Blog me tender - Page 206
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Comment se faire croire qu'on est mince ?
C'est tout simple : on n'a pas trop envie d'essayer mais on tombe sur un pantalon qui nous plait bien chez greluchop. On le prend en 44, on compte l'essayer à la maison. Et là, miracle ! Il tombe tout pile poil, ni serré ni rien. Quand le pantalon est tout neuf : c'est louche. Parce que ça va forcément s'élargir un peu et tout ça, donc c'est que bon on ferait mieux de voir la taille d'en dessous...
Bref, on fait fi de tout ça (et surtout, on écoute sa flemme) et on ne va pas voir si la taille en dessous conviendrait pas mieux. Total, on le met lors de la réunion de service hebdomadaire et qu'arrive-t-il ? Après deux heures assise, on se lève de sa chaise et ô joie, devant les collègues ébahis, on s'aperçoit que le pantalon est tellement tombé sur les hanches, devenu tellement taille basse qu'on montre sa jolie culotte bleue à tous... Je ne relève pas le pantalon, sors dignement de la salle de réunion, faisant ainsi croire que c'est normal, que la coupe du pantalon est faite pour qu'on voit mes dessous...
Et continuant dans la mauvaise foi (oui, oui, je sais que ceux d'entre vous qui me connaissent vont être étonnés de me savoir capable de faire preuve de mauvaise foi... mais je ne suis pas tout à fait parfaite ! ) alors que je viens de m'enfiler en une semaine un repas libanais et un pépé et des cakes et des bonbecs et... et... lorsque je déplace les boutons pour ne plus que le pantalon tombe, je me dis, aiguille à la main : "ah, je mincis. ça fait plaisir de voir que mes non-efforts sont couronnés de succès." -
Adieu Cannes, bon débarras
Dimanche. 28 mai. C'est l'heure de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes. Une 59ème édition bien consensuelle avec un jury ayant accompli le minimum syndical en dévoilant un palmarès sans ambition et surtout très politiquement correct.
On commence avec les prix d'interprétation. Cette année ce sont des prix collectifs qui ont été remis. Oh quelle surprise, ce sont les équipes de comédiens de Volver et d'Indigènes qui reçoivent la consécration... même si la qualité des acteurs est indéniable, faut-il remettre des prix collectifs faisant office de lots de consolation pour les oeuvres qui n'obtiennent pas la Palme d'Or (histoire de ménager la susceptibilité des réalisateurs) ?
Viennent ensuite le Grand Prix du Jury et la Palme d'Or : on prend les mêmes et on recommence. Oh ! Ken Loach en roi de la soirée, quelle originalité !
Seul moment intéressant de la soirée: la présentation de Vincent Cassel, qui casse les codes instaurés par des actrices midinettes, obligées de faire la roue devant un parterre de "futurs employeurs potentiels".
Faut-il renouveller le festival, évènement plus médiatique et publicitaire qu'artistique ? On serait en droit de le croire. Certaines choses m'agacent de plus en plus : les longs plans lors de la cérémonie de clôture sur les "égéries" de L'Oréal qui parraine l'évènement, les lauréats tout juste satisfaits de leur sort, les producteurs qui sortent des films de manière à ce qu'ils soient présentés en compétition (pratique courante chez Almodovar, Loach et Von Triers). Les célébrités qui montent les marches ne font plus rêver. Même si je parle ici de lieux communs il faut quand même reconnaître que les stars hollywoodiennes ont laissé la place à des personnes ordinaires, justes satisfaites de gravir les quelques marches rouges de l'entrée du palais des festivals. Cannes la majestueuse est devenue au fil du temps Cannes la vulgaire. Adieu Cannes et malheureusement à l'année prochaine.
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J'ai vu les farfadets de Limoges
Ce n'était pas à Limoges et la troupe ne s'appelait pas les Farfadets mais je me suis crue un instant (enfin, plutôt pendant 2h45...) dans les petites annonces d'Elie. Vous connaissez ? C'est celui où Elie Semoun incarne un pseudo metteur en scène artiste maudit qui anime une troupe de théâtre... Mon Jean Saint-Josse à moi, en chair et en os, était top crédible : "l'applaudissement ne doit pas être systématique" ou encore "vous n'êtes pas spectateurs, vous accompagnez, par votre écoute, le travail de ceux que vous êtes venus voir..." Bref, un grand moment de rire (mais pas sur le moment bien sûr, des fous rires rétrospectifs, lors du débriefing dans la voiture...) et de découvertes culturelles.
Bon, c'est pas parce qu'on est en vacances réviseuses qu'on ne se cultive pas, hein ?
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Il y a des jours...
...qui semblent à eux seuls être à même de remplir des semaines entières de grisaille. J'ai quelques regrets bien sûr : j'ai pas pu aller faire une bataille de pelochon, j'ai pas parlé assez avec celle que je ne croyais pas si blonde mais le reste était tellement bien que je vais réfléchir à réparer cette frustration en y retournant hors week-end surpeuplé.
Le week-end dernier fut de ceux-là. Je suis remplie de souvenirs, de fou rires, de doux moments, de découvertes (et aussi de calories) pour au moins six mois ! Merci.
Soupir d'aiseux contentement.