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Ba bosse - Page 11

  • Comment remonter le moral à sa cobue en 14 leçons

    1. Partager sans complexe avec elle toutes les petites tracasseries qui font le quotidien

     

    2. Exprimer son mécontentement sur la médiocrité des interlocuteurs

     

    3. Raconter combien on est malheureuse/saoulée/crevée/énervée... [parfois inutile de barrer parce que pas de mention inutile...]

     
    4. Mettre dans sa tête à elle aussi, les chansons toutes pourries qu'on n'arrive pas à se sortir de l'esprit
     
    5. Evoquer le suicide en toute liberté
     

    6. Répéter 25 fois dans la journée « j'en reviens pas que je suis allée les rendre, ces putains de CD de chachou de merde ! » (sic) [Ah c'est bien, je me suis super calmée dis donc…]

     

    7. Critiquer à tout bout de champ la collègue du bout du couloir

     

    8. Expliquer que oui, la vie est dure, mais qu'on n'y peut rien changer [JJG sors de ce corps !]

     

    9. Râler contre l'ordi qui rame, les sites filtrés et les doc word perdus à cause d'une fausse manip'

     

    10. Se désoler de la tonne de dossiers en retard qu'on n'arrive pas à traiter

     
    11. Commencer une phrase sur 2 par un « Non mais tu le crois que cette connasse a …. »
     
    12. L'empêcher de bosser en bavassant à tout bout de champ
     
    13. Manger toutes ses clémentines
     
    14. S'exclamer régulièrement "Mais je suis une vraie connasse c'est pas possible !!!" [mais pas la même que celle du n°11 faut quand même pas exagérer !]


    Voila, c'était le tome 1 d'une nouvelle série trop de la folie dont vous allez carrément adorer tous les épisodes. Je compilerai un jour tous ces extraordinaires conseils pour en faire un livre qui se vendra à prix d'or mais d'ici là, je partage for free avec vous ! 
     

    NB : il y a quand même aujourd'hui une collègue qui m'a touché le sein droit sans mon autorisation. J'arborais fièrement un badge Marguerite (comment ça vous ne la connaissez pas encore...????) et elle s'en est emparé pour le scruter, effleurant par là-même mon sublime attribut... Euh comment dire... Je n'en demandais pas tant......
  • Ou comment le binômat, ça change une femme

    La chose qui m'intéresse le plus, professionnellement, c'est partager.

     

    Dans tous les sens du terme : apprendre du voisin, donner des informations à une collègue, rédiger un document en équipe avec des pro d'autres spécialités… J'aime que tous les jours soit différent ou m'apporte quelque chose.

     

    Il n'en reste pas moins que la plupart du temps, je travaille seule avec mes dossiers. Et fatalement, j'ai acquis des automatismes. Automatismes autant liés à ma formation (universitaire et professionnelle) qu'à mon caractère.

    Je ne suis pas organisée dans ma vie privée, il n'y a aucune raison que je le sois au boulot. Je ne suis pas très attachée au formalisme, il est donc normal que je ne reprenne pas mes interlocuteurs quand ils sont un peu familiers.


    Cette année aura marqué un tournant dans ma carrière : au lieu de rester toute seule derrière mon écran, j'ai beaucoup travaillé en binôme, groupe de travail, comité.... J'ai ainsi pu me rendre compte que personne ne fonctionnait pareil. Je me suis également aperçu du fait que je piquais aux autres les trucs qui me plaisaient. Vous voyez, les machins pluss mieux qu'ils utilisent pour traiter leurs dossiers et auxquels mon petit cerveau ne pensait pas ?…


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                                                                                                    Un an plus tard ?

     

    Un an plus tard, je justifie tous mes courriels, je vérifie (même quand je crois savoir et ça m'arrive souvent) avant de rédiger ma réponse, je relis systématiquement toutes mes notes avant envoi, je précise que les réponses que je fais en réunion sont données sous réserve de vérification, j'ai appris à me rendre compréhensible par le néophyte sur des sujets que je maîtrise sur le bout des doigts et aussi à moins me sentir gênée de corriger les gens venus demander mon aide. Je crois sincèrement que j'ai énormément progressé en peu de temps alors que je stagnais dans mes automatismes pantouflards. J'ai surtout pris confiance grâce au regard posé sur mon travail par des gens que je pensais tellement plus compétents que moi.

