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Du pop-corn, Ba ? - Page 7

  • Les livres et les films

    C'est l'éternelle question que se posent les lecteurs et les cinéphiles : "doit-on lire le livre adapté au cinéma ?"

    Et soyons encore plus retors: si oui, vaut-il mieux lire avant ou après être allé au ciné ?

    J'aurais tendance à répondre oui, d'abord parce que je suis une grande lectrice et ensuite parce que j'aime mieux lire sans avoir dans un coin de ma cervelle les images du film. Ce n'est pas toujours possible bien sûr. Il y a tant de livres que je souhaite découvrir et tant d'adaptations cinématographiques que je n'aurais pas le temps de tout lire avant d'aller au cinéma. Mais quand il s'agit d'un livre que je veut lire depuis longtemps, je préfère rater le film et avoir en tête les images que je vais me fabriquer plutôt qu'ouvrir le livre ensuite et ne plus pouvoir m'empêcher de penser à Julia Roberts en lisant l'Affaire Pelican. L'image a vraiment tendance à court-circuiter les visions que je me fais, moi, des personnages et des décors. D'autant que je suis du style à me représenter l'héroïne blonde et bouclée même si l'auteur la décrit 20.000 fois rousse aux cheveux raides. C'est une chose inexplicable... mon cerveau ne semble retenir que ce qu'il veut des informations que je lui transmets en lisant...

    On va prendre un exemple d'actualité :

    Lui, d'après J. K. Rowlings, il (c'est le professeur Rogue) n'est pas chauve du tout ! La preuve, dans les films, il a de beaux cheveux noirs... Ben moi, je n'en démords pas, même maintenant que j'ai vu les 4 films tirés des Harry Potter, dès que je me plonge dans un des tomes... je me le représente chauve, un peu bossu non, plutôt un peu vouté et avec un tout petit nez très fin mais très pointu.

    Paradoxalement, je peux adorer un film qui ne représente pas du tout les gens comme je me les étais figurés. Pour moi, le film ne parasite pas mes souvenirs du livre. Et je peux relire Harry Potter aujourd'hui sans avoir sous les yeux les acteurs des films. Ce sont les personnages que je me suis créés en découvrant le livre qui (ré)apparaissent aussitôt.

    En ce moment, je suis ravie d'avoir lu Le Parfum il y a quelques semaines. Parce que j'ai découvert depuis quels acteurs avaient été choisis pour l'adaptation cinématographique.... Eh bien ce n'est pas du tout eux que j'aurais choisis...

  • Combien tu m'aimes ?

    Cet aprem (enfin ce matin si on se fie à l'heure d'hiver mais moi, l'heure d'hiver, ça m'a toujours donné l'impression d'avoir droit à une journée uniquement composée d'un long après-midi...) donc en fait, ce matin très tôt, à la séance de 11h, direction ze cinéma.

    En ce moment, c'est une semaine comme il en arrive souvent : y a plus à l'affiche les films que je voulais _vraiment_ voir et pas encore ceux qui me font de l'oeil sur les colonnes Morris...

    Alors on choisit "Combien tu m'aimes"
    Parce que Monica Bellucci est... mamma mia!!
    Et puis que j'ai rien contre les autres acteurs même si je n'en admire aucun particulièrement.
    Ni contre Bertrand Blier dont je connais très peu la filmographie.

    Bref, l'histoire est quand même convenue : la pute (ce mot est usé voire abusé tout le long du film) dont le client tellement banal tombe amoureux... et bien sûr, elle a un homme dans sa vie genre mafieux.
    On y entre, après un petit moment de silence, par cette phrase si connue : combien tu prends?

    François propose donc à Daniella de la payer 100.000 euros par mois pour vivre avec elle et ce jusqu'à ce que les 4 millions d'euros qu'il vient de gagner au loto soient épuisés. Elle accepte.
    On croit alors qu'il va falloir assister à Pretty Woman version cinéma français mais point du tout !!

    On croise pas mal de monde dans ce film : deux médecins, 10 collègues de François, 2 collègues de Daniella, la voisine de François, 2 clients de Daniella...
    Et en même temps, le film est vide de gens, il ne contient que ce couple improbable : il y a très peu de figurants, pas de scène dans la foule ni dans aucun lieu public genre restaurant. Et les scènes d'extérieur ont lieu la nuit dans les rues ou le jour sur la plage : elles sont chaque fois désertes !

    Je ne vais pas dévoiler toute la trame.
    Juste dire que j'ai trouvé ça drôle souvent, émouvant parfois, agaçant aussi quand on a l'impression d'avoir vu venir la phrase ou l'événement suivant. Mais dans l'ensemble, ce fut une bonne surprise. Les dialogues sont ciselés, on sent bien que les phrases ne sont pas jetées là par hasard, au fil d'improvisations échevelées. Le moment où la professionnelle du sexe se voit expliquer l'orgasme féminin est tout simplement ahurissante !
    Les effets de lumière aussi : il fait souvent nuit, on est la plupart du temps dans la pénombre et puis soudain, la scène est trop éclairée et on croit entrer dans le rêve du personnage alors à l'écran. Lorsque la lumière redevient normale, on se demande : était-ce parce que la scène n'a jamais eu lieu dans leur réalité ?
    En revanche, j'ai un léger problème avec la fin, tellement fouillis que chacun comprendra à sa façon probablement. D'ailleurs, c'est sûrement fait exprès ! Pourquoi voudrais-je un cinéma et une fin toujours cartésienne ??