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Ba, bla bla - Page 30

  • droit de réponse suite comm' de la note précédente

    Alors tout d'abord : je m'applique bien plus que je ne veux/peux le dire ici, mon souhait figurant dans ma note "il faut oser ou se résigner à tout" Je prends grâce à ce beau principe des gifles monumentales et
    je tiens même toujours debout et je parviens encore à ne pas exploser en 10.000 morceaux, ce qui m'étonne beaucoup à vrai dire...


    Ensuite, je considère que voter est un droit, pas un devoir. Et ce n'est pas manquer de respect envers ceuyx qui se sont battus pour l'obtenir que de le dire : je suis très choquée que certains pays verbalisent les gens qui ne vont pas voter. Là où il y a un problème en France, à mon sens, c'est qu'on ne soit pas rayé des listes lorsqu'on ne vote JAMAIS.


    Pour interpeler un parti politique, encore faudrait-il que je me sente concernée par l'orientation d'un seul d'entre eux et ce n'est pas le cas. Je suis trop absolutiste pour me raccrocher à un parti dont une seule idée me plairait alors que tant d'autres ne me correspondent pas. Militer, ce n'est pas forcément s'investir dans la vie politique. Je fais du bénévolat, je prosélyte sur les sujets qui me touchent.


    Et puis, non, je ne considère pas que ne pas choisir un candidat ce soit abandonner aux autres le choix de mon gouvernant. Voter blanc, c'est choisir le bulletin qui ressemble le plus à ce que je ressens. Le fait que les institutions de mon pays aient choisi de ne pas comptabiliser les votes blancs n'a rien à voir dedans.


    Je ne crois pas non plus qu'aller à la pêche, ce soit exprimer la même chose que moi. Parce que j'ai envie de voter. Parce que qui sait dire qui, parmi les abstentionnistes, s'en fout seulement ou fait acte de rébellion ? Comptabiliser les gens qui font la démarche d'aller jusqu'à l'isoloir est une chose, décider quelle proportion des abstentionnistes commet un acte politique me paraît plus compliqué ! L'abstention en règle générale, pour moi, c'est la voie de la facilité. Quand je m'abstiens de faire ou dire quelque chose, je ne prends aucun risque, je ne dis rien de plus que : "choisis toi-même de donner le sens que tu veux à mon comportement" Quand j'agis au contraire, je prends un risque, je me positionne clairement face à une situation donnée...


    Et pour l'anecdote, comme prévu, j'ai eu du mal à trouver de la viande ce midi à la cantine...

  • BLANC

    Allez, puisque soeurette m'a lancée et un peu dévoilée, je vais vous faire un petit exposé de ma théorie sur le fait de voter. Et je vais par là-même lever le secret des urnes me concernant...

    Alors déjà, voici mon postulat : "Voter, c'est s'exprimer. S'abstenir, c'est ne rien dire." (oui, je me la pète je suis une grande penseuse qui dit des choses qui se veulent censées...)
    Pour moi, voter blanc et s'abstenir, c'est donc très différent. Bien sûr, voter blanc n'a pas d'influence sur le résultat final puisque, pour l'instant, ces bulletins là ne sont pas comptabilisés "officiellement". Mais voter blanc c'est quand même agir, se déplacer, gonfler le taux de participation. C'est carrément une autre démarche que rester chez soi et ne se créer aucune contrainte les jours de scrutin. (je ne sous-entends pas que les gens qui s'abstiennent c'est mal, bouhh ! Non, non, pas du tout. Je veux juste indiquer que je considère que ces deux actes s'inscrivent dans deux démarches tout à fait différentes) Je fais donc partie des gens qui votent blanc. J'ai voté beaucoup de fois depuis que je suis en âge de le faire et je crois que si l'on excepte les référendums et le premier tour des présidentielles de 95, j'ai toujours mis une enveloppe vide dans l'urne...medium_urne.jpg Et je suis convaincue que même blanc, mon bulletin est important.
    Soyons maintenant plus précis sur le pourquoi : tout simplement parce que mes aspirations pour demain, les sujets dont je voudrais qu'on s'inquiète, ils ne sont pas traités (ou plutôt si, ils sont abordés mais c'est un grand n'importe quoi) par les candidats. Je ne me reconnais dans aucun des aspirants. Ou seulement de manière parcellaire...
    Je ne suis pas tellement d'accord avec la loi sur la parité qui fait croire aux citoyens que les hommes et les femmes ont les mêmes chances, je n'aime pas la façon dont on fait croire que nous sommes dans un pays laïque alors que je sais très bien que ce midi, à la cantoche, il va m'être difficile de trouver un steak, je ne suis pas sûre d'être très en phase avec la politique de tolérance zéro, je ne crois pas que qui que ce soit se préoccupera de la sauvegarde de notre planète demain, peut-on vraiment faire croire qu'on s'intéresse à l'embauche des jeunes quand on se fout du sort des milliers de stagiaires exploités chaque année ? est-ce que la discrimination positive est la solution ? ...
    En définitive, je suis complètement désabusée... j'ai l'impression que ma vie sera la même, quelle que soit la personne finalement élue, alors je laisse choisir ceux qui savent. Mais je vote, je PARTICIPE ! Parce que sinon, je considère que je n'ai pas le droit de râler contre ceux qui ont été élus...
    En attendant, il me faut un(e) volontaire pour voter à ma place le 17 juin vu que je serai pas là...

