Voyage en Kabylie

 Challenge week : la solidarité, ça continue...

 

Ce soir, je vais en Kabylie.
Ce sera ma première fois.
J'ai hâte et en même temps j'ai très peur.

J'ai pourtant une petite idée de ce qui m'y attend... mais impossible d'y aller l'esprit tranquille.

D'abord, une partie de ma visite sera dédiée à notre découverte réciproque. Que ce soit conscient ou pas.
Moi, je sais déjà que je vais écouter, fascinée, cette langue à laquelle je ne comprends rien (ça me fait toujours une drôle d'impression de ne pas même pouvoir saisir une parole...)
Eux, ils vont me regarder évoluer, pour pouvoir décider s'ils vont me faire confiance ou non.

Ensuite, je vais écouter et expliquer et donner des conseils et apporter mon aide à cette famille. Officiellement, je suis censée aider leurs enfants à faire les devoirs. Sauf que généralement, ça devient un peu plus que ça. La relation évolue doucement et j'en viens à discuter de tout et de rien : de la maîtresse qui n'a pas été gentille, de maman qui a oublié de signer l'autorisation pour aller au musée, de papa qui comprend pas que c'est la mode des chemisiers fuschia, de "t'as vu le dernier épisode de winx club?" ...

 

Mais ne nous y trompons pas, à raison d'une visite par semaine, c'est en réalité moi qui vais m'enrichir en faisant ce que j'aime le mieux : faire profiter les autres de ce que je sais, partager du temps avec des enfants, découvrir une autre culture... Et cerise sur le gateau, je vais même avoir l'air généreuse...

 

Et si cette fois-ci j'ai très peur, c'est parce que cette famille a mis beaucoup d'espoir sur mes épaules. Je crois même qu'ils s'attendent presque à un miracle. Or, je sens que, au mieux, mon intervention ne suffira pas à atteindre les objectifs pour la fin de l'année scolaire et au pire, je n'ai pas les compétences requises pour les aider. Et je voudrais tellement que leur espoir ne soit pas trop déçu...

We are the world

Challenge week : la solidarité, la suite !

Quand j'étais petite, j'avais le maxi 45 tours  (oui, je suis trèèèès vieille) et j'adorais  écouter cette chanson bien fort en chantant en yaourt.

 

There comes a time when we heed a certain call
When the world must come together as one
There are people dying
and its time to lend a hand to life
There greatest gift of all

We cant go on pretending day by day
That someone, somewhere will
soon make a change
We are all a part of Gods great big family
And the truth, you know,
Love is all we need

[ Chorus: ]
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So lets start giving
Theres a choice we're making
We're saving out own lives
its true we'll make a better day
Just you and me

 

Send them your heart so they'll
know that someone cares
And their lives will be stronger and free
As God has shown us by turning stones to brend
So we all must lend a helping hand

 

[ Chorus: ]
We are the world, we are the children

We are the ones who make a brighter day

So lets start giving
Theres a choice we're making
We're saving out own lives
its true we'll make a better day
Just you and me

When you're down and out, there
seems no hope at all
But if you just believe
theres no way we can fall
Let us realize that a change can only come
When we stand together as one

[ Chorus: ]
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So lets start giving
Theres a choice we're making
We're saving out own lives
its true we'll make a better day
Just you and me

Ma fée

Début ce jour de ma challenge week. J'ai choisi Solidarité comme thème. 

 

Elle n'en sait probablement rien parce que je ne verbalise pas toujours ce style de chose, mais figurez-vous que j'ai une fée pour prendre soin de moi.
 

Oubliez tout de suite les images frelatées de blonde éthérée un peu crétine, on n'est pas dans un conte, ici. Moi, je vous parle d'une VRAIE fée. (A ce sujet, l'image illustrant mes propos est non contractuelle, c'est juste que je la trouve trognon, cette fée…)

Donc comment dire, cette fée, elle a toujours le bon goût de trouver LA petite attention qui fera la différence, de trouver LE moment où je suis au fond du trou pour apparaître comme par magie, grâce à son pouvoir extraordinaire qui lui fait deviner que c'est le moment d'intervenir :

 

-      C'est une carte postale de joyeux anniv qui m'attend dans la boîte aux lettres de ce qui était alors mon futur ex-chez moi, le soir où j'y suis retournée pour la première fois toute seule. Je faisais gravement ma crâneuse au boulot et devant mes colocs depuis quelques jours mais j'avais quand même la super trouillasse d'y retourner.

