Oui, j'aime bien ce titre. Ca fait tout pompeux, prétentieux, arrogant. Ca fait la fille qui se prend pour un grand auteur, un conteur de talent…
Il y a d'abord tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont eu l'adresse mais ne lisent pas ou plus : et je les comprends ! D'abord, je suis probablement aussi insupportable à l'écrit que dans la vie. Donc on aime ou pas et c'est tout. Ensuite, le fait que la lecture de blogs me paraisse naturelle ne veut pas dire que cela le soit pour tous les autres… Et puis peut-être que cette double relation ne plaît pas à tout le monde et je le comprends très bien.
Il y a aussi tous les silencieux : ceux dont je ne connais évidemment pas le nombre ni le nom ; des qui passent une fois par hasard et s'en vont. Et ceux que je connais très bien et qui me lisent sans me le dire. Voire ceux dont je ne sais pas s'ils me lisent alors que je sais qu'ils ont mon adresse.
Il y a ceux qui me posent directement des questions sur certaines notes, qui en font un sujet de conversation ; un morceau de notre relation tout simplement : mais je savais pas du tout que la clémenvilla était un croisement entre deux agrumes où tu as trouvé ça ? Donc American Gangster, tu as aimé ?
Il y a ceux qui ne m'en parlent jamais en dehors des commentaires qu'ils peuvent y laisser, pour certains, c'est parce que je ne les connais pas tout simplement. Mais il s'agit parfois de très proches. Pour ces derniers, j'imagine que c'est parce que ce blog, ce serait comme une sorte de version « désincarnée » de moi, une version de toute façon différente de ce que je suis vraiment
Il y a ceux pour qui je fais le facteur à domicile : chaque note leur est envoyée par mail. Juste parce que la tradition s'est installée comme ça il y a un long moment et qu'elle me plaît. Donc je la perpétue encore aujourd'hui en procédant tout de même à un peu de censure quand je suppose que ce sera absolument sans aucun intérêt…
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