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  • Et si c'était vrai..

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    Arthur vient de s'installer dans son nouvel appartement et y croise un jour Lauren, une sorte de fantôme qui vit dans son placard. Il vient de s'installer à San Francisco parce qu'il a rompu et son entourage a donc le plus grand mal du monde à croire à son histoire, pensant qu'il s'agit là d'une manifestation de sa dépression. Pendant ce temps, Lauren est dans le coma à la suite d'un accident. Et Arthur ne peut pas accepter de la laisser seule, sans aide. Un jeu de cache-cache, une rencontre inédite va alors avoir lieu...   

    J'ai découvert Marc Lévy à la télé. C'est rare, très rare que je découvre un nouvel auteur grâce à une interview. Théoriquement, la télé -si elle peut être un moyen de me confirmer que j'ai envie de découvrir tel écrivain ou titre ou histoire- n'est que rarement prescripteur de lecture. Mes envies naissent toujours de hasard ou de discussions avec d'autres lecteurs. Mais là, j'ai tout de suite été charmée par l'histoire de cet architecte qui voit son premier roman (l'histoire qu'il a inventée pour endormir son fils) publié par hasard.

    Quelques temps plus tard, je dîne chez une amie qui a laissé traîner le livre sur son canapé et qui, me voyant le feuilleter, me propose : "Je te le prête, j'ai beaucoup aimé." Hop, adopté !

    Et le soir même, je l'ouvre et... je ne le repose qu'une fois terminé. Une fois ouvert, impossible en effet de lâcher ce livre. Chaque chapitre terminé, je me disais : "Bon, il faudrait éteindre là quand même." Mais en fait, je voulais savoir comment ça finissait. Je l'ai donc lu d'une seule traite. On peut dire que Lévy, ça se lit très vite. On ne s'attarde pas 107 ans sur les états d'âme torturée des héros ni sur des pages entières de descriptions philosophiques sur l'avenir du monde. L'histoire est simple et très efficace, sans enjolivures inutiles ni digressions pompeuses propres à certains écrivains dont on se demande s'ils écrivent pour nous ou pour leur seul plaisir. Là, j'ai été embarquée dans la vie de deux personnages très attachants...

  • La NS 2008 (6)

    Prenez 4 anglo-saxons et 2,5 francophones (y avait de la retardataire un peu malade, pauvrette !)

    Des M&M's aux amandes et pleiiiin de trucs super bons à grignoter

    Des tonnes de ragots en retard 

    De la joie de tous être là ensemble

    Des pieds nus pour cause de chaussures qui font mal aux pieds 

     et vous obtenez une soirée bien bruyante et bordélique et en anglais avec...

     

    La pauvre hobbit qui se casse un talon sur du Madonna puis qui chante une chanson douce. Comme chaque semaine, elle fait l'américaine à 2 balles puis chante du bon vieux français.. Cette fille est vraiment ridicule, on dirait un lapin pris dans les phares d'une voiture.

    Benjamin le beau gosse voudrait que je le "fly to the moon", et je suis très très ok pour m'en charger vous vous doutez bien. Personnellement, j'ai trouvé ses 2 prestations très bonnes. Le jury aussi donc à mon avis, c'est que Benjamin est topesque.

    C'est en revanche pas la soirée de Ken qui a pensé à laisser sa barbe de 2 jours pour être sexy mais souffre sur ses 2 chansons. Avec notamment du Sunday Bloody Sunday un peu loosé qu'il termine tout transpireux !... Il m'a fait de la peine ce bout de chou de se faire maltraiter par le jury !

    Mais c'est fou ce qu'ellle se kiffe Amandine. Bon oui, sur Percy Sledge, elle a tout déchiré mais après, sur "Déjà Vu" (que cette cruche a prononcé comme si elle était anglaise) elle avait l'air bien bien ridicule. Et elle était habillée comme Pocahontas sortie d'un épisode de Dynastie, c'était à faire pleurer de rire.

