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Blog me tender - Page 189

  • C'est notre anniv !!!

    Ba et Glu fêtent les un an du blog !

    Trop bien...

    Jamais de la vie j'aurais imaginé être encore en train d'écrire ici il y a un an.

    Et sachant que le blog était une idée de glu, j'aurais encore moins imaginé que je serais celle qui écrirait le plus assidument !

     

    Du coup tant que j'y suis : y a des choses que vous aimeriez voir évoluer ?

  • Contours du jour qui vient

    medium_contours.jpg

    Musango vient de perdre son père. Malheureusement, comme ses parents n'étaient pas mariés, Musango et sa mère sont totalement démunies.  Trop fière pour aller demander de l'aide à sa famille, la mère de Musango l'accuse de sorcellerie et la chasse de chez elle. Musango se retrouve seule dans la rue. A la suite de quelques péripéties, elle est vendue à un groupe d'hommes qui envoient des femmes "faire la France" - joli euphémisme pour prostitution... Pendant tout ce temps, Musango ne pense qu'à une seule chose : retrouver sa mère et lui demander pourquoi elle l'a chassée. 

    Cette formidable lettre d'amour est poignante, belle, attendrissante, dépaysante.
    Musango, fillette de 9 ans, est tellement pleine d'amour malgré tout ce qu'elle a pu subir dans sa toute jeune vie. Elle est innocente, pure mais forte et courageuse. Du plus profond de la détresse, elle cherche, elle ne lâche rien, elle garde le bon pour oublier les horreurs, en faire une force positive.

    Mais ce n'est pas juste une sublime lettre d'amour d'une fille pour sa mère, c'est également une description sans concession d'une partie de l'Afrique. L'auteur est camerounaise et elle nous parle de ce que deviennent certains pays, du désespoir et de la perte de repère qui mènent à des actes monstrueux et désespérés justement.

    C'est aussi une histoire de quête. La quête de soi, des autres, d'un avenir. Un questionnement sur sa place parmi les siens, au sein de son pays. Musango se compare aux autres filles, aux autres familles. Et elle s'aperçoit que parfois, les vies simples ne sont pas forcément plus douces.

    J'ai aimé lire la gorge nouée, nouée de trop d'émotions qui m'explosaient à la figure.
    J'ai aimé avoir envie de relire à voix haute des pages entières, si joliment écrites, avec parfois des tournures de phrases dont on sent que, même si elles sont parfaitement correctes, elles ne sont pas naturelles pour un francophone de France.
    J'ai aimé sentir résonner/raisonner en moi certaines pensées de Musangoo/l'auteur.
    J'ai aimé que ce soit lent, que ça aille au rythme des pas d'une fillette de 9 ans.

    C'était un beau voyage et j'en ai été remuée.

  • ZE truc qui m'énerve

    Le carrefour est super embouteillé.

     

    medium_embouteilla.jpg

     

     Le feu passe à l'orange, on voit déjà que ceux qui passent au vert ont du mal à traverser la route.

    Mais on est plus fort que tout le monde, alors on ne s'arrête pas au feu orange comme le code de la route nous l'impose normalement, on continue.

    Et blaf... pas de chance... obligé de s'arrêter PILE sur la passage piéton.

    medium_pieton.jpg

    Oh vraiment trop dommage...

    Pauvres petits blaireaux à pied qui voulaient traverser la route...

    Le petit bonhomme est vert, c'est mon tour. 

    Et voila, chuis obligée de contourner la voiture pour pouvoir atteindre le trottoir d'en face. 

    Bon, je passe derrière la voiture !

    Oh ben quelle surprise : y a un autre débilou qui a fait pareil ou presque...

    Allez hop, n'ayons pas peur du danger, contournons celle-là aussi, mais par la route cette fois-ci puisqu'il ne me reste plus de passage piéton libre.

    Bref, les sales cons qui s'engagent sur un passage piéton dont ils savent d'avance qu'ils pourront pas le libérer : CA M'INSUPPORTE !!!!!!

     


     

     

  • Le Pullover rouge

    medium_pull.jpgCe document m'a beaucoup secouée. Je l'ai lu avec une boule au ventre. Tout le long. Je savais, bien sûr, que Christian Ranucci avait été décapité, je savais que ce n'était pas une fiction, je connaissais et pourtant... j'avais cet espoir fou qu'on s'apercevrait avant qu'il ne soit trop tard, de l'erreur judiciaire en cours. Mais non ! C'est bête hein ? Et bien sûr, ça n'a pas marché.

    Tout est édifiant : l'histoire d'abord, cette monstrueuse, cette abonimable histoire de petite fille enlevée à ses parents puis massacrée et abandonnée dans les bois. L'inexorable enchaînement des erreurs ensuite, qui amène un innocent vers la décapitation. Le hasard des faits divers si injuste enfin, qui mettra à la une, chaque fois au pire des moments, des  tueurs d'enfants.

    Au final, Gilles Perrault, qu'on sent hyper documenté, montre comment la Justice est bien sûr une affaire de règles à appliquer mais que c'est aussi celle du hasard du calendrier des faits divers, que c'est un peu de calcul personnel pour sa carrière (politique ou professionnelle) mais surtout c'est une histoire de précision : tout détail peut faire basculer l'histoire, toute piste doit être creusée, chaque témoin peut bouleverser les jurés. Et la peine de mort, comme un oiseau de mauvais augure, rendait (et rend encore dans certains pays) tout cet exercice si risqué !