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  • 700

    Toute occupée par ma tristesse, je n'ai même pas percuté que ce blog avait eu 4 ans le 4 octobre dernier.

    En revanche, je ne vais pas louper l'occasion de faire un peu la belle en vous annonçant la publication du n°700. Vous savez ce que c'est les familles nombreuses, on n'a pas toujours le temps pour tout le monde et on néglige parfois certains, puis c'est au tour d'autres. Mais au fond, il faut le croire, on a le coeur extensible alors je les aime toutes, les 700 notes qui sont ici.

    J'ai deux souhaits pour les prochains temps et ce blog, trouver un titre à la série de notes sur ma rupture (il y a encore pas mal d'épisodes à venir) que je publie de façon anarchique alors qu'elles sont dans un ensemble logique : si vous avez des propositions, surtout n'hésitez pas à partager.

    Et redécorer un peu la maison aussi. Changer les couleurs, mettre à jour les liens, mettre de nouvelles images. Si quelqu'un veut se dévouer et m'aider à farfouiller le code hachteumeuleu, welcome !

    Bizarrement, je ne suis pas lassée, j'ai même une belle ribambelle de notes déjà prêtes ou d'idées de trucs à vous dire. En plus de toutes ces anecdotes passionnantes de mon quotidien que je ne manquerai pas de partager avec vous. Oui, je sais, vous en frissonnez de plaisir par anticipation.

     

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  • Nous sommes de retour en famille

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    Mais comme il m'était difficile de revoir ma famille ou même de les appeler. Il m'avait été impossible de les prévenir de mon intention puisque je n'avais pas du tout réussi à le faire avec le 1er intéressé. Du coup, pour tout le monde où presque, il a s'agit d'une sorte de coup de tonnerre en plein milieu d'un moment de calme. J'avais l'impression que personne ne comprendrait ma décision.

    Et dans les faits, ce fut un peu vrai. Je ne savais pas comment leur parler ni quoi leur raconter. Comment explique t-on à ses parents que notre vie jusque-là si rangée va désormais ressembler au chaos pour aucune autre raison que le souhait d'avoir envie de se sentir aimée et vivante ?

    Je me sentais si capricieuse. Annoncer que l'on met fin à une si longue histoire sans événement déclencheur fort est très compliqué. Non, je ne pars pas pour un autre. Non, je ne l'ai pas trouvé dans les bras d'une autre. Non, ce n'est pas un horrible monstre. Juste, c'est fini. Inconsciemment, j'avais l'impression qu'une rupture qui ne soit pas motivée par un grand problème insoluble et violent n'était rien d'autre qu'un caprice de petite fille gâtée.

    Du coup, je n'osais pas affronter ma famille. Alors que je ne crois pas qu'ils étaient déçus ni en colère. Plutôt inquiets peut-être.

    En temps normal, j'allais les voir assez souvent. Là, j'ai repoussé pendant des mois le moment de retourner chez eux. Jusqu'à avoir une vraie obligation de le faire. Et ce fut plus facile que je l'avais craint.

    Quand je suis arrivée, je n'ai pas été assaillie aussitôt du vide la présence de l'autre : Les derniers temps, j'étais revenue plusieurs fois seule, recréant certaines habitudes solitaires, celles d'avant mon départ pour la vie à deux loin d'eux. En fait, je suis instantanément redevenue étudiante : la fille insouciante et sans grand projet qui se contente de regarder la vie couler en ne prévoyant rien d'autre que d'additionner des jours. Un peu plus a cran que d'habitude, rien de plus.

    Alors que pas du tout. Au fond, j'étais très différente, j'avais très envie de dire ce qui me gênait dans notre mode de vie, de tout envoyer valser y compris dans ce morceau de vie là. Et j'ai eu du mal à me contenir vraiment. J'ai la sensation d'avoir été vraiment dans la révolution permanente les premiers temps. Chaque détail qui ne me convenait pas parfaitement devait être remis en question.

    A quoi je sais que mes parents se faisaient du souci ? Je n'avais à garer aucun reproche sur mon comportement, je ne recevais pas de message subliminal de ma mère sur mon avenir, je pouvais râler tout mon saoul sans que l'on ne m'envoie bouler dans un coin. Un peu comme un malade dont on craint la rechute et qu'on traite avec des égards inhabituels. Mais ça s'est tassé petit à petit, et j'ai pu recommencer à considérer cet endroit comme un lieu où j'étais chez moi et où je pouvais juste être ce que je souhaitais. Et puis je suis redevenue un élément de la famille avec lequel on ne prend plus de pincettes. Je profite à nouveau des délicieux "De toute façon, j'ai bien compris que je ne serai jamais grand-mère" de ma chère maman... *soupir mais sourire*