    Jules le bébé coton tige est censé avoir ébloui le jury avec sa reprise de Sinclair (mouais) mais beaucoup moins avec Jamiroquai. Et ça ne m'étonne pas, presque personne dans la pièce n'avait reconnu la chanson ! En tout cas, André a trouvé que Jules n'avait pas la dimension Stevie Wonder de Jamiroquai et comme on le comprend.
     
    J'ai beau ne pas l'adorer, on peut dire qu'Ycare a comme chaque semaine fait son petit effet. Sa tenue loufoque sur "je suis un homme" et sa revue de Mika ne m'ont pas vraiment plus mais franchement, il a du panache je trouve.

    C'est la soirée jury mal habillé : Lio et sa robe en lamé "youhou mes seins sont prêts à sortir à tout instant" super laide et Manoeuvre qui a choisi une chemise de bowling avec col en moumoute peluche imprimée tigre... et ça le rend lyrique : "Le public est un tigre, le public est une panthère, le public a toujours raison"
    Il s'avère aussi qu'on a un souci : Poufira n'a plus tellement l'air enceinte. C'est un peu le drame !

     

    Retenons surtout que WE GOT RID OF THE HOBBIT !!!!!! 

  • Prenez soin de vous

    1710497109.jpgPrenez soin de vous. (La photo est de JB Mondino)
     

    Ce sont les derniers mots de la lettre de rupture que Sophie Calle a reçue. Et elle en a fait une œuvre. Une exposition dont le point de départ est le point de rupture de sa relation.

     

    Si vous avez l'occasion, allez voir cette expo.

    Attention, c'est dense, voire même très dense. Il faut donc être disponible. Disponible comme avoir du temps devant soi pour profiter de tout : le lieu est sublime, il y a beaucoup de documents, films et points de vue exposés. Et disponible comme avoir l'esprit ouvert : les partis pris, les détails, les images, les points de vue sont très divers. L'ambiance de l'expo est surréaliste, il y a le brouhaha chuchotesque de tous les films qui passent en continu, celui des visiteurs, le charme suranné de la grande et vieille bibliothèque qui accueille l'expo… Et puis il y a le livre d'or qui vaut aussi le détour. Ca donne à réfléchir, à réagir, à s'émouvoir et à discuter ensuite avec son accompagnatrice.

     

    Le point de départ de la démarche de Sophie Calle, c'est une lettre de rupture donc. Pas forcément gai, ni très amical. Et pourtant elle se finit par ces mots que je trouve très incongrus voire perturbants « Prenez soin de vous » Voila, c'est fini, pourtant. Il n'y aura plus jamais rien entre eux, ils ne se reverront même jamais… Alors d'où vient ce besoin de lui dire qu'il s'inquiète d'elle et de son bien-être ? « Prenez soin de vous »… Son inquiétude est-elle d'ailleurs seulement crédible ?...

     

    Il y a cette sorte de morceau de moi (qui ne devrait plus en être un je sais) (mais à qui je ne peux pas m'empêcher de penser quand même…) qui finit les quelques messages qu'il m'adresse encore par « Prends soin de toi » Mais pourquoi donc me suggérer de prendre soin de moi ?

    Je ne comprends vraiment pas sa démarche…
    De quel droit et dans quel but ?
    Inquiétude sincère ? (pourquoi alors ne pas le dire clairement ?) ou simple formule de politesse ? (pourquoi ne pas en choisir une plus neutre ?) ou pire, peut-être s'agit-il de moquerie ? (d'où viendrait alors ce besoin de m'humilier constamment ?)
     
    En tout cas, ces derniers mots, je les ressens toujours comme un coup physique. Parce que chaque fois, je ne peux m'empêcher de penser à Sophie Calle et à cette lettre de rupture. Ces derniers mots, je les supporte mal en fait. Ils me disent que je suis désormais amputée de ta présence, de ce morceau de moi. Ce morceau que je sens encore parfois comme un fantôme.
     

