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Ba bosse - Page 7

  • OUI mais....

    Cotillons.
    Sautillements.
    Champagne.
    Sourire extatique.
    Joie intense.
    Pieds qui touchent pas terre.


    "J'ai l'honneur de vous informer que (...) a donné un avis favorable

    Ils ont dit OUI OUI

     

    Bien. Alors c'est quand même pas tout à fait gagné puisque les détails administratifs commencent : côté boulot d'abord et côté fac ensuite.

    Parce que oui, vous y croirez si vous le voulez, ce qui me rend euphorique depuis 2 jours c'est ça : Je retourne à la fac en septembre !!


    Enfin, ça, c'est si mon employeur se met pas à trop me mettre des bâtons dans les roues comme il semble pourtant souhaiter le faire depuis que la nouvelle leur a été annoncée.


    Si ça marche jusqu'au bout, je vais aller m'acheter un cartable, des cahiers, des stylo à paillettes, une boîte à casse-croute et puis des chaussures neuves aussi ! Non mais rendez-vous compte : je vais peut-être faire une rentrée des classes supplémentaire... Je suis en mode "hiiiiiiiii" permanent depuis que j'ai reçu le courrier.

     

    PS : pas possible de modérer les comm' depuis le boulot,
    je ne donne pas plus de détails ici mais je parle avec plaisir avec vous par mail si vous voulez en savoir plus.
    Pour ceux qui n'auraient pas déjà mes coordonnées, c'est dans à propos.


  • La modasse

    Il faut d'abord que je fasse mon propre foutage de g... : je suis vraiment loin, très loin, d'être top hype de la trendy attitude en matière de fringue. Je suis somme toute assez classique, le plus foufou que je fasse c'est porter des sacs à mains un peu originaux. Donc cette note, ça va clairement être l'hôpital qui se moque de la charité...



    J'ai une interlocutrice au boulot qui semble sortir tout droit d'un catalogue de la Camif.

    Vous voyez, genre les pages tablier ? Ou alors les pubs pour les soupes et autres produits ménagers de la fin des années 70 / début des années 80 ?

    Cette fille, elle a à peine 30 ans et on dirait un mannequin pour pantashop ou Z. Elle sent presque l'anti-mite.
     
    Qui, en 2008, porte un jean tout blanc, taille très haute, un peu large sur des mocassins de bateau beigeasses ?


    QUI ?


    Ben elle...


    Elle s'est échappée du début des années 80 ou a dû garder ses fringues de collège... je vois pas d'autre explication ? Elle possède quand même des mocassins à gland !!!

    Chaque jour quand on la croise dans les couloirs, ma zïnnvoä et moi, on la détaille. Et on fait ensuite un débriefing sur ce qu'on pense de sa tenue du jour. Comme ça se fait sur certains blogs de modasse. Sauf que là, on sait très bien qu'elle sera jamais à la mode. C'est pas juste que les gens chercheraient le détail qui cloche, vu que c'est elle... le détail...



    PS : Les phrases du mardi sont bientôt de retour, ça recommence le 8 juillet. Yeah !

  • J’y suis allée

    Et c'était un peu comme je craignais.


    Mais en pire.


     


    Y a eu les ceux qui savaient mieux que les autres quelles règles appliquer dans « ces cas là » et qui te bassinent avec ;


    Y a eu les ceux qui étaient si absorbés par leur terrrible chagrin qu'ils n'ont pu parler à personne sauf aux gens importants ;


    Y a eu ceux qui étaient d'une dignité absolue alors que leur douleur devait être tout simplement insupportable ;


    Y a eu ceux qui venaient juste se montrer ou faire les curieux façon charognards ;


    Y a eu ceux qui ne comprenaient pas pourquoi la cérémonie se passait comme ça parce que bien sûr, eux n'auraient pas fait la même chose…



     


    Et l'irrespect ne prends pas toujours la forme qu'on attendait…


    Comme cette collègue qui revenait du marché et avait donc gardé avec elle ses sacs à provisions, ou cette autre qui vagissait de chagrin alors qu'elle ne connaissait même pas les gens concernés et puis aussi celle qui était habillée comme une pute de 50 ans, avec son sac sorti d'une plage de Miami, son jean acheté chez Jenifer, ses mules à talons.




     


    Et il y avait MON irrespect, celui dont j'ai le plus honte bien sûr.


    Déjà j'avais pas du tout envie d'y aller, je ne suis venue que parce que je ne voulais pas assumer le regard des autres et pour être présente au cas où ma zïnnvoa aurait besoin d'un soutien moral.


    Et puis toutes ces pensées parasites telles que « c'est vraiment pas de chance que ça tombe maintenant, ça va être un enfer au boulot » ou encore « oh mais elles sont toutes râpées les chaussures de BIGboss » ou style « mamma mia mais comment il est miamesque ce beau gosse » voire même « est-ce que y aurait des gens pour le mien ? »
     

    Bref, je me sentais concernée mais pas forcément bouleversée, je l'avoue.

     

    Mais ça n'a rien changé, comme je m'y attendais, des larmes silencieuses ont coulé au moment où j'ai vu sa famille s'effondrer. J'ai été aussitôt envahie d'un chagrin immense. Incapable de mesurer la perte que ces gens viennent de subir, je me suis pourtant sentie en proie à une douleur assez forte pour me serrer le ventre et me faire pleurer…


     


    J'ai gardé toute la journée les relents de la tristesse des autres. Et chaque regard triste me faisait soupirer, ajoutant une pellicule de tristesse, accentuant un peu plus le fait que ce n'était pas la mienne.



  • Je veux pas y aller…

    Cet enterrement, c'est tout ce que je ne veux pas avoir à subir : l'hypocrisie de la plupart de mes collègues, la starification de certains autres, le concours malsain lancé il y a quelques jours : « je suis bien plus malheureuse que les autres »…


     

    Et les poncifs débiles répétés à qui mieux mieux :


    « on est bien peu de choses ! »

    « c'est triste surtout pour ceux qui restent. »

    « ah ça, il fallait s'y attendre ! »

    « c'est toujours les meilleurs qui partent en premier… »

    « la vie est trop fragile pour perdre son temps en futilités. »


     

    Tout ce cirque + le fait que je ne suis pas si malheureuse au fond = aucune logique à assister aux funérailles…

     


    Et pourtant, il va m'être socialement difficile de m'y soustraire.


    Je vais donc devoir regarder l'hystérie s'emparer de certaines de mes collègues, pour bien montrer leur souffrance à tous et aussi la peine immense de la famille qui vient de perdre un être cher.

     


    Je sais d'avance que je vais ressortir bouleversée, habitée d'un désarroi qui n'est pas le mien.

     

    J'en veux à tous ces gens -qui ne savent pas se tenir ni respecter les sentiments des autres- de rendre encore plus sordide ce moment déjà choquant en soi…