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Ba, bla bla - Page 32

  • Les gens qui pleurent

    medium_larme.jpgJe me suis toujours demandé quelle attitude adopter en présence d'un inconnu qui pleure. On est dans le bus ou dans la rue et à côté, il y a quelqu'un qui a l'air désespéré ou triste ou énervé ou en panique.... bref, à côté, il y a surtout quelqu'un qui est en larmes. Eh bien je suis toujours gênée de savoir quoi faire.

    En temps normal, je fais comme si de rien n'était. Par pudeur : pour moi, pour l'autre. Je me dis généralement qu'ils pleurent en public parce qu'ils ne peuvent pas retenir leurs larmes, parce que ça déborde tellement qu'ils ne peuvent plus rien contenir. Alors je détourne la tête et tente de ne pas avoir l'air curieuse. Parce que pour moi, les larmes, c'est vraiment de l'ordre de l'intime. C'est rare en plus. Je fais même attention au ciné que mon voisin ne remarque pas quand je sanglote...

    Cet après-midi, il y avait cette jeune femme qui marchait à ma hauteur, enfoncée dans son manteau noir, elle pleurait en silence, pas de sanglots, elle laissait les larmes couler toutes seules sur ses joues. J'ai remarqué qu'elle pleurait en tournant la tête avant de traverser la rue. Puis, comme nous marchions quelques mètres côté à côte, j'ai entendu ses reniflements, ses soupirs, j'ai vu son air désespéré. Et je l'ai laissée marcher, la tête droite, les yeux dans le vague, sans la déranger. Alors que je traversais le pont, elle a tourné à gauche et je l'ai regardée s'éloigner de dos, me demandant si elle aimerait qu'un inconnu l'arrête ou si elle souhaitait juste être tranquille...

  • ...

    Les yeux fermés mais pas vraiment
    Laisser le léger tangage vous hypnotiser
    Au loin, par dessus la musique -assez forte pour l'entendre distinctement mais assez basse pour rester capable de suivre une conversation si je le décide- une sorte de rumeur diffuse enveloppe les autres
    Ne rien contrôler, pas même la musique, justement, qui tourne aléatoirement
    Commencer une lettre
    Réfléchir au dossier bidule sur lequel on pourrait noter deux trois idées
    Et puis finalement ne rien terminer
    Décider de ne pas perdre 1h30 à faire des choses utiles
    Et se l'offrir
    S'offrir 91 minutes de rien
    Se faire le cadeau de 5460 secondes loin des "Il faut" Je dois" "Prévoir que..." "Penser à ..."
    Pour la première fois depuis longtemps, s'autoriser à ne pas utiliser efficacement chaque instant libre
    A la place, s'abandonner aux pensées désordonnées qui ricochent
    Ou sourire béatement à l'idée de (ce) qui attend à la fin de ces minutes enchantées
    Chérir les précieux instants qui nous reviennent en mémoire sans raison
    Et polir avec soin les souhaits qui vous hantent, du plus terre à terre au plus délirant...
    Et frémir d'anticipation à l'idée qu'un jour, certains puissent se réaliser
    Se sentir plus forte à l'idée d'avoir subtilisé un moment de pur égoïsme
    Et devenir hystérique parce que dans 5 minutes, on sera arrivé...

  • La phrase of ze day

    "allo ? décroche ba sur un ton absent car elle était très absorbée dans son dossier en Inglisheu...

    - Allô Bigsoeur ? Dis donc, tu te souviens que dans moins d'une semaine c'est l'anniv de maman ? me demande, l'air de rien, trèspetitesoeurette

    - Mmmmm, oui oui bien sûr ! Pourquoi, tu as eu une idée ? répond la Bigsoeur qui en vrai s'en fout un peu de devoir arrêter de bosser le temps d'une conversation perso.

    - Ben oui : j'ai eu l'idée de t'appeler" 

    pfffff j'en ai soupé de ce style de remarques trop nulles !! 

    (en vrai, il y a eu plus de 4 phrases avant la conclusion, j'ai notamment indiqué que je rappelais puis nous avons eu notre rituelle "t'es en forme de quoi ?" (aujourd'hui j'étais en forme de champignon one up des jeux de la collec' mario) et bien sûr, la conversation a duré ensuite pendant un bon quart d'heure mais j'ai extrait de cette discussion la seule substantifique moelle...)

  • Alcoolisme mondain

    medium_alcool.jpgVoila, ça devait arriver un jour : j'ai bu bien plus que de raison.

    En temps normal, je ne bois à peu près rien du tout. Parce que comme je supporte très mal l'alcool, j'ai hyper vite la tête qui tourne et, comble du chic, j'ai surtout deux ronds roses sur les joues façon Cathy Petite fermière (personne ne me fera croire qu'il a oublié ce dessin animé du tonnerre) dès que j'ai bu deux gorgées de bière. Ca fait hyper chic, hyper glam, hyper adulte, vous devriez voir ça... Ca fait de moi la seule personne de plus de 12 ans à n'avoir jamais été saoule. Le plus gonflant à gérer c'est les lourdingues qui insistent pour te faire boire malgré tout. Genre "Allez, fais pas ta mijaurée, bois un coup !" On sent bien que c'est difficile à admettre pour les gens, que je ne bois pas. Ils sont insistants tendance lourds. Ce serait plus simple si je pouvais faire croire que c'était pour des raisons religieuses, je suis persuadée qu'on prendrait alors l'air tout gêné et qu'on me foutrait la paix !

    Bon tout ça pour dire que le week-end dernier, j'ai bu comme un trou... J'ai commencé la soirée par un demi-martini. J'ai vite senti mes joues chauffer mais j'ai fait comme si de rien n'était en posant les questions trivial poursuit de mes vache qui rit en cube pour l'apéritif. J'ai ensuite accompagné mon hôte que je ne pouvais décemment pas laisser boire tout seul, alors j'ai ajouté un verre et demie de vin rouge. Bon déjà là, on était largement à deux fois la dose maximale d'alcool jamais ingurgitée par ba la baroudeuse de choc... Mais voila qu'on ne m'arrêtait plus : je n'avais jamais goûté de cointro de toute ma vie (je sais c'est pas la bonne ortho mai j'ai pas envie que ce blog devienne le carrefour des ivrognes du moteur de recherche) alors soyons dingue, j'en ai accepté un peu.

    Alors pour tous les alcools genre digestif, c'est un peu plus compliqué pour moi : je trouve ça tellement fort que ça me remonte dans le nez (pour vous donner une idée de l'impression que ça me fait : c'est comme quand je mange trop de petits pois au wasabi à la fois) et ça me brûle la gorge. Bref, j'ai courageusement bu deux gorgées puis reposé mine de rien mon verre : Trop fort pour la mauviette que je suis. Eh bien je dois tenir l'alcool bien mieux que je ne le pensais puisque je n'ai pas eu mal à la tête ensuite. Aucune sensation de gueule de bois ni rien. Trop forte, heing ?