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Ba, bla bla - Page 14

  • 12 septembre

    Le 12 septembre 2001, je prenais l'avion pour rentrer à Paris après un week-end prolongé à Toulouse passé à réviser pour la session de rattrapage de mon DEUG d'anglais.

     

    Oui, le 12 septembre 2001, j'ai pris l'avion.

     

    Je me souviens très bien que ce furent mes premiers contrôles un peu sérieux au portique de sécurité. Je prenais l'avion une bonne dizaine de fois par an et j'avais l'habitude de trucs un peu freestyle. Mais pas ce jour-là. Ce jour-là, tout le monde était sérieux.

     

    Et puis je suis montée dans l'avion. Il y avait un groupe d'hommes assis du côté gauche, des juifs ultra-orthodoxes : habillés en noir, avec la longue barbe. Ils avaient aussi l'air un peu arabisant. Je n'exagère absolument pas quand je vous dis que les gens se dévissaient la tête en passant à côté d'eux. Ignorants de la différence entre un musulman et un juif orthodoxe, on sentait que tous se faisaient mille films sur ces potentiels terroristes islamistes.

     

    Une fois tout le monde assis et compté, nous sommes descendus sur le tarmac. Un gros tas de valises attendait, les hommes de l'aéroport à côté. Chaque passager devait désigner son bagage qui était alors mis dans la soute, puis on remontait s'asseoir dans l'avion. Heureusement, le vol était loin d'être complet.

     

    Au bout d'un temps qui m'a paru infini on a décollé. Très en retard. Et même sans pouvoir en être certaine, je suis persuadée que tout le monde dans l'appareil a pensé aux tours tombées la veille, à la suite d'un détournement d'avion.

     

    Le 13 septembre, je retournai travailler dans mon immeuble de 40 étages à La Défense…

     

  • Myope

    Myope, oui, mais pas au point de ne pas pouvoir passer une journée sans lunettes. Porter des lunettes ne me dérange pas du tout mais certains jours, j'ai envie de rester sans. Comme par exemple les jours où il fait trop chaud et que les lunettes vont glisser sur mon nez.

    Or, je n'ai pas droit aux lentilles. Alors forcément, un jour sans lunettes = un jour comme une taupe.

    Bon, pas au point de dire "pardon Madame" à la poubelle que je viens de heurter. Mais au point de ne le rendre compte que c'est à moi que le touriste, là, fait signe pour obtenir de l'aide. Les jours de taupe, je serais probablement capable de passer à côté de ma mère sans faire gaffe.

    Parce que la particularité de mes jours taupe c'est que je finis par m'extraire du monde. Puisque mon horizon est flou et que je ne peux pas vraiment faire le point,  je rêvasse, je ne fixe rien en particulier. Je marche le nez au vent.

    Mais comment les autres peuvent-ils le savoir ? Eh bien ils ne peuvent pas, tout simplement. Comment alors ne pas comprendre le touriste qui me prend pour une pimbêche ? Ou le voisin qui se vexe parce que j'ai acheté des oranges en même temps que lui sans le saluer ?

    Le plus gênant, je crois, c'est cette fois où je souriais aux anges en écoutant ma musique. J'ai croisé un monsieur fort laid qui était persuadé que je répondais à ses oeillades appréciatives alors que je ne l'avais pas vu en réalité et qui m'a élégamment traitée de salope quand je l'ai croisé sans un regard...

     

     

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  • Mais c'est pas trop possible, si ?

    C'est moi ou je fais n'importe quoi, un peu ?

    On va dire que c'est pas moi, va...

     

    Je me couche à pas d'heure

    Je suis très très éveillée

    Je glande au boulot

    Je cherche un bustier

    Je traine sur les blogs

    Je prépare pas ma valise

    Je me claque du stress pour rien

    Je me pose des questions sur mon accent

     

     

    C'est moi ou je fais n'importe quoi, un peu ?

    On va dire que c'est pas moi, va...

  • Pimponbal

    J'ai fait mon baptême de bal des pompiers, ça y est. Youhou !

    D'abord, faut faire la queue devant la caserne, au son du groupe de cow boys à paillettes qui met l'ambiance. Dans la file, on croise 2 québécoises pathétiques en train de siffler une bouteille de vodka-orange chacune et d'allumer tout ce qui a l'air de produire de la testostérone... Ce type de filles me fait limite honte ! Bref, on attend et on a le temps d'observer son entourage. Clairement, tout le monde est sur son 31.

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    On entre enfin dans le lieu magique. Et franchement, c'est beau une caserne de pompiers. Toute bien décorée avec les drapeaux tricolores, les lampions, les loupiottes et puis la musique et les gens qui sourient. Ça fait plaisir à voir, ça met de bonne humeur.

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    Ne pas perdre une minute, on va commencer par l'essentiel : s'hydrater ! La soirée va être longue, il faut chaud, on va bouger nos corps de déesse donc il faut boire un truc. Et les pompiers s'y connaissent en gestion de liquide. Alors où qu'on tourne la tête, on trouve des propositions alléchantes. Et des bars qui brillent de mille feux, décorés comme des camions de pompier volés...

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    Armée de ma coupe de champagne, je déambule au milieu des danseurs de toute sorte : des enfants ravis de sauter partout sans craindre les foudres des parents, des copines de 40 ans qui dansent ensemble un passo doble endiablé, des groupes de mecs emparfurmés et qui font mine de pas être en chasse, de filles hystériques à la vue des beaux pompiers en chemise bleue... Et c'est logique que tout ce petit monde s'agite, l'ambiance musicale est assurée par des vrais pro.

     

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    On a eu droit à Mika 20 fois, des medleys miteux de Cloclo, du Queen un peu raté, de l'accordéon, du Bon Jovi... C'était éclectique et fun et j'ai justement aimé ce petit côté ringard...

    Ce fut drôle, fatigant, gai, entraînant... J'ai chanté à tue tête et dansé et ri comme une petite folle jusqu'à très tard. Et ça m'a fait beaucoup de bien, et plaisir aussi, et des étoiles dans le cerveau.