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  • Qui est-ce ?

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    Cette image est extraite de Grease. Ce monsieur joue le sportif un peu neuneu avec qui Sandy tente de rendre jaloux le beau gosse joué par Travolta. (merde le nom du perso m'échappe et flemme de chercher...)

    Son demi-rictus peut vous mettre sur la voie.
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    On l'a connu chevauchant une grosse cylindrée.
    Toujours en quête pour sauver la veuve et l'orphelin.
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    Il connaît Cheyenne
    et Bobby Sixkiller
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    Son ex-femme fut mariée à un mec de Secret Storyu cette année.
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    LORENZO LAMAS
    oui, le rebelle... c'est lui !


  • Nous faisons escale à "la maison"


    alamaison
    Partie un peu la tête dans les nuages, sans trop savoir ce que serait demain, je n'avais pris qu'un petit sac de voyage. Une semaine de fringues, 2 ou 3 livres, quelques affaires de toilette.
    Evidemment, très vite, j'ai su que ça ne suffirait pas. De toute façon, aussi inconscient soit-on les premiers jours, on se doute bien au fond que ça ne pourra pas être juste une fuite. Il allait falloir retourner à la maison, chez moi. Même si la simple idée de retourner là-bas me donnait mal au ventre.

    Cet endroit qui avait été mon refuge, mon cocon pendant des années était désormais source d'angoisses horribles. Il allait falloir réenvisager les lieux. Voire cesser de les envisager.

    Au bout d'une semaine, il me manquait plein de choses, laissées dans la précipitation. J'y suis donc retournée pour prendre des affaires. Je me croyais à l'abri puisque c'était pendant qu'il bossait. Mais il m'a rejointe. Sensation étrange que celle de faire ses valises sous le regard de celui qu'on quitte. C'était comme si je le quittais pour la 2ème fois. Je suis repartie, une partie de mes affaires sous le bras, vers mon cocon du moment. Avec au fond de ma conscience, quelque part, cette évidence qui ne voulait pas complètement me laisser en paix : chez moi serait désormais ailleurs.

    Aussitôt pensé, aussitôt fait : l'étape suivante a été l'envoi du préavis pour laisser définitivement l'appartement. Avant le déménagement toutefois, je suis retournée y dormir. Seule. Je retournais dans un appart' rempli de nous mais vide de lui. Pour 5 jours. Ce soir-là, je suis partie du boulot aussi tard que cela m'a été possible. J'ai retardé le moment d'affronter ce que j'avais presque fui quelques semaines plus tôt. La soirée était bien commencée quand j'ai fait le code en bas de l'immeuble. J'avais le coeur gros, au sens littéral de l'expression, cette impression qu'il était trop grand pour ma poitrine. Je soupirai fort pour évacuer la vague de tristesse qui menaçait de m'engloutir. J'avais mal aux joues à trop vouloir empêcher le chagrin de mettre en eaux mes yeux puis mes joues.

    La dernière escale a été celle de revenir le jour de l'état des lieux. Dire au revoir pour toujours à chez "nous". Vide et résonnant comme au jour de notre installation officielle ensemble.
    On était là tous les 2, gauches et tristes. Comme 2 inconnus qui ne savent pas comment gérer la présence de l'autre. On a donné nos clefs au proprio, on est descendu sur le trottoir. On s'est fait la bise. On est parti chacun vers nos vies dont on ne se disait plus rien. Vers mon "chez moi" que je n'arrivais pas encore à investir.

    Heureusement pour moi, je n'étais pas seule. Malheureusement pour moi, j'étais avec celle qui était avec nous pour emménager : comme un grand cercle qui se ferme, certes... mais aussi comme un retour au point de départ.

    Et ce grand trou dans l'estomac dont je ne savais plus si c'était la peur, la joie, l'excitation, la peine.