  • Commeng que tu causes, toi ?

    Les gens ne sont pas toujours capables de l'identifier du premier coup mais c'est indéniable, j'ai un accent. Je ne l'entends évidemment pas alors je serais bien incapable de dire à quoi il ressemble ! Je feins même régulièrement de ne pas comprendre de quoi il est question lorsque on me demande "Mais tu viens d'où ?"

    Alors que je sais très bien que j'ai un accent bizarre... D'abord parce que je viens du sud et par tous les chemins j'y reviens et ensuite parce que j'ai tendance à absorber les expressions, les gestes, les intonations, les rythmes de ceux qui m'entourent. Ma façon de parler est donc en réalité une sorte de soupe composée de tout ce que j'ai croisé. C'est d'ailleurs pour ça que je suppose que je ne parle plus aussi plat qu'avant pour les gens de chez moi. J'imagine qu'ils entendent la parisienne que je suis devenue, au fil des années passées dans cette ville si imbue d'elle-même. Je suis sûre à l'inverse que dès que je passe quelques jours avec ma famille, mon accent "du sud" (oui... les parigots disent juste "du sud" Pour eux, je crois que Marseille et Toulouse sont 2 villes à peu près situées au même endroit sur la carte et dont les habitants ont rigoureusement le même accent.) est plus prononcé. Et si j'en suis sûre, c'est parce qu'au contraire des gens de chez moi, les parisiens de ma connaissance n'ont pas tous la délicatesse de juste m'écouter parler, ils en rajoutent. Et ça donne donc : "Dis donc, on entend que tu reviens de vacances toi ! Tu encore plus d'accent que d'habitude..."

    Ce que je ne savais pas, en revanche, c'est qu'on entend pluss mon accent quand je me sens en confiance. La semaine dernière, alors que discutais avec un interlocuteur que je venais de rencontrer, il s'est soudain exclamé :

    "Ah ! Là ça y est ! Vous êtes plus à l'aise je crois parce que je peux désormais déterminer d'où viens votre accent !

    - Ah bon ?

    - Oui, au début, vous étiez stressée, on ne reconnaissait pas.

    - Vous voulez dire que vous ne l'entendiez pas ?

    - Si un peu bien sûr. Mais là, vous parlez moins vite, sans vous contrôler, alors je l'entends bien plus fort !"

     

    Ce truc, ça m'intrigue. Je me demande si c'est vrai. Du coup je crois que je vais fatiguer tout le monde à la cantoche pour recueillir des opinions.

  • La parenthèse enchantée

    Après une semaine de merde.

    Une journée de merde.

    Et une soirée non moins merdique...

    ...il me restait à trouver un taxi pour me ramener jusqu'à mon lit. Ca me rendait pas forcément jouasse parce que génémralement, je tombe sur des taxi malaimables, autistes voire puants... Je m'attendais en plus à galérer et puis non, j'ai enfin entraperçu une seconde de joie dans cette semaine toute pourrite : le premier hélé m'a aussitôt prise en charge.

    Et il a aussitôt papoté avec moi. Il avait un grand sourire. Un accent indéfinissable. Des yeux qui pétillaient de malice. Bref, il a commencé par me dire que le vendredi de fin de mois était une soirée généralement morte pour enchaîner sur "vous faites quoi dans la vie" puis sur "vous savez pour qui vous voterez ?" Après m'avoir expliqué en long en large et en travers pourquoi toute femme en âge de voter se devait de déposer un bulletin en faveur de S. il a décidé qu'il allait deviner d'où venait mon accent. Le trajet a duré une bonne demi-heure et c'est idiot mais il m'a remonté le moral. Je me sentais comme dans une parenthèse protectrice, comme si cet inconnu avait le pouvoir, l'espace d'un trajet, d'alléger le poids de tout le stress que je fais peser sur mes épaules. Pour la première fois depuis je ne sais pas combien de jours, j'ai ri sans arrière pensée, j'ai même parlé calmement ! 

    Quand on s'est quitté, je lui ai dit : "eh bien merci beaucoup ! Si j'étais fachée avec les taxis, vous m'avez définitivement réconciliée !" "mais non, répond-il, on ne peut pas se facher avec vous" "Détrompez-vous  je suis comme tout le monde, je sais être une vraie teigne râleuse quand je veux..." "Je m'en doutais, vous êtes une femme... et avec vous, il faut s'attendre à tout ! J'en ai une à la maison qui me le rappelle régulièrement !"

    medium_taxi.jpg

    Merci !