-      C'est la trouvaille de la perle rare, le livre que je cherchais depuis plusieurs années déjà, offerte en cadeau juste comme ça. Sourire assuré pour la semaine !

-    C'est une invitation à passer la soirée devant la télé à se moquer des débiles qui se laissent filmer dans confessions intimes, à un moment où je me terrais chez moi mes colocs, persuadée que plus personne ne voudrait me parler après les horreurs que je venais de commettre.

 

-        C'est un aprem en sa compagnie pour l'achat de mes plantes un jour où la seule chose que j'avais eu la force de faire, c'était de répondre « non » en réponse à un sms arrivé avec 15 heures de retard.

Mais ne croyez pas que je ne m'en serve comme s'il s'agissait d'un déambulateur.

C'est une joie d'avoir une fée aussi et (j'espère ?) surtout quand on va très bien ! Et donc bien sûr que j'ai piqué des milliards de fous rires avec elle et bien entendu que je partage tout plein de choses positives et of course je l'écoute avec plaisir et intérêt quand elle me raconte des petits détails futiles ou à l'inverse des choses très compliquées pour mon cerveau de moineau...

Plonger

C'est difficile, quand on a peur.

C'est difficile quand on avait fait du dégonflage une philosophie de vie.

C'est difficile quand on sent bien que l'on ne s'attend on ne veut pas ça de votre part.

C'est difficile parce qu'on suppose sait que, lors d'une compétition internationale, les juges en face sont très sévères et qu'ils ne laisseront rien passer, qu'ils ont une idée très précise de ce qui se fait et à quelle condition (sauf qu'on ne connaît rien d'autre que le saut en allumette et sauf qu'on n'a toujours pas reçu les règles de la FFN, alors on part déjà avec un handicap sévère...)

C'est difficile quand on est seul, sans entraîneur, sans recours possible à personne... [parce que bon, ça va bien deux minutes, d'avoir l'air ridicule… y a des sujets qu'on n'aborde avec personne, limite pas avec soi-même et on va pas raconter à tous ses amis qu'on ne sait pas plonger…]

 

Mais c'est tout de même nécessaire.

C'est nécessaire parce qu'on ne peut pas passer sa vie à renoncer (laisser tomber serait le mot juste) c'est mauvais pour le self esteem...

 

C'est nécessaire parce que c'est un peu fatigant de ne jamais se lancer sous prétexte que "de toute façon, je n'aurais pas réussi" En avoir la preuve concrète au lieu de partir du principe que le plongeon ce n'est pas réaliste, c'est mieux pour avancer...

C'est nécessaire parce que l'estime de soi est bien trop précieuse pour la laisser sur le bord d'un plongeoir, à la merci de n'importe quel autre participant de la compèt'.

C'est nécessaire parce que cette fois-ci, il n'y avait plus de place pour les points d'interrogation.

 

Alors j'ai mis le temps (looooongtemps)

Je suis restée en haut du plongeoir, à chercher le courage
Et je me suis retournée et j'ai même commencé à redescendre du plongeoir (Oh bon ça va aller les grands défis, c'estpas bien, au fond, le confort de tout laisser en l'état ?...)

Mais je me suis ravisée, j'ai tenté de me raisonner. Au pire quoi ? Je prends une gifle parce que je fais un plat ? Je suis disqualifiée pour non respect de la réglementation de la fédération ? Et alors ?

Alors, j'ai fermé les yeux très fort et j'ai pris une grande respiration.
Et...

 

J'ai plongé...

 

Pendant la chute ça allait encore...

 

Mais alors l'entrée dans l'eau fut réellement catastrophique...

  

 

 

Beaucoup trop de remous...