Tu viens prendre un verre ?

C'est un sujet qui revient assez régulièrement quand il y a discussion hommes/femmes sur les méthodes pour faire comprendre à l'autre ce qu'on voudrait. C'est la fin de la soirée, le délicieux gentleman qui nous accompagne nous a reconduit jusque devant notre porte et c'est là que commence le débat :  que signifie la phrase "tu viens prendre un verre à la maison" ?

Alors pour moi, habitante du pays des bisounours devant l'éternel, ceci ne veut pas forcément dire "Après cette bouillante soirée, I am super d'accord pour un coïtus ininterruptus" Ben oui, chuis sorry mais dans mon esprit, on pourrait très bien avoir envie de prolonger la soirée sans pour autant se dire qu'on ira plus loin qu'une torride discussion autour d'une tisane... (bon, d'accord, j'exagère peut-être un tout petit peu là, on peut aussi boire un déca si on est vraiment foufou...) Sauf que je suis apparemment la seule à le penser puisque je m'attire moults ricanements chaque fois que j'expose ma théorie.....

 (une autre fois, je vous parlerai des cruches qui pensent qu'il suffit de dire "j'ai froid" pour que le mec comprenne qu'elles sont intéressées...)

Madeleine

Quand j'étais toute pitite, un des trucs que j'aimais le mieux faire, un des moments que je préférais, c'est quand j'étais sur les genoux de mon papa, au milieu des conversations des grands. Je n'écoutais pas du tout ce qui se disait, je me contentais de poser mon oreille sur le torse de mon père et d'entendre le soin de sa voix. Il me parvenait à la fois approfondi et assourdi. Comme une voix bis.

 

Aujourd'hui, je ne me vois pas en train de poser mon oreille sur le torse de mes interlocuteurs… Je suppose qu'ils auraient un peu l'air ébahi alors je m'abstiens de le faire. Pourtant, je m'aperçois que ça m'est resté puisque j'utilise en fait un autre système : quand j'aime bien la voix du monsieur (oui, du monsieur... à moins qu'elle n'ait une voix très grave, je ne suis pas souvent hypnotisée par les voix de femmes) qui parle et que je n'ai pas besoin d'être attentive, je m'extrais de la conversation et n'écoute plus les mots, juste le rythme et le son de sa voix. Alors bien sûr, j'ai parfois l'air ridicule quand les interlocuteurs sont soudain silencieux et attendent de moi une réponse à leur question...

72.3

(En vrai, c'est 72.2 mais je trouve pas ça joli à écrire…)

C'est précisément - 7.6 kilos en un peu moins de 5 mois. Donc on ne peut sincèrement pas dire que ce soit une sorte de étamorphose miraculeuse, ni un choc visuel pour mon entourage… Ce n'est pas du tout lié à un régime (impossible à faire quand on aime le chocolat, le fromage et les lardons) je ne m'explique donc pas forcément ce mystère à part peut-être par le fait que je m'arrête désormais de manger quand je n'ai plus faim, quitte à ne pas prendre de dessert ou à, sacrilège!!, ne pas finir mon assiette.

Bref, je venais surtout raconter comment moi, je ne m'en aperçois pas du tout. Je me vois toujours comme quelqu'un qui fait du 44+ et ne trouvera pas de pantalon à sa taille chez Zara. Je n'ai même pas du tout refait ma garde-robe alors je dois ressembler à Achillette Zavata ! Parce que quand même, le moment où je m'aperçois que j'ai minci, c'est que je peux fermer tous les boutons de mes pantalons, je flotte même un peu dans certains... Au point par exemple que je me suis rendu compte aujourd'hui que le pantalon que je porte en ce moment même, si j'appuie trop fort mes mains dans mes poches, ben il tombe direct et on voit mon sublime shorty noir qui apparaît par la magie des lois de la gravité. Je l'ai constaté alors que mon interlocuteur cherchait un truc dans sa messagerie donc je crois qu'il n'a pas remarqué mon sursaut gêné et mon remontage de pantalon les mains toujours dans les poches (technique visuelle que je ne peux pas décrire ici sous peine d'y mettre trois pages). Sauf que du coup, j'ai passé la fin de l'aprem à me dire : combien de mes collègues ont vu mes dessous aujourd'hui sans me prévenir charitablement de mon impudeur totale ???

L'autre aspect drôle de cette perte de poids, ce sont des collègues qui se permettent de m'en faire la remarque alors qu'on ne se parle pas du tout tant que ça d'habitude. Je me suis entendu dire aujourd'hui par madame SM « Dites donc ba, vous avez sacrément perdu du poids ! » Autant dire que je suis tombée de l'armoire tellement j'étais hallucinée qu'elle se permette cette remarque. S'en sont ensuivies des questions sur le nom du régime choisi (aucun…) et puis vint le compliment qui n'en est pas un : « Ca vous change drôlement, même au niveau du visage : on voit mieux vos yeux… »

Non mais des fois ?!?!?

Est-ce à dire que jusqu'à présent, je ressemblais à une grosse vache aux yeux de fouine ?

Une idée fausse sur les filles...

Les mecs décrètent parfois qu'on (on=nous, les filles) serait des râleuses.Pour ma part, je m'insurge carrément contre cette idée. J'irai même plus loin, je ne râle jamais. Y a même une phrase qui m'énerve plus que toutes les autres réunies : "Ouh là ! Que tu es chiante en ce moment.. tu dois avoir tes règles !"

Alors je voudrais tout de suite ici enlever cette idée fausse de la tête des lecteurs masculins qui pourraient trainer par ici. Rétablissons illico la vérité : le cycle menstruel (que c'est glamour cette expression, ça fait rêver...) n'a AUCUNE incidence sur l'humeur des filles. De toute façon, on (=nous, les filles pour ceux qui suivraient pas) est d'humeur généralement égale et on ne fait que rarement subir nos états d'âme aux mecs, ou alors c'est qu'il y a une excellente raison.

Revenons à nos moutons, donc, et affirmons sans relâche que non, les femmes ne deviennent pas des psychopathes une semaine par mois. Non mais vous imaginez un peu la vie pour l'entourage ? Une semaine par mois (attention, je dis une semaine par mois pour simplifier, je sais que c'est pas aussi simple) pas le droit de nous parler, des hordes d'enfants martyrisés, dévastation du bus parce que le chauffeur n'aurait pas dit bonjour, collègues traumatisés suite à une crise de nerf pour cause de photocopieuse en panne... Et je suis même hallucinée de penser que des scientifiques très sérieux développent des théories selon lesquelles les femmes pourraient complètement perdre les pédales au point qu'elles ne seraient plus responsables de leurs actes. Sincèrement, où a-t-on vu que les filles exagéraient parfois ?

Si je prends un exemple que je connais bien : moi ! Eh bien je peux vous affirmer que je ne suis pas plus chiante le dernier jour du cycle que les autres jours. Ce qui pourrait induire en erreur c'est que je ne suis pas moins chiante non plus, c'est vrai...

zavez vu si j'ai l'air sage, là à droite ? sisisi c'est moi !