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Ba bosse - Page 4

  • Vrac

    Je porte un collier papillons. Très joli soit dit en passant. Et je croise ma big boss.

    "Bonjour, Madame Butterfly ! Ca va ?
    - ça va, j'espère juste que j'aurai pas une fin aussi tragique..."

    Silence gêné de 10 secondes. Obligée de m'excuser de ma blague dont j'étais pourtant plutôt fière...

     

    J'ai réussi à passer au niveau expert sudoku tellement je m'ennuie au boulot. Pourvu qu'ils me le filtrent pas !!!

     

    Ginette a décidé de passer en mode diva mystérieuse suicidaire : elle vient aux pots de départ avec 30 minutes de retard. Fait une entrée remarquée. Reste toute seule debout juste à côté de la porte sans rien dire. Puis, toujours sans un mot et après 2 ou 3 minutes d'immobilité totale, elle repart.

    Elle espère laisser dans son sillage un relent de : " Oh mon dieu, mais pourvu qu'elle ne fasse pas de bêtises. Elle a l'air si triste, la pauvre. Faut dire qu'avec tout ce qu'elle a vécu ces derniers temps..."

    Alors qu'en réalité ça donne plutôt : "Ah tiens, Ginette est de nouveau dans une phase dépressive maudite. Elle fait chier, c'est pas croyable..."

     

    Je me demande si je devrais pas rester finalement ?
    Elle est so top, cette boîte...

     

  • Du boulot à la maison

    Ou comment se laisser déborder.

     

    Je suis procrastineuse. Invétérée même.
    Mais tout ceci est pondéré par le fait que je travaille très vite et que la pression ne me fait pas peur. (on est dans la catégorie ba bosse, là donc pas de réflexions sur ma gestion de vie perso) La gestion de ce trait de caractère est facilitée parce que je suis une no life et que personne ne m'attend nulle part à la maison. Si j'ai besoin de finir à 22h pour rattraper 4h de glandouille, je peux le faire même de manière impromptue.

    Cette semaine il y a eu, 2 réveils très difficiles donc trop de temps pour me préparer. (j'ai mis 1h30 pour me préparer au lieu des 40 minutes habituelles) Évidemment, gros gros retard à la clef. J'ai également fait mes premiers pas dans un "vis ma vie de parent d'un petit bébé", ce qui m'a valu de sortir 2 soirs plus tôt que d'habitude pour être à l'heure à la crèche.

    On parsème d'une forte pas envie de bosser, d'une grave tendance à la rêverie post week-end génial et autres considérations girliesques.

    Et on ajoute que c'est tout pile la bonne semaine pour lâcher prise : mon grand forum interprofessionnel bimestriel a lieu la semaine prochaine (650 pages à lire et digérer pour défendre la position de ma boîte), un très gros partenariat est en pleine négo donc beaucoup d'échanges et de positions de principe à rédiger, deux lancements de projets en grande pompe ce mois, et le retour d'un dossier qu'on croyait mort mais qui joue les zombies chronophage. Cette semaine, avec ou sans connerie, j'aurais donc été débordée de toutes parts.

     

    Total : on est vendredi, 16h27, j'ai 4 trucs à rendre pour mercredi dernier que je n'ai pas même commencés, 350 des 650 pages à lire, des imprévus à regarder... et je rédige à la place une note de blog pour raconter comment je suis en retard.


  • My name is...

    J'ai eu la chance d'avoir quelques chefs de folie dans ma pourtant très jeune carrière. L'un d'entre eux est une sorte de génie, un pur esprit complètement dans son monde qui tient des raisonnements de fou, pense plus vite qu'il ne parle, coupe des morceaux de son argumentation parce que ça lui paraît évident qu'on suit tous...

    Certains jours, il arrive au bureau, traverse l'open space où il a choisi d'avoir son bureau alors qu'il pourrait être seul, s'assied à sa place et enchaîne direct la rédaction d'une note à laquelle il a visiblement pensé pendant son trajet. Quand j'arrive pour lui parler une heure plus tard, je le trouve son cartable sur les genoux et son imper toujours sur le dos en train de taper frénétiquement sur son clavier. Il a l'air de se réveiller d'une transe quand il lève la tête. Un savant fou en somme.  

    Il est très spécial et fait globalement assez peur aux gens. Il peut être particulièrement désagréable avec ceux qu'ils taxent de médiocrité et se délecte de la peur qu'il inspire.Moi j'avoue, il m'impressionne encore alors que ça fait 4 ou 5 ans qu'il n'est plus mon boss. En réunion avec des gens plutôt balaises, je l'ai déjà vu vider le contenu de son cartable pour trier ses stylos parce qu'il s'emmerdait. Ou alors sortir une banane et m'en proposer un morceau parce que c'est l'heure du goûter. Tout le monde atterré sauf moi qui ai appris très tôt à rester stoïque et à accepter ce chef un peu spécial. Quand il réfléchit, joue avec l'interrupteur de la lumière. Sauf que y a 10 autres personnes dans l'open space...  