    Prends soin de toi......

  • La Rentrée

    Je sais très bien que j'ai pas trop envie d'y aller. Parce que je suis partie en vacances en envoyant une sorte de scud monstrueux à mes interlocuteurs qui me faisaient bien bien chier à me demander la lune. En plus j'ai été réveillée par les pompiers cette nuit donc bref...
     
    Bon j'arrive au boulot, j'ouvre ma boîte mail. C'est débile à dire mais limite j'ai envie de les laisser fermés encore un peu. Je sais que ça a dû se déchaîner en mon absence. Et ça n'a pas manqué : 28 minutes après mon heure de départ -alors que j'avais cherché sans succès un interlocuteur tout la journée du 2 mai- quelqu'un a envoyé un mail à chef + grande chef : "Bon ben puisque ba ne fout rien et part en vacances, on veut une remplaçante compétente !"
    Chronique d'une journée de merde annoncée...
     
    J+ 0 minute : 59 mails en mon absence. Et un seul perso... Je vais aimer ma journée !
     
    J+10 minutes : J'ai déjà lu 3 mails incendiaires contre moi sur le dossier "Bo Merdié" (ou BM). Et pour faire bonne mesure, on vient me raconter ses problèmes. J'écoute d'une oreille très distraite et tente une priorisation sauvage de mes tâches.
     
    J+12 minutes : Chef entre et me croit en train de bavasser depuis 2 plombes... Chef m'enchaîne illico sur le dosser BM. Et blabla et blibli mais "t'inquiète, on t'a tout bien laissé en plan pour que tu te sentes pas dépossédée du dossier..." (ben voyons...)
     
    J+15 minutes : Petite interruption de la part de voisin qui me parle normalement jamais sauf pour faire un coup de pute "Y a une réunion, là, sur la partie opérationnelle du dossier BM, ça vous dit de voir l'implémentation du cahier des charges ?" (ah non, chais pas pourquoi mais ça me dit moyen...) Evidemment, chuis obligée d'y aller vu la tête de chef...
     
    J+ 2h30 : Ben tout le monde est parti manger, je suis toute seule. Donc j'irai acheter un sandwich plus tard. J'ouvre enfin quelques mails.
     
    J+ 4h : Je suis en train de manger un mcdo pourri. Dring Dring fait mon téléphone "Mais que fais-tu, on a réunion en ce moment avec le client pour BM. Tu arrives ?" Ben oui, j'arrive. Je finirai mes frites plus tard... En route pour une houleuse réunion avec le chef de projet.
     
    J+5h30 : Une demi-heure devant moi. Bien sûr, mes frites froides me disent trop rien. Je regarde la photo du jour, dis un peu n'importe quoi pour me défouler, lis mon mail perso de ce matin. Je sais que dans 25 minutes, je suis repartie pour 2h30 de réunion. Encore dossier BM... Je commence à avoir du mal à contenir ma saoulerie. Et comme je ne peux pas l'évacuer, je suis au bord des larmes de stress...
     
    J+8h15 : De retour au bureau. J'ai passé plus de 6h en réunion je crois. Et le dossier BM n'a pas avancé, personne ne semble être le bon interlocuteur pour m'aider à y voir plus clair... "Moi, tant que tu me fournis pas ton fichier en .csv, je peux pas t'aider, tu le sais très bien !" (je vais surtout te l'envoyer en .VTF)
     
    J+9H : Je pars. J'ai juste l'impression d'avoir rien fait du tout, rien avancé. Et j'ai mal à la gorge tellement j'ai envie de pleurer. Je suis à deux doigts d'appeler n'importe qui, pour lui pleurer dans les oreilles. Heureusement, j'ai un calin électronique de septie. Et puis des comm' sur l'escargot. Et puis la perspective d'une très chouette soirée.