     

    Un an plus tard en revanche, je ne jargonne toujours pas, je n'utilise pas de références obscures à des grimoires anciens (en clair : je ne cite toujours pas mes sources quand je sais qu'elles sont absconses pour mon interlocuteur…) et je n'ai toujours pas réussi à combler le retard dans le traitement de mes dossiers, pas plus que je ne prépare les réunions avant de m'y rendre. Et puis je suis toujours aussi pragmatique, disponible pour mes collègues et je ne me sens pas amoindrie par le fait que d'autres savent plus/mieux que moi, quelle que soit la position hiérarchique de ces autres…

  • Une journée chez les soi-disant non-grévistes...

    Il y a tout d'abord les arrivées, échelonnées sur toute la matinée. Les pseudo « oh là c'était atroce ce matin » alors qu'ils vivent à 20 minutes à pied ; les qui en profitent pour partir de chez eux encore plus tard que d'habitude et qui donc apparaissent au boulot à des heures indues ; les qui sont des rescapés de l'enfer, levés à 5h pour être au bureau à 8h comme d'hab' et qui le font bien savoir ; les qui ont les yeux très cernés mais ne disent rien parce qu'ils ne vont pas s'épancher toute la journée sur le sujet, les qui font n'importe quoi pour venir travailler (genre louer un chameau, venir de Cergy à Paris à cloche-pied, s'essayer au freebord sur le périph'…) et avoir ainsi l'air de vrais gens motivés, eux…


    Il y a ensuite le débriefing du « C'était comment pour toi, ce matin ? » Comment vous dire… après une semaine de grève, on a -à peu près- fait le tour de tous les collègues, on sait donc qui vient désormais en voiture, qui prend le train plus tard, qui marche, qui a sorti son vélo… A J+7 après le début de la grève, donc, on n'a théoriquement plus tellement besoin de perdre 10 minutes par bureau pour se renseigner sur le combien c'était compliqué de venir travailler malgré les éléments extérieurs déchaînés.


    Il y a après ça l'heure du déjeuner. « Oh ben déjà midi ? J'ai même pas eu le temps de regarder mes mails perso ni de faire un tour sur mes sites porno d'info préférés… » Pour sûr, avec tout juste une heure et demie de présence le matin, le temps file vite… « C'est pô grave, je ferai ça cet après-midi. »


    Parce que oui, il y a aussi l'après-midi. Qui commence donc par une prise de connaissance du travail à faire, puis un petit coup d'œil sur les prévisions de trafic sur le site qui va bien et tourne vite au sondage façon « Et sur ta ligne, c'est très perturbé pour rentrer ? »

     

    Il y a enfin l'heure du goûter départ qui commence dès 16h. Il faut les comprendre : il y a la cohue, les embouteillages, la pluie, le mal aux dents… tout un tas de problèmes à éviter si c'est possible. Donc on préfère partir un peu tôt au cas où…

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    Je vous jure, depuis une semaine, j'ai l'impression de bosser à l'hospice au milieu de petits vieux qui s'inquiètent tous du transit intestinal des voisins en espérant que ces derniers posent à leur tour ZE question « et pour toi, c'est comment ? »


     

    NB : j'arrive pour ma part à la même heure que d'habitude à quelque chose près (entre 10 heures moins le quart et dix heures et demie) et pars quand je me rends compte que je suis la dernière ou presque : hier, il était 17h45 et il n'y avait plus PERSONNE… Donc pour moi aussi, grève = beaucoup moins d'heures de présence !

  • Jalouse

    Je suis super jalouse de tous mes cops qui me racontent des histoires de boulot abracadabrantes selon lesquelles ils auraient accès à Gogolparle et/ou meusseuneu ou encore à tous les forums de leurs rêves. Et donc, ça papoterait toute la journée avec des potes, ça se raconterait mille blagues, ça étudierait Grégoire de Tours, ça apprendrait moults ragots, ça saurait tout de la soirée avec le bel hidalgo, ça jouerait au jeu des 10 livres, ça commenterait le blog des cops…99c27c8d346558b7f27d02338fa463f4.jpg

    Et pendant ce temps là, les jours où j'en peux plus et que je veux péter les plombs, je dois me servir de ma boîte mail comme d'un service de messagerie instantanée… Pffff chuis é-coeu-rée… A quoi ça sert de se faire embaucher dans une multinationale si on est surveillé de toutes parts ? Je peux même pas aller voir mon propre blog du boulot… Si maintenant on m'explique que je suis payée mais qu'en échange faut bosser, où va le monde ?