choses n'ont pas été réfléchies, posées, calculées, mesurées.
Je n'aime rien tant que les invitations impromptues, que le fou rire inattendu de mon voisin en cours, que l'achat sans cesse reporté soudain effectué sur un coup de tête, que l'apparition d'un peu de langage parlé dans une lettre officielle, que l'interception d'un clin d'œil en réunion, que les éclats de voix aussitôt réprimés que laisse échapper celui qui se contrôle d'habitude si bien, que l'effleurement irrépressible du bras de celle qui pleure.
Ce n'est pas tant le dérapage qui me plaise que le fait qu'on ait l'impression d'une sorte de réapparition de la vérité, de prise de pouvoir du naturel sur le socialement correct. Une prise de pouvoir infinitésimale, fugace… mais là.
Le manque de spontanéité ambiant me désole.
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A la vôtre !
Vin rouge algérien : bof
Caïpirinha : miam
Caïpiroska : beurk (je trouve que la vodka a une sorte d'arrière goût de savon, le citron vert ne masquait pas du tout cette sensation)
Sex on the beach : pas mal (malgré la vodka... parce que : cranberriiiiiiii)
Martini : ah mais oui
Vodka + banane + lait : ah que non, pas bon (savon au lait = monsavon)
Nausée : OUI
SANTE !
Et j'ajoute que je viens de trouver ma résolution pour 2008 : faire une cure de désintox de couscous en général (2 en 2 jours et déjà 4 depuis le début de l'année...) et de semoule en particulier (une fois par semaine au moins, salée ou sucrée...) ou alors me faire adopter par une famille berbère...
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Punition
Drôle de sensation que celle d'avoir été punie juste pour avoir osé être soi-même.
Horrible de se rendre compte que d'aucuns n'accordent jamais de seconde chance.
Pire encore, incorfortable cette sensation qu'on vous a quand même un peu menti sur certains points.