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  • Se faire peur

    Alors que ce n'est pas forcément le cas dans la vie...

    Et même si je reste quand même éclectique dans le choix de mes lectures...

    J'adore avoir peur quand je lis !

     

    Autant je tombe très rarement, par hasard, sur une biographie, autant mes pas dans les librairies me mènent très souvent, sans le vouloir, au rayon polar, suspens, horreur… Mais attention, pas dans le genre "Massacre à la tronçonneuse" sanglant. Le côté gore ne m'a jamais effrayée et je supporte assez bien les descriptions sanguinolentes, aussi détaillées soient-elles mais j’ai toujours été beaucoup plus impressionnée par les situations angoissantes qui me tiennent en haleine et me font frissonner. Reste que je n'ai jamais eu de problèmes pour m'endormir après avoir lu des scènes terrifiantes… j’avais plutôt du mal à éteindre la lumière en fait !

    (Que de nuits écourtées pour pouvoir finir un livre, combien de fois ai-je répété " une chapitre de plus et j’éteins " ? Je me rends compte en y repensant qu’il m’arrive moins souvent, aujourd’hui, de lire jusqu’au milieu de la nuit. D’abord parce qu’il y a moins de livres qui me tiennent en haleine au point que je leur sacrifie mes heures de sommeil… ensuite parce que je me " mémèrise " ! C’est vrai quoi, je ne veux pas avoir l’air d’une taupe albinos au bureau le lendemain matin ! ! ! )

     

    Il y a bien longtemps que mes lectures ne m’ont pas portée vers une intrigue qui fiche la frousse. De ces aventures dans lesquelles on plonge comme en apnée et qui obligent à vérifier si la porte est bien fermée avant de dormir. De ces embrouillamini où l’on n’ose plus faire confiance à quiconque car il pourrait bien être le traitre sous des airs doucereux…

    Cette année, j’ai quand même découvert Maxime Chattam qui est très bien parvenu à me mener par le bout du nez ! J’ai dévoré ses lignes, à la fois inquiète de la suite et impatiente de savoir quelle retorserie il avait bien pu trouver pour faire rebondir l’intrigue. Et je conseille également Serge Brussolo qui m’a fait sursauter au bruit de la porte grinçante poussée par la patte de mon chat.

    Bon je perds du temps de lecture, là !

  • Les livres et les films

    C'est l'éternelle question que se posent les lecteurs et les cinéphiles : "doit-on lire le livre adapté au cinéma ?"

    Et soyons encore plus retors: si oui, vaut-il mieux lire avant ou après être allé au ciné ?

    J'aurais tendance à répondre oui, d'abord parce que je suis une grande lectrice et ensuite parce que j'aime mieux lire sans avoir dans un coin de ma cervelle les images du film. Ce n'est pas toujours possible bien sûr. Il y a tant de livres que je souhaite découvrir et tant d'adaptations cinématographiques que je n'aurais pas le temps de tout lire avant d'aller au cinéma. Mais quand il s'agit d'un livre que je veut lire depuis longtemps, je préfère rater le film et avoir en tête les images que je vais me fabriquer plutôt qu'ouvrir le livre ensuite et ne plus pouvoir m'empêcher de penser à Julia Roberts en lisant l'Affaire Pelican. L'image a vraiment tendance à court-circuiter les visions que je me fais, moi, des personnages et des décors. D'autant que je suis du style à me représenter l'héroïne blonde et bouclée même si l'auteur la décrit 20.000 fois rousse aux cheveux raides. C'est une chose inexplicable... mon cerveau ne semble retenir que ce qu'il veut des informations que je lui transmets en lisant...

    On va prendre un exemple d'actualité :

    Lui, d'après J. K. Rowlings, il (c'est le professeur Rogue) n'est pas chauve du tout ! La preuve, dans les films, il a de beaux cheveux noirs... Ben moi, je n'en démords pas, même maintenant que j'ai vu les 4 films tirés des Harry Potter, dès que je me plonge dans un des tomes... je me le représente chauve, un peu bossu non, plutôt un peu vouté et avec un tout petit nez très fin mais très pointu.

    Paradoxalement, je peux adorer un film qui ne représente pas du tout les gens comme je me les étais figurés. Pour moi, le film ne parasite pas mes souvenirs du livre. Et je peux relire Harry Potter aujourd'hui sans avoir sous les yeux les acteurs des films. Ce sont les personnages que je me suis créés en découvrant le livre qui (ré)apparaissent aussitôt.

    En ce moment, je suis ravie d'avoir lu Le Parfum il y a quelques semaines. Parce que j'ai découvert depuis quels acteurs avaient été choisis pour l'adaptation cinématographique.... Eh bien ce n'est pas du tout eux que j'aurais choisis...

  • Jamais avant le coucher du soleil

    Commençons par l’histoire, en quelques lignes : Dès le début du livre, Ange, photographe, trouve en bas de chez lui un troll, un enfant encore. Il est blessé et Ange décide donc de le monter chez lui pour le soigner. On va alors suivre à la fois l’évolution de la relation avec le troll mais également comment un secret peut avoir des répercussions sur tout l’entourage, sur la manière dont sa vie est organisée.

     

    C’est un livre déroutant.

    D’abord parce que les chapitres alternent les points de vue. Chaque personnage, à tour de rôle, prend la parole. Ces points de vue personnels sont entrecoupés de documents qui semblent " officiels " concernant les trolls. Morceaux de contes ou d’articles de journaux, poèmes, extraits d’encyclopédie…. Ne lisant jamais les pseudo-résumés figurant sur la couverture des livres, ce découpage m’a empêché, pendant une trentaine de pages, de comprendre qui serait le héros et si cet " Ange " était un homme ou une femme.

    Mais justement, j’ai trouvé que ce jeu de pistes et de découpage était une très bonne idée. Cela donne un rythme à la fois très fragmenté/décousu et plutôt entraînant.

    Ensuite parce que les trolls, la Scandinavie, c’est toute une partie de mes rêves d’enfance. Or jusqu’à présent, les Trolls - pour moi- étaient des êtres malfaisants et non approchables par l’homme…

    Enfin parce que l’histoire est très très originale. Le choix fait par l’auteur de raconter certains événements deux fois - du point de vue d’Ange puis de son interlocuteur par exemple. Le fait que ce troll soit si énigmatique. L’incertitude permanent quant au fil conducteur du roman : Est-ce une histoire sur les relations humaines Tout cela fait qu’il m’a été impossible de lâcher le livre, je me posais trop de questions, j’avais envie de le finir ! " tiens ? pourquoi a-t-on soudain connaissance de ce voisin ? y a-t-il une intrigue là-dessous ?… "

    Il y avait un petit moment que je n’étais pas tombée sur un livre qui me fasse repousser le moment d’éteindre la lumière… Et ça m’a fait du bien de voler quelques heures à mes nuits pour pouvoir le finir plus vite. Un petit plaisir secret en quelque sorte…