    Le hic, le vrai, dans notre relation, c'est qu'il a décidé très tôt de me donner un prénom qui n'est pas le mien. Pour une raison que j'ignore, au lieu de m'appeler "Emilie", il m'appelle depuis toujours "Mélanie". Ca ressemble un peu, je le conçois, mais c'est pas la même chose !!  

    Au début, je n'osais pas même le reprendre.  

    Au bout de quelques semaines, j'ai tenté la méthode subliminale : "bonjour, c'est Emilie" annonçais-je très fort quand je lui téléphonais alors que mon nom s'affichait sur le cadran. Je signais tous mes courriels de mon seul prénom... Rien n'y a fait.  

    Alors j'ai fini par le reprendre directement : "ah non, moi c'est Emilie" Seul, devant des gens, je ne le laisse plus faire l'erreur. Pensez donc, ça n'y change strictement rien.  

    On a atteint les sommets quand j'ai reçu une note de sa part sur laquelle je devais lui donner mon avis. Dans la note, il écrit : "Après consultation de Mélanie blablabla..." Bon, là, après 7 ans, avec tout le respect que j'ai pour lui, la peur qu'il me fait parfois, il m'a fallu respirer un grand coup avant de lui signifier clairement mon opinion. Voici ce que je lui dis :

    "Pour ce qui est du contenu même de la réponse que vous vous proposez d'envoyer, mis à part le fait que je m'appelle Emilie et non Mélanie, je ne vois évidemment pas de précisions à y apporter."

  • Une formation, et après ?

    Je vais passer sur l'année de fac en elle-même et donc ne pas vous raconter vraiment le " comment ? " (sauf si vous y tenez. A ce moment-là, faites-moi savoir ce qui vous intéresse et je vous donnerai des détails.)

    On arrive donc au moment où je viens de passer mon dernier examen, où je retourne à temps unique sur mon boulot. « et après ? »

    A la fin de cette année universitaire, beaucoup de choses ont changé.
    Professionnellement, j'ai remis en question certains de mes automatismes, j'ai été rassurée sur certains réflexes que j'avais forgés seule, j'ai approfondi mes connaissances sur certains sujets. Je me sens à la fois plus sûre de mes compétences et mieux en phase avec la sensation tenace que je maîtrise très mal certains sujets. J'ai désormais la conviction -parce que j'ai eu à le mettre à l'épreuve- que je suis capable de me saisir d'un sujet nouveau et de m'en sortir, même de manière imparfaite.

    Personnellement, j'ai eu confirmation de ce que je suis quelqu'un de curieux et d'ouvert. J'ai parlé aux gens de ma classe sans être obsédée à l'idée qu'on s'entende, même si j'ai rencontré 2 ou 3 personnes nouvelles que j'aime beaucoup. Je ne me laisse donc pas abattre si facilement et puis j'ai été capable, pour la 2ème fois de ma vie, d'aller jusqu'au bout de la décision que j'avais prise, quoi qu'il m'en coûte. Et croyez-moi, cette année m'a beaucoup coûté, physiquement autant qu'émotionnellement, même si je ne m'en rendais pas toujours compte sur le moment.

    Pour des raisons diverses et variées, j'ai désormais l'intention de démissionner. Et il s'avère que cette formation est probablement un plus et que je tente donc de valoriser cette année de fac supplémentaire sur mon CV.

     

    Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne me sens pas coupable une seule seconde, ni profiteuse. Bien sûr, "on" va me traiter d'ingrate quand j'aurai enfin la possibilité de poser ma démission. "On" va me rappeler que certaines années, j'ai même été augmentée... Poussons tous un "ooooh" émerveillé devant cet évènement mirifique et si rare que je dois être la seule en France...

    Et alors ? N'ai-je pas de mon côté donné de moi pendant les presque 10 années passées là depuis mes premiers pas de stagiaire ? Je suis de plus en plus hallucinée par cette attitude consistant à considérer que le seul gagnant dans les relations professionnelles est celui qui reçoit une fiche de paye. Ne peut-on pas considérer que, travaillant pour une personne morale à but clairement lucratif, ils ont examiné ma valeur et que le prix qu'ils me donnent est en corrélation directe avec le bénéfice qu'ils comptent obtenir de mon boulot ?

    De toute façon, les conditions dans lesquelles j'ai passé cette dernière année sont telles que je ne vois pas très bien en quoi je suis redevable de quoi que ce soit à mon employeur.

    Désormais, c'est en tout cas comme ça que j'ai décidé d'envisager les choses. Je cherche du travail ailleurs et n'ai aucun souci à dire lors des entretiens que je voudrais évoluer et que ce n'est tout simplement pas possible là où je suis actuellement. Je veux tenter ma chance ailleurs et cette formation a été le déclencheur parfait de cette prise de décision.