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Blog me tender - Page 47

  • L'illusion conjugale

    Un soir de décembre, alors que e m'apprêtais à aller acheter mon sapin de noël, j'ai reçu ZE coup de téléphone qui fait tellement plaisir que direct les joues se crispent de plaisir. C'était un moment de plaisir en vue rien que pour le bonheur de papoter un peu mais en plus, on y ajoute un passage au théâtre impromptu. Je dis évidemment banco.


    l-illusion-conjugale.jpgJeanne et Maxime sont mariés depuis un moment et toujours amoureux. Jeanne a toujours soupçonné Maxime d'être resté un coureur. L'heure des aveux aurait-elle sonné ?

    Le théâtre pour commencer est un petit bonbon. Caché au fond d'une cour, assez petit, il me semble délicieux.
    Une fois installées, pas le temps d'un soupir, ça commence déjà, on était très juste. Quelques regards complices pendant la pièce, un ou deux chuchotements discrets sur nos voisins ou la robe d'Isabelle Gélinas, pas plus. Nous regardons attentivement.

    La pièce part très fort, un couple apparemment marié depuis un petit moment discute calmement de leurs aventures extra-conjugales respectives. Ou plutôt, Madame cuisine Monsieur. Elle sait qu'il a eu des maîtresses, elle veut savoir combien. Ok répond-il, mais alors je veux savoir pour toi.
    Un accord semble passé. Maxime commence et annonce 12 femmes. Il insiste pour que Jeanne lui dise à son tour son tableau de chasse : un seul.

    Ce n'est pas un vaudeville, il n'y a donc pas d'amant caché sous le canapé, de maîtresse enfermée dans la buanderie, de portes qui claquent, de domestiques dans la confidence. Ca ne va pas à 100 à l'heure au rythme de rebondissements rocambolesques. Mais ce n'est pas pour autant sinistre. Au contraire, j'ai trouvé la pièce plutôt drôle, les acteurs pas mal du tout. Mention spéciale à José Paul dont j'oublie toujours le nom mais qui parvient très bien à faire passer des choses, même en silence. La mise en scène mise justement beaucoup sur les comportements non verbaux des personnages, ça rajoute une dimension visuelle à cette pièce au décor assez vide finalement.

    Surtout, j'ai été fascinée par le jeu auquel se livre ce couple. Parfois limite mal à l'aise, je les regardais se porter les coups, avec le sourire. Au bout d'un moment, on ne sait plus très bien qui manipule qui, qui ment, qui souffre, qui a intérêt à faire durer ce petit jeu.
    Et toutes ces questions soulevées en filigrane : est-ce qu'un seul amant, c'est plus grave que 12 ? Peut-on continuer à aimer quand on ne fait que mentir ? L'amitié est-elle au-dessus de l'amour ? Vaut-il mieux savoir qui sont les amant(e)s ou rester dans le flou ?

    Au Théâtre de l'œuvre à Paris jusqu'au 20 décembre.

  • Noyée

    Elles sont là enfin. Peut-être les premières de 2009.

    Enfin non, pas les premières puisque j'en ai versé plein au boulot en tout début d'année. Mais en fait si, les premières larmes sur moi, pour moi.

    Je rentrais chez moi en partie à pieds, le bout du nez refroidissant. J'ai senti mon coeur gros, une tristesse s'abattre sur moi. Et puis quelques pas plus loin, dans la nuit froide et silencieuse, un premier soupir très profond et tremblant, les yeux qui se mouillent, la vue un peu brouillée.

    Quelques pas plus loin, j'avais le goût du sel au bout de ma langue, un filet d'eau tiède sur les joues. Arrivée dans l'ascenceur, mes épaules ont commencé à être secouées aussi : je sanglotais.

    Accroupie dans la cuisine, j'entends l'eau qui bout, je regarde la tasse blanche, j'attends que mon thé infuse. Là-bas dans le couloir, les bruits de la vie qui continue. Les larmes coulent toujours sur moi, ma vie, ma lassitude, mon inertie, mes peurs, mon impuissance et ma colère. Mon quasi-renoncement. L'espoir un instant que ça se calme avant qu'on ne remarque vraiment. Puis la lame de fond qui repasse, les sanglots qui reviennent.

    Au bout d'une demi-heure, j'étais lessivée, presque neuve. Prête à partir vers demain. Ce sera bien. Je croise les doigts.

  • MYSTERIOUZ

    Et donc grâce à votre brainstorming collectif, le nom de la société a été trouvé. Mysteriouz.

    L'idée c'est que si vous avez envie de passer un moment à chercher qui est qui ou quel mystère se cache derrière l'énigme posée en début de jeu, il vous faut un jeu Mysteriouz. Des sortes de murder party mais pas toujours avec des meurtres (je sens que je suis pas claire mais je jure, c'est bien : elle a fait des soirées test et même les pas motivés au départ ont aimé...)

    Perso, j'adore le logo.

    mysteriouz.jpg

    Et j'ai acheté "morts suspectes au 33 evans street" Qui veut jouer avec moi ?
  • Extrait - Monstres invisibles

     

     

    "il est tellement facile d'être honnête quand le public est suffisamment nombreux. On peut dire n'importe quoi s'il y a suffisamment de monde pour écouter. (...) La moindre de vos émotions dépasse tout de suite la limite avec un gros public. C'est soit larmes, soit rires, et rien entre les deux. Ces tigres dans les zoos, il est vrai qu'ils doivent tout le temps vivre un grand opéra."