     

  • L'illusion conjugale

    Un soir de décembre, alors que e m'apprêtais à aller acheter mon sapin de noël, j'ai reçu ZE coup de téléphone qui fait tellement plaisir que direct les joues se crispent de plaisir. C'était un moment de plaisir en vue rien que pour le bonheur de papoter un peu mais en plus, on y ajoute un passage au théâtre impromptu. Je dis évidemment banco.


    l-illusion-conjugale.jpgJeanne et Maxime sont mariés depuis un moment et toujours amoureux. Jeanne a toujours soupçonné Maxime d'être resté un coureur. L'heure des aveux aurait-elle sonné ?

    Le théâtre pour commencer est un petit bonbon. Caché au fond d'une cour, assez petit, il me semble délicieux.
    Une fois installées, pas le temps d'un soupir, ça commence déjà, on était très juste. Quelques regards complices pendant la pièce, un ou deux chuchotements discrets sur nos voisins ou la robe d'Isabelle Gélinas, pas plus. Nous regardons attentivement.

    La pièce part très fort, un couple apparemment marié depuis un petit moment discute calmement de leurs aventures extra-conjugales respectives. Ou plutôt, Madame cuisine Monsieur. Elle sait qu'il a eu des maîtresses, elle veut savoir combien. Ok répond-il, mais alors je veux savoir pour toi.
    Un accord semble passé. Maxime commence et annonce 12 femmes. Il insiste pour que Jeanne lui dise à son tour son tableau de chasse : un seul.

    Ce n'est pas un vaudeville, il n'y a donc pas d'amant caché sous le canapé, de maîtresse enfermée dans la buanderie, de portes qui claquent, de domestiques dans la confidence. Ca ne va pas à 100 à l'heure au rythme de rebondissements rocambolesques. Mais ce n'est pas pour autant sinistre. Au contraire, j'ai trouvé la pièce plutôt drôle, les acteurs pas mal du tout. Mention spéciale à José Paul dont j'oublie toujours le nom mais qui parvient très bien à faire passer des choses, même en silence. La mise en scène mise justement beaucoup sur les comportements non verbaux des personnages, ça rajoute une dimension visuelle à cette pièce au décor assez vide finalement.

    Surtout, j'ai été fascinée par le jeu auquel se livre ce couple. Parfois limite mal à l'aise, je les regardais se porter les coups, avec le sourire. Au bout d'un moment, on ne sait plus très bien qui manipule qui, qui ment, qui souffre, qui a intérêt à faire durer ce petit jeu.
    Et toutes ces questions soulevées en filigrane : est-ce qu'un seul amant, c'est plus grave que 12 ? Peut-on continuer à aimer quand on ne fait que mentir ? L'amitié est-elle au-dessus de l'amour ? Vaut-il mieux savoir qui sont les amant(e)s ou rester dans le flou ?

    Au Théâtre de l'œuvre à Paris jusqu'au 20 décembre.

  • Noyée

    Elles sont là enfin. Peut-être les premières de 2009.

    Enfin non, pas les premières puisque j'en ai versé plein au boulot en tout début d'année. Mais en fait si, les premières larmes sur moi, pour moi.

    Je rentrais chez moi en partie à pieds, le bout du nez refroidissant. J'ai senti mon coeur gros, une tristesse s'abattre sur moi. Et puis quelques pas plus loin, dans la nuit froide et silencieuse, un premier soupir très profond et tremblant, les yeux qui se mouillent, la vue un peu brouillée.

    Quelques pas plus loin, j'avais le goût du sel au bout de ma langue, un filet d'eau tiède sur les joues. Arrivée dans l'ascenceur, mes épaules ont commencé à être secouées aussi : je sanglotais.

    Accroupie dans la cuisine, j'entends l'eau qui bout, je regarde la tasse blanche, j'attends que mon thé infuse. Là-bas dans le couloir, les bruits de la vie qui continue. Les larmes coulent toujours sur moi, ma vie, ma lassitude, mon inertie, mes peurs, mon impuissance et ma colère. Mon quasi-renoncement. L'espoir un instant que ça se calme avant qu'on ne remarque vraiment. Puis la lame de fond qui repasse, les sanglots qui reviennent.

    Au bout d'une demi-heure, j'étais lessivée, presque neuve. Prête à partir vers demain. Ce sera bien. Je croise les doigts.