     

    Vers le début du voyage :

    A la maison

    En Bretagne

    La rupture

    La décision

    Le malaise

  • La merditude des choses

    merditudedeschoses.jpgBienvenue dans la famille Strobbe. La famille Strobbe vit dans un vague village de la campagne flamande. Et voici Gunther, il a 13 ans, est élevé par son père. Mais pas que. A la maison il y a une femme, la grand-mère, 4 hommes (les 4 frères dont Marcel, père de Gunther) et un adolescent, donc, Gunther. Gunther ne voit jamais sa mère, son père comme ses oncles sont alcooliques et donnent une image pour le moins dégradée de la femme. Lorsque le film commence, Gunther est adulte, il tente de gagner sa vie en étant écrivain. Pour mieux le comprendre, il nous embarque dans son passé, l'année où il a dû grandir.

    Tout au long du film, en filigrane, la question se pose de savoir s'il vaut mieux rester avec ceux qu'on aime et qui nous aiment, quand bien même ils nous empêcheraient d'aller de l'avant ou si la solution est de partir. Choix d'autant plus cruel qu'il repose sur les épaules de ce garçon. On sent immédiatement que personne n'a assez de recul pour même se demander si l'environnement convient à Gunther. Mais je comprenais très bien qu'il ne souhaite pas partir malgré cette "merditude" ambiante. L'affection tangible, les fous rires partagés en famille, les anecdotes nombreuses contribuaient à me faire comprendre que Gunther puisse avoir envie de rester là.

    J'ai vu le film en flamand et ne connais pas du tout cette langue. Je maîtrise un peu d'anglais et d'allemand, assez pour que certains mots me paraissent familier mais insuffisant pour que la langue ne m'agresse pas. Et en fait, c'est parfait, parce que ça rajoute à l'ambiance de violence familiale avec laquelle Gunther doit faire, jour après jour. Parce que Gunther vit au rythme des bagarres dans les bars, aide son père à boire le verre du matin qui fera cesser ses tremblements d'alcoolique et gère seul l'école.

    L'image est souvent saccadée, les dialogues violents, on passe du présent au passé sans transition. Et puis le point de vue est celui d'un adolescent, avec tout ce que ça peut ajouter de chaos à la vision du monde. A certains moments, je me sentais nauséeuse, comme saoule, au sens propre. Et franchement, le film m'a pesé physiquement sur l'estomac. J'étais comme oppressée par l'histoire de Gunther.

    Impossible de dire que j'ai aimé ce film. En même temps, il ne m'a pas non plus laissée indifférente. J'ai été très émue à certains moments en voyant le père et le fils se parler ou en ressentant la déception de Gunther. Et puis le film est plein de phrases choc, de réflexions sur la meilleure façon de grandir, de scènes d'anthologie. Plusieurs fois, j'ai été secouée/choquée par ce que je voyais. Mais au final, même s'il y a de très bonnes choses, je n'ai pas pu me défaire de l'impression que le titre (véritable éclair de génie) collait juste trop bien à la vie de Gunther. Comme une fatalité. Pourtant je ne crois pas que le message voulu par le réalisateur était mauvais, il y a pour moi de très jolis moments, des sourires attendris voire du rire mais le film m'a laissé une drôle d'impression. Impossible de choisir entre le bien et le mauvais.

  • Pétillements

    La difficile organisation d'un putsch par mail. Il a raté au final vu que personne n'a rien remarqué mais ravie d'avoir bien rigolé quand même.

    Chanter à tue tête du ABBA, se prendre au jeu et décider de préparer la chorégraphie de Dancing Queen.

    Une semaine remplie de compliments adorables. Je me suis sentie vraiment, je sais pas, très choyée, d'être autant entourée de gentilles paroles.

    Des soldes express couronnées de succès. Ou presque : Le pantalon que je croyais à ma taille s'avère légèrement trop grand au final.

    Et ça c'est une bonne nouvelle. Ca veut dire que je me suis un peu affinée.

    Parfois je crois être seule pour déjeuner mais en fait non.

    C'est le mystère de la nouvelle année : chef est une sorte d'ange, aux petits soins, m'attribuant des dossiers absolument délirants. Je suis des plus dubitatives mais ça fait du bien de pas gérer une ambiance trop pourrie.

    Il trône une commode super jolie dans ma chambre.

    Deux verres de jus de tomate, trois voyages en métro, quelques frites piquées chez les voisins, des tonnes de fous rires.

    Je vais aller voir Edouard Baer au théâtre. Je suis en transes, et pas seulement parce qu'Edouard Baer.

    Recherche active d'un restaurant indien.

     

    Avec un peu de chance, je vais continuer sur ma lancée